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kronix - Page 144

  • 24 heures chrono

    A partir de 17h 40 ce soir, et jusqu'au lendemain même heure, nuit comprise, les 88 lecteurs enrôlés par l'association "Demain dès l'aube" se succéderont pour donner à entendre cinq œuvres d'Albert Camus :
    L’EtrangerNocesLa ChuteL’Exil et le RoyaumeLe Premier Homme

    Personnellement, ma douce et moi, nous entonnons le chant de l'indifférence et de l'engourdissement de l'Etranger à partir de 20 heures. Je vous invite néanmoins à venir soutenir les braves qui oeuvrent pendant la nuit, vers 1 ou 2 heures du matin.

    L'événement se déroulera dans le jardin de l’ancienne Maison Maret-Cazamian, près de l’Eglise à SAINT-HAON-LE-CHÂTEL.

    Chaque année depuis plus de dix ans, cette folie rassemble un public nombreux, émerveillé, discret, amoureux de la littérature.

    Si vous voulez passer un moment hors du temps, hors des imbécillités du monde, c'est là que ça se passe.

  • Hypnose

    Cette fatale prétention des chats à croire qu'ils peuvent stopper une voiture avec leur seul regard, la nuit.

  • Le planter de bâton

    Je me souviens du regard suspicieux des esquimaux voyant débarquer le représentant de Gervais avec des grands bâtons plats sous les bras.

  • Ecolo

    Temps de désintégration d'un hérisson, sur le bord de la route : 35 ans. Et l'on médit des sacs poubelles !

  • Un effort

    Aujourd'hui amusons-nous à sourire à toutes les personnes que nous croisons, et essayons de ne pas nous faire tabasser par la police, pour provocation

  • Si je veux

    Grâce au port de la burka, il était heureux. Il était le seul travesti fondamentaliste à pouvoir vivre sa sexualité tranquille.

  • Son regard aussi

    L'ami laurent Cachard (qu'il soit mille fois béni !) a eu la gentillesse de se pencher sur cette curieuse réalisation, ce livre-objet : "Dans les plis sinueux des vieilles capitales", dû au talent d'Yveline Loiseur. Objet pour lequel elle m'a demandé d'écrire un texte. Drôle de défi. Laurent en parle mieux que je ne saurais dire, d'autant qu'il a une longue expérience de ce rapport pas si évident texte/photos avec son complice Frémiot. C'est sur son blog, bien sûr.

  • Tête blonde

    Nous étions chaque fois fasciné par la vitesse à laquelle le phénomène se renouvelait. Lavé, habillé de frais, installé dans une pièce propre et saine, il ressortait après une heure, sale, les ongles noirs, des sillons gris sur les joues.

  • Le train-train

    Comment cet albanais s'était retrouvé dans la salle de bain, une enclume sur les genoux, en train de vociférer Lamartine avec un mégaphone, restait un mystère. Mon père lui demanda tout de même s'il préférait un whisky ou un petit verre de blanc frais, en apéritif, car il tenait à notre réputation d'hospitalité.

  • Le Parrain

    Ce soir à 18 heures, je suis à la Médiathèque de Gilly-sur-Isère, à l'invitation d'un club de lecture qui me fait l'honneur (un honneur véritable, c'est-à-dire de ceux qu'on ne claironne pas en public, parce qu'ils vous touchent profondément) de me demander de le parrainer. Je n'ai pas une idée très précise de ce qu'implique ce rôle, mais l'excellente bibliothécaire qui a organisé cette rencontre, Marielle Gillard, m'a rassuré (enfin elle a essayé) en exigeant seulement de moi de la bienveillace. J'en aurais autant qu'on veut, j'espère qu'on voudra bien m'en prêter dans la même proportion. Enfin, Marielle est sûre que ça va aller. Je suis enclin à lui faire plutôt confiance. C'est de toute façon l'occasion de retrouver des personnes que j'ai adoré croiser le temps d'une rencontre "lettres-frontière", à l'époque où, Laurent et moi, étions sélectionnés pour ce beau prix.

    Au passage, tiens, j'en profite pour vous communiquer les heureux lauréats du prix cette année, (les veinards, les foutus veinards, je sens la bile noire de la jalousie me ronger les entrailles) que j'applaudis avec... bienveillance.

    Sélection Suisse romande
    Retour aux Indes / Éric MASSEREY - Ed. Campiche
    Un Véronèse / Étienne BARILIER - Ed. Zoé
    En habit de folie / Anne-Claire DECORVET - Ed. Campiche
    La cour des grands / Jacques-Étienne BOVARD - Ed. Campiche
    L'embrasure / Douna LOUP - Ed. Mercure de France

    Sélection Rhône-Alpes
    Le retour de Jim Lamar / Lionel SALAÜN - Ed. Levi
    Jon l'islandais / Bruno d'HALLUIN - Ed. Gaïa
    Le blanc Fouquet / Frank HERBET-PAIN - Ed. Gallimard
    L'effet Larsen / Delphine BERTHOLON - Ed. Lattès
    L'italie si j'y suis / Philippe FUSARO - Ed. La fosse aux ours

    Vous noterez le retour de Delphine Bertholon, dont j'avais adoré "Twist".

    En tout cas, celles et ceux qui voudraient se joindre à nous ce soir, à la Médiathèque de Gilly-sur-Isère, seront les bienvenus pour célébrer la naissance d'un lieu de chaleur et de nourriture intellectuelle autour du livre et de la littérature.

    A toutes fins utiles, un petit point pratique :

    Bibliothèque de Gilly-sur-Isère, 1, place de la Mairie, 73200 GILLY SUR ISERE. Tél. 04 79 38 01 53
    bibliotheque.municipale@gilly.fr

     Je serai heureux de vous voir.

  • Plus vite fait

    Ne négocions pas avec les chats ! Obéissons-leur sans discuter, nous gagnerons du temps et de l'énergie.

  • Suspends ton vol

    Le val lamartinien des dépliants touristiques prend corps, au-delà de la formule facile, quand Jean ouvre sa Pléïade et commence la lecture de Invocation, poème XVII des Méditations.
    Nous sommes venus jusqu’ici, guidés par lui, sur les traces d’Alphonse de Lamartine, que nous connaissions mal. Que nous ne connaissions pas. Les visites se sont succédé toute la journée parmi les lieux où l’écrivain et homme politique a vécu, sur les pas des gens véritables qui ont inspiré ses personnages. La journée trouve sa conclusion ici, sur une terrasse qui domine un coin de vallée.
    Il est 17 heures, nous sommes appuyés à un muret du château de Pierreclos. Autour de nous, en contrebas, les vignes du mâconnais versent leur velours sur la douceur des pentes. La lumière est bonne, souple comme l’air qui nous berce. Jean lit ce poème qu’il veut que je dise, un jour qui n’arrivera jamais, au dessus de sa tombe. La seule lecture qu’il autorisera sera celle-ci. "Souviens-toi de moi dans les cieux". L’ode s’achève. Il referme le livre qui l’a accompagné depuis quarante-deux ans, pose ses lèvres sur ces pages adorées et nous le tend à deux mains dans un sourire.

    Nous avons vécu cela. Je ne peux que vous espérer des amis de cette qualité.

  • Verte

    L'autre jour, la fameuse souris mentaliste Louloute s'est produite sur la scène du club des chats angoras, à leur invitation. Elle a immédiatement lu dans leur esprit quelles étaient leurs intentions. Et en effet.

  • La question

    Vous savez, vous n'étiez pas obligé de tout révéler dès la première question. Ce n'est pas le jeu de la vérité, c'est une séance de torture. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

  • Un prophète

    La mère du petit Bastien ne comprend pas qu'un enfant de huit ans (son fils en l'occurrence), qu'elle a surpris plantant un gland de chêne, ait répondu, à sa question sur l'utilité de son geste : "Dans 32 ans, il sera juste assez haut pour que je puisse m'y pendre". Son mari a beau lui dire que c'est un signe de maturité, elle ne s'en remet pas.

  • A la fin

    C'est avec beaucoup de réticence, et après plusieurs années d'impeccable silence, que le secrétaire particulier du fameux écrivain, philosophe, philologue, essayiste Benjamin Stabureau, révéla les derniers mots du grand penseur sur son lit de mort : « Pas glop, pas glop ».

  • Un soir au club

    La scrupuleuse madame D. était bien ennuyée. Elle parcourait le club échangiste depuis une heure pour rendre à son propriétaire l'objet qu'elle avait trouvé dans son mari.

  • Au carré

    Une vision ouverte du monde ? Mais voyez nos écrans, désespérément rectangulaires.

  • La reconquête

    Il est bien bon, notre président. Le voici qui se cultive, on nous le claironne à tout va, grâce à sa Carla. Devait être un peu honteux d'être toujours à la remorque question culture, de s'entendre dire à tout bout de champ (enfin, d'entendre les autres penser très fort tout le temps : "Oui, mais Mitterrand, sa culture..."). Du coup, dîne avec des philosophes et des écrivains, se met à lire Camus. Se tape des dizaines de films par mois, et du sérieux : du Dreyer, du Welles, tout ça. Se présidentialise, quoi. On est content pour lui. 170% d'augmentation sur son salaire pour passer ses soirées devant son home cinéma tandis que le pays sombre, ça ne manque pas de panache. Aurait pu y penser avant ; aurait pu se cultiver d'abord, histoire de saisir une certaine douleur du monde, d'apprendre la compassion par exemple. La culture aurait pu le sauver, et peut-être, aurait évité notre damnation. Pour 2012, laissons-lui du temps pour parfaire sa nouvelle culture. Va lui en falloir.

  • Chute de cheveux

    Sous l'orage, le bellâtre à la chevelure épaisse et ondoyante rit et flâne, le crâne protégé des intempéries. Le chauve attend une bonne pluie de météorites pour ricaner à son tour. Le chauve a peu d'occasions de rire.