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kronix - Page 148

  • Espace Promo

    Il va s'agir de "Peindre", bien sûr. La télévision locale est venue interviewer une partie de l'équipe (Jérôme Bodon-Clair, le musicien, n'était pas là) pendant une répétition. Rassurez-vous : aucune image de ces moments de travail qui ne sont pas destinés à être vus mais, pendant que nous répondons aux questions de la ravissante Virginie H, des photographies de Marc Bonnetin et, bien sûr, la musique de Jérôme. Nous sommes à moins d'une semaine de la générale. Le stress est indescirptible (la preuve, j'arrive pas à l'écrire : indcerdipti, inscreptibi, incerp... Ah Zut !).

  • Sale climat dans le pays

    Les Français (quels Français ?) ne se sentent plus chez eux (c'est quoi, « chez eux » ?). De raffarinades en zemmourages, épaulées par une télévision abrutissante et terroriste, les élites politiques au pouvoir depuis moins de dix ans (moins de dix ans ! Dévastation fulgurante !) ont dévalué la République, ses principes et sa  capacité de cohésion. Le gouvernement désigne avec acharnement ceux dont il faut avoir peur, et la stigmatisation, au lieu de prendre le pas devant l'imminence du danger fasciste, s'accélère. Le bouc émissaire est nommé. Celui-là, inutile de lui faire porter de signe distinctif : les bons Français, ceux qui tremblent devant leur télé depuis le fond de leur campagne, sauront le reconnaître. Le reste est affaire de temps. Désormais, les Sarkozy, Zemmour, Finkielkraut et Guéant, les Hortefeux et consorts, rejoindront les pages noires de l'Histoire, et les générations futures auront des comptes à leur demander. Ils ne seront plus là, sans doute, épargnés du chaos qu'ils auront engendré et peut-être même auront-ils rejoint l'innommable pour s'en protéger. Ceux qui restent paieront l'ardoise.
    Sale climat dans le pays.

  • Titilleur 2

    Pouvons-nous nous mettre d'accord sur un à-peu-près qui traduirait le mot teaser ? Je propose "titilleur". Voici le deuxième titilleur de la pièce "Peindre", sur scène à Roanne le 2 avril.

    Vous me ferez remarquer qu'il suffit que je tende mon bras droit, que je saisisse le "Harrap's" qui veille dans la bibliothèque pour trouver l'exact mot qui le traduit, mais j'ai la flemme. Et puis j'aime bien ce mot : "titilleur".

     

     

  • Jules et Jim sont dans une librairie

    Saluons comme il se doit, fêtons, célébrons, la naissance d'un blog où il sera question de livres, et uniquement de livres (c'est-à-dire qu'il sera question de tout). Un blog littéraire ancré dans une librairie. Un blog nourri à la verve d'un auteur avec lequel, de plus en plus, il faudra apprendre à compter. Mais je ne sais pas s'il veut que l'on dise son nom là, tout de suite,alors je m'abstiens.

    Le blog est là : http://cenetaitpaspermis.hautetfort.com/

    Bonnes lectures.

  • Près de Peindre

    Le 2 avril, bon sang ! quelle accélération du temps ! les répétitions s'intensifient, la pression monte. Comme d'habitude, François Podetti s'empare du texte, interroge chaque mot, chaque intention, chaque tempo. Son travail est une des plus grandes satisfactions qu'un auteur puisse éprouver. Le voir ainsi non seulement apprendre les mots, mais incessamment déduire ce qu'il peut y apporter de sa propre existence, c'est un bouleversement dont je ne me lasse pas. Avec lui, face à lui, face à Pourbus, le personnage de la pièce, peintre installé dans le petit succès de ses toiles blanches, "E", jouée par Nathalie Vincent. Provocante, drôle, sévère, elle incarne ce que Pourbus a convoqué de lui-même pour s'obliger à bouger, à se trouver de nouveaux défis.

    Les images de Marc Bonnetin enrichissent les errements, concrétisent l'extérieur ou ébauchent les luttes intimes. La musique de Jérôme Bodon-Clair, enregistrée il y a peu dans un studio lyonnais (celui de l'ami Benoît Bel, complice de l'expérience théâtrale précédente) avec un contrebassiste, s'immisce dans les creux, joue la gamme des remuements, des urgences.

    Il y a encore beaucoup beaucoup de travail. Mais "Peindre" s'affirme, se révèle, jour après jour. Elle devient la pièce que nous avons rêvée sans la connaître, il y a plus d'un an. Elle existera bientôt et bientôt, devant un public qui, espérons-le, s'en nourrira, elle nous échappera.

  • Se sentir NU

    Février étant particulièrement court, il nous arrive comme un flash la révélation que, mardi, nous serons à un mois de la représentation de "Peindre". Je flippe, certes, mais j'en connais qui commencent à sentir se nouer gorge et tripes face à l'échéance. C'est à se demander ce que nous avons fichu jusque là, bon sang ! Pourtant, pourtant...

    Je promets que ce sera beau. Je promets que ce sera surprenant. Je promets que ce sera riche et vivant.

    Je ne promets pas qu'on sera tout-à-fait prêt. Mais enfin.

  • La poncée du jour

    Quand on commence à trouver plus de plaisir à poncer un parquet qu'à écrire un livre, il faut commencer à s'interroger sur son statut d'écrivant. Ou en tout cas, sur l'intérêt de ce qu'on écrit.

  • La carte qui raconte et le territoire qui veut parler

    La carte et le territoire
    de Michel Houellebecq


    Ce soir, à l'espace Noirot de Villerest, rencontre littéraire autour du dernier roman de Michel Houellebecq. L'imminence de cette rencontre, animée par un ami, fin lecteur et habile manipulateur de passerelles sémantiques et de paradoxes, m'a obligé à noter quelques idées sur ce roman et, puisque le sommeil ne vient pas, à les reprendre ici pour les soumettre à votre réflexion.

    Je ne prends pas la peine de résumer l'intrigue : vous la connaissez ou bien vous la trouverez sur le net. J'ai lu ce livre dès sa sortie, avant sa consécration annoncée au Goncourt. C'est effectivement plutôt un bon Goncourt, ni plus ni moins mauvais que ses prédécesseurs. C'est un bon livre, riche, fluide, intelligent (mais est-il pour autant pertinent ? Je crois que non et je vais tâcher de dire pourquoi en conclusion de cette petite chronique). Le style ? Houellebecq est dans la post-littérature, il écrit sans amour et sans dandysme littéraire, sans lyrisme. S'il va au bout de sa logique (ne doutons pas qu'il récidivera ses échappées vers le cinéma), il abandonnera cette forme vieille qu'est le roman pour autre chose : une littérature orale, une expression détachée de l'activité scripturaire. Cela n'empêche que « la carte et le territoire » est un bon roman. Pourtant, si les deux premières parties sont excellentes, vraiment, la troisième est d'une telle fadeur, d'une telle innocuité, que je continue de m'interroger. N'y aurait-il pas quelque malignité cachée dans cette apparente vacuité ? On est assez proche de la démarche des photos que fait Jed des objets à ses débuts : la neutralité de leur représentation frise l'étrangeté.

    Houellebecq est pour moi -et c'est ce que j'aime en lui (si tant est qu'on puisse « aimer » un tel auteur et ses livres)- un auteur qui aiguillonne, précipite, dérange, agace, annonce. Me voici bien désemparé. La carte et le territoire, présenté comme son ouvrage le plus abouti, le plus accompli, est aussi le plus gentil, le plus policé, le plus inoffensif, le moins subversif. J'allais dire : un roman normal, comme il s'en produit beaucoup. Une critique sur le monde de l'art ? Même pas : c'est bien mal connaître le monde de l'art contemporain pour voir dans le portrait que l'auteur en fait autre chose qu'un simple constat. La démarche du peintre Jed Martin avec ses déclinaisons sont même plutôt intéressantes et bien vues. Une critique de la télé people et autre poncifs ? La charge serait bien légère. Sarcastique, oui, mais sans goût de la destruction. MH, qu'as-tu fait de tes crocs ?

    Ce qui reste, au bout du compte, de la lecture ? Deux choses : l'idée géniale d'intégrer un Houellebecq personnage de roman. Idée magnifiquement conduite, donnée avec panache et humour.  Une réussite. Et puis, et puis, justement, l'exploration du thème porté par le titre : la carte, le territoire. La carte plus passionnante, plus chargée de vérité et d'enseignements que le territoire. La carte qui dit plus que le lieu. Il n'est donc pas surprenant de se trouver confronté, à plusieurs moments du livre, aux fameuses notices Wikipédia. C'est qu'elles ont le même projet : définir un lieu, le décrire, le vider de sa substance par le simple effet de survol. En dire assez pour prouver l'existence d'un lieu et par là, créer un champ de possibles. Le lieu décrit, le lieu donné par l'activité descriptive, qu'elle soit cartographique ou scripturaire, a autant de réalité que le vrai. Souvenons-nous que Marco Polo, de retour de Chine, fut pris pour fou et que Jules Verne n'a pas bougé de chez lui pour écrire des récits de voyage auxquels plusieurs générations ont prêté foi. Le récit du lieu vaut le lieu, pour qui n'y est pas allé... et peut-être aussi pour qui s'en détache à force d'isolement. Des tyrans en ont fait récemment l'amère expérience, en découvrant que leur territoire avait une réalité. A ce titre, on peut imaginer que Houellebecq est en retard d'une époque. Il a considéré la virtualité du monde, façon Google earth, comme une donnée majeure du XXIème siècle. Nous assistons peut-être, en ce moment-même, à l'inverse exact. C'est bien ce que je disais : Houellebecq n'annonce plus rien et a perdu ses crocs.

    Pour explorer encore le thème de la carte et du territoire, je vous suggère deux lectures :
    Pfitz d'Andrew Crumey
    La frontière invisible de Fr. Schuiten et Benoît Peeters

  • Peindre NU

    Ce n'est pas une bande-annonce, ce n'est pas un extrait, c'est autre chose. Heureusement, l'anglais vient à notre secours pour nous proposer le mot "teaser". Voici donc le premier teaser de la pièce PEINDRE, présentée le 2 avril au Théâtre de Roanne (scène régionale). C'est sur le site (très beau) de NU laboratoire-Compagnie. On le doit à Jérôme Bodon-Clair et à Marc Bonnetin.

     

    Et c'était la 901ème note de Kronix, au passage.

  • L'heure de la lecture

    L'heure du Roi

        Dès la quatrième de couverture, le lecteur est sommé d’adorer un livre qu’on présente comme un grand livre et par ailleurs comme « le plus beau morceau de prose russe de la seconde moitié du vingtième siècle » (selon l’expression péremptoire d’un gamin de 18 ans benoîtement reprise par tous les internautes) et les atouts ne manquent pas pour le convaincre si besoin. L’histoire du livre d’abord : circulant sous le manteau dans la Russie soviétique des années 70 ; l’histoire de son auteur : Boris Khazanov, qui fait huit ans de travaux forcés et s’exile en Allemagne dans les années 80 ; l’argument : la vie du roi d’un petit pays et celle de ses sujets sous la botte nazie, et un acte final qui les honore et les condamne ; son style : sobre, évitant l’effet, court, habile et drôle (un humour à la Boulgakov, décalé, pince-sans-rire) ; son propos : la richesse des lectures à plusieurs niveaux, le questionnement philosophique qu’il apporte, les réflexions qu’il esquisse pour le bonheur des enseignants de seconde… Comment ne pas aimer un tel livre ? En a-t-on seulement le droit ? (On n’avait pas plus le droit, naguère, de faire la fine bouche à la lecture de « matin brun », cette fable édifiante pour les amateurs de récits sans complexité, ce qui leur semble la meilleure mesure des choses et la plus accessible au commun des mortels.)
        Face à une telle force d’intimidation, le lecteur est assez mal à l’aise (autant dire « très embarrassé ») pour expliquer l’impression d’ennui qu’il a ressenti à presque chaque page. « Presque », car il faut applaudir avec enthousiasme à certaines scènes, particulièrement réussies : le passage de l’armée allemande à la frontière, la charge de la cavalerie au château, « l’heure du roi » (la première) et surtout une visite médicale d’anthologie. Ce n’est déjà pas si mal pour un petit récit de 115 pages. Il n’en reste pas moins que le peu de choses qui se passe là pourrait tenir –si l’écriture avait la sobriété et la finesse chantées sur tous les tons par d’autres lecteurs, tétanisés par l’adoration- en deux fois moins de pages. Et la fin, ménagée comme un suspense hitchcockien, la fin qu’on espère bouleversante, inédite, incroyable et annoncée comme telle, n’est que la redite du beau geste du roi du Danemark, imité par ses sujets. Pourquoi alors choisir l’utopie géographique, pourquoi abstraire du contexte, tandis que le contexte est primordial ?

        Faut-il lire « l’heure du roi » ? Oui, bien entendu, c’est un livre élégant, riche, pertinent. Faut-il reprendre l’affirmation du Figaro qui en fait « un extraordinaire bijou de finesse littéraire », et celle citée au début de cette chronique, de « plus beau morceau de prose russe... » ? Essayons de mesurer nos enthousiasmes s’il-vous-plaît. Disons ce qui est : voici un bon support de réflexion pour étudiants et organisateurs de café-philo. Vous pouvez entendre par là que l’ouvrage est promis à un certain succès.

     

    L'heure du Roi
    Boris Khazanov
    Edition Viviane Hamy. 7 €

  • On ferme

    La forme papier est peut-être bien désuète (quoique le prochain salon de l'édition originale et du livre d'artiste qui aura lieu à Roanne en mai tentera de prouver le contraire), mais il reste que la lecture ne saurait faire l'économie des passeurs que sont les librairies et les bibliothèques. Avant que le phénomène ne prenne pied chez nous, la Grande-bretagne essuie les plâtres de la disparition de ces lieux aimés que sont les bibliothèques. Pour vous faire une idée du phénomène, je ne saurais trop vous conseiller de lire l'article d'Assouline sur son blog.

    M'est avis qu'il serait bon de prendre les devants, par cheu nous.

  • Anatomie de la Joconde

    Tandis que Google vous propose grâce à Google art d'entrer dans 17 des plus prestigieux musées du monde avec quelques toiles en très haute définition, vous aurez peut-être remarqué que le Louvre n'y figure pas. Ce doit être trop peuple pour la grande institution qui préfère s'aller ensabler pour conforter des projets de contrats en rafales (oho).

    Pour l'heure, il est possible d'aller trifouiller la Joconde jusqu'à l'oeil, jusqu'au fond des craquelures les plus malsaines, avec d'autres beautés, grâce à ce site :

    http://merovingio.c2rmf.cnrs.fr/iipimage/showcase/

     

    L'exercice a quelque chose d'assez étrange, voire de presque obscène, mais on peut aussi y vérifier que, mine de rien, le père Signac était un sacré artiste (la richesse des coleurs, l'inventivité de ses variations sur quelques centimètres carrés)!

  • Dolorisme et renoncement

    J'ai pu m'interroger récemment sur cette idée que le dolorisme du christianisme (version Paul de Tharse), justement décrié par Michel Onfray, a peut-être un autre but que la seule défiance de son propre corps, et l'horreur de la sensualité. Il m'est apparu (mais je clame que cela n'entre pas dans le projet des religieux, d'abord concernés par l'intimidation et le prône de l'abjection de tout ce qui est chair, aimant le pouvoir qui en résulte) que, du dégoût du corps pratiqué une vie entière, pouvait résulter une attitude plus sereine face à la mort. Dans la conviction que l'enveloppe de chair est méprisable et encombrante, pleine de souillures et fautive, le moribond peut trouver une grande consolation à en être délivré enfin. En tout cas, peut-il s'en détacher plus aisément. Vivre son corps, chercher les jouissances qu'il procure, aimer s'en repaître et en repaître l'autre, bref : le considérer comme la vie-même, doit causer j'imagine la grande souffrance d'avoir à l'abandonner à l'humus.
    Disant cela, je ne sais pas si cette proposition tient vraiment ; c'est qu'il faudrait savoir quantifier la peur des uns et des autres à mourir. Un handicapé moteur sera-t-il plus indifférent face à la mort, qu'un danseur accompli ? Je vous laisse ruminer ça et je dois conclure avec ma satisfaction de vous avoir fait perdre bien deux minutes.

  • Des voeux pour février

    Pour les Romains, le mois de février n’existait pas. Je vous le souhaite de même : inexistant, réduit à rien, déjà oublié. Qu’on en finisse avec ce mois nul et qu’on passe vite à mars, mois du printemps.

  • Optimistes

    Le Figaro.fr fait une liste de 30 raisons d'être optimistes. Je vous passe les détails, il n'est question que de déco, de superficiel, de futilités à la mode et parmi elles, on peut lire ça : "Plus d'attente au cinéma : Le ciné sans guichet, c'est comme le supermarché sans caissière..."

    L'inconséquence de ces gens...

  • Avant-propos

    En avant, le propos ! Le petit incipit de mon dernier livre en cours : "J'habitais Roanne". Suivront quelques extraits (rien envie d'écrire d'autre en ce moment).

    Le début est insaisissable. Le moment – au moins la période, l'âge – où il apparaît clairement que nous vivons à tel endroit. C'est-à-dire quand la simple expression « J'habite... (quelque part) » fait sens. Toute l'expression, chaque mot dans cette phrase : « J'habite (en l'occurrence) Roanne ». Ce que signifient clairement, intégralement le pronom « Je » et le verbe « habiter »,  ce que l'un et l'autre impliquent de conscience et de vécu ; et de même ce que signifie – dans la chair et dans la pensée – le nom du lieu où l'on vit. Avant de savoir penser cette affirmation, pendant le long processus qui mène à la comprendre, la ville a prolongé son ossature en moi, elle a imprimé ses formes, ses odeurs et sa musique dans mon identité en construction. « Tout cela est en moi » disait de Roanne Daniel Arsan dans un texte inédit. La ville, ma ville : Roanne, est en moi en effet. « J'habite Roanne ». La formule est trop familière pour qu'on s'y arrête sans l'effort de la méditation. Est-ce qu'elle ne prendrait pas toute sa mesure quand elle se formule au passé ? « J'habitais Roanne », comme l'identité se forge au feu de l'existence : ex sistere, être placé au dehors. Sortir, s'éloigner pour être compréhensible à soi-même. De la même façon, partir de sa ville pour la saisir et y saisir ce qu'elle fut pour nous. Ainsi, aujourd'hui que je m'en éloigne – si peu d'ailleurs – et que l'âge m'en offre une perspective construite sur un peu d'expérience, je crois comprendre ce que l'expression « j'habitais Roanne » peut signifier, pour moi en tout cas. Voici le récit de cette maturation, qui aura peut-être échappée à d'autres, plus précoces, moins méditatifs, et que j'envie parfois. 

  • Oui, oui, voilà...

    Bien sûr, je culpabilise. J'aimerais vous entretenir quotidiennement de tout et de rien mais que voulez-vous, on se lasse de tout. J'ai encore un peu de travail mais, promis, je vais me secouer un peu, me remettre à l'ouvrage et, bientôt, je serai là. Tout pour vous (enfin pas tout, mais un gros morceau. Vu le poids que j'ai pris ces derniers temps, croyez-moi, c'est possible).

     

    Je ne vous oublie pas.

    (et maintenant, arrêtez de m'envoyer des lettres de menaces, vous avez ce que vous voulez, ça suffit).

     

  • Gilet serré

    Mon travail me permet de dénicher de ces petites merveilles. Ici, un menu. Un menu de banquet d'accord. Impressionnant, mais comme le souligne ma douce : "y'a pas de fromages ?". Non, y'avait pas de fromages.


    GRAND CERCLE DU PROGRES
    BANQUET ANNUEL
    13 DECEMBRE 1903
     
    MENU
     
    Pâté de chasse en Bellevue
    Turbot Normande
    Filet de Dinde à la Maintenon
    Cuissot de Chevreuil à la Russe
    Macédoine au velouté
    Faisans truffés rôtis
    Salade de Langouste
    Glace Pralinée
    Dessert
    Café

    Liqueurs

    Fleurie Moet

     

  • Sous le soleil

    L'année commence mal, avec une disparition supplémentaire. Ma douce veut aujourd'hui revoir ce visage fermé qu'elle a connu rieur et complice. Un aller-retour sous le soleil de cette belle journée, pour considérer ce masque, qui s'apprête à fondre dans la nuit. Permettez-moi une pensée pour la femme seule, pour les amis pétrifiés, pour toutes les douleurs égarées qui voudraient un sens à tout cela. Je parle de tous les deuils, dont 2010 fut déjà riche. Priant le néant qu'il n'en soit pas ainsi pour 2011.