Comment se défaire des passions tristes qui retiennent le sommeil, comment effacer d'un mouvement ces palabres inachevées, éviter ces débats ivres qui se jouent dans la boucle des veilles ? Je revis pendant des heures des discussions polémiques et autres débats contradictoires, de façon obsessionnelle, sans fin, épuisante. Impossible d'intimer le silence à ce cerveau qui n'en fait qu'à ma tête. Télé, internet, livres, rien n'y fait. Fatigué, le sommeil assis sur mes paupières, j'éteins, je ferme, je me recouche. Je pense pouvoir enfin dormir, mais dans le recueillement de la nuit, tout revient : toutes les paroles, les affirmations véhémentes, les arguments imparables, tout. En circuit fermé. Une logorrhée infatigable. Jusqu'à ce que, tout de même, après des heures de ce régime éprouvant, le cerveau se mette enfin en berne, capitule, et éteigne la lumière.
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Débat nocturne
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50%
Beaucoup de chantiers d'écriture en ce moment, et la volonté de ne travailler qu'à mi-temps à partir de janvier 2011, pour faire face. Un drôle de virage dans l'existence, pas encore un changement radical, mais une décision importante. Ce qui est incroyable, voyez-vous, c'est de découvrir son propre fonctionnement psychologique. En effet, ma douce et moi tournions depuis quelque temps autour de cette question : comment me donner davantage de temps pour me consacrer à l'écriture ? (oui, nous réfléchissons à deux à ce genre de problème, tant j'ai son soutien franc et entier). M'arrêter ? Calculs, re-calculs... très difficile de le faire absolument. Une année de congés sans soldes ? Possible, sur le papier, nous avons mis un peu d'argent de côté, de quoi tenir un peu plus d'un an, après... et mon employeur actuel peut très bien ne pas me reprendre, ou pas avant un temps exagérément long, on m'a bien prévenu. Le mi-temps ? Oui mais : ma douce au chômage, la retraite qui s'éloigne d'autant (oui, éh oui : je ne suis pas un grand aventurier, voyez-vous), calculs, re-calculs, re-re-calculs, difficile, difficile... Jusqu'à ce que je me rende compte que je ne peux pas faire autrement, qu'il FAUT absolument que j'ai du temps pour moi, pour écrire et pour lire. Un jour, il nous apparaît tout simplement qu'il n'y a pas d'autre alternative. Je fais ma demande (j'attends encore la réponse à ce jour) et nous écarquillons les yeux : comme tout paraît simple et évident, alors ! Une fois la décision prise, tout s'est éclairci brusquement, comme une plaine qu'un nuage découvre, et nous avons compris que le seul blocage, la seule raison qui causait notre hésitation, était dans nos têtes, pas dans les difficultés matérielles envisagées qui, maintenant que la décision est prise, nous paraissent bien dérisoires. Je suppose que cela vaut pour bien des cas dans l'existence, où nous sommes encombrés de nos propres craintes. Les calculs servant, non pas à en quantifier les risques, mais à les conforter.
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Encartés
Vous avez vu la gueule qu'on a sur les cartes d'identité ? Faites a priori pour être reconnu, mais l'encarté y est souvent méconnaissable. Étonnant. Je serais terroriste (ou seulement syndiqué, ce qui est égal dans ce pays apparemment), j'insisterais pour avoir une carte moi aussi, meilleur moyen pour échapper au contrôle et masquer son identité.
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Dernier r' appel
Lecture d'extraits du roman « Le Psychopompe » par l'auteur (et lecture de la préface par Jean-Marc Dublé)
Aujourd'hui de 15 heures à 17 h 30 Chez Jean Mathieu, Chateaumorand, à Saint-Haon-le-Châtel (Fléchage sur place)
Entrée(s)et sortie(s) libres
Organisée par l'association "Demain dès l'aube". Avec un pot à l'arrivée de l'épreuve.
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C'est possible
Vous allez dire que les vacances ne me valent rien. Plus de billets écrits ? Des vidéos ?
Il se trouve que mon temps d'écriture est bien occupé en ce moment. Il se trouve aussi que certaines choses doivent être sues par ceux qui, comme moi, ne regardent pas la télé.
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Appel de Stéphane Hessel
Stéphane Frédéric Hessel (né à Berlin le 20 octobre 1917) est un diplomate, ambassadeur et ancien résistant français et ancien déporté. Il est l'un des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948. Il a récemment participé à un appel au boycott des produits israëliens. A ce titre, le gouvernement actuel (notre gouvernement) a porté plainte contre lui et d'autres signataires. Ce gouvernement n'a décidément aucune honte.
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Vert de colère
Pour info, au passage. Extrait du petit livre vert de l'Ayatollah Khomeiny:
"Vos égards, vos scrupules "humanitaires" sont plus enfantins que raisonnables. Au terme de la loi coranique, n'importe quel juge réunissant sept conditions : être pubère, croyant, connaître parfaitement les lois coraniques, être juste, ne pas être atteint d'amnésie, ne pas être bâtard ou de sexe féminin, est habilité à rendre la justice dans n'importe quel cas. Il peut ainsi juger et régler en un seul jour vingt procès différents, quand la justice occidentale met plusieurs années à les aborder."
Mais je suis à l'écoute de tout démenti.
Ah, à propos d'Iran, et pour voir les choses autrement, il existe toujours bien sûr la formidable BD de Marjane Satrapi et, dans le dernier numéro du magazine XXI, une BD reportage sur Massih, routier iranien, qui transporte sur plus de mille kilomètres, un convoi de bouteilles d'eau, pour une station balnéaire de touristes friqués.
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Phrases en vacances
La vie brève des chiens a une fonction finale : ne pas laisser le dernier chien survivre au dernier homme.
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Phrases en vacances
« Oh, mais il est très joli ton dessin mon petit, c'est quoi ? »
« C'est la Goulue, et je m'appelle Toulouse-Lautrec, connard. » -
Phrase en vacances
Seul dans son labyrinthe, le minotaure se prend la tête. Sexuellement attiré par la zoophilie, il se demande comment il pourrait bien la pratiquer sans s'adonner à la masturbation, qu'il abhorre.
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Phrases en vacances
Des noisettes, du riz soufflé, des noix de pécan, des raisins... Mais il tombe vraiment un paquet de trucs dans le chocolat ! Quand vont-ils virer tous ces maladroits, chez Lindt ?
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Phrases en vacances
Le journal de Marylin Monroe nous apprend qu'elle était intelligente et sensible, et qu'elle cherchait à se cultiver, tandis qu'Arthur Miller passait des heures à se maquiller et à se coiffer, et aurait aimé être Miss Monde. La vie est mal foutue.
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La partie de Cache-cache, un livre de Laurent Cachard
Partie de Cache-Cachard
Laurent Cachard a encore affiné la sobriété du style qui avait fait de son premier roman publié, Tébessa, l'émouvante parole d'un jeune appelé en Algérie qui, de souvenir en souvenir, achevait de fermer la parenthèse du présent. Dans La partie de cache-cache, l'auteur mêle (dans une semblable « fenêtre » de temps que celle de l'embuscade où était tombé Gérard, son héros précédent), trois voix en contre-point. Trois monologues secs et ciselés qui se cherchent, se touchent, se percutent ou se confondent. Trois vies d'enfants, déjà lourdes de secrets, qui finiront par se trouver.
C'est sur la terre du Berry où subsistent les sorcières et les traces de sang des aviateurs tombés, que Laurent Cachard réveille les fantômes de toutes les enfances, les souvenirs de la secrète tension qui nous tordait les tripes quand nous jouions à cache-cache, souffle retenu, poitrine frappée par le tambour du cœur, redoutant le terrible « Vu » ! qui nous ferait sortir et inverserait les rôles (celui qui se cachait devenait celui qui cherche les autres). Dans la partie donnée ici, les rôles ne seront pas distribués comme il convient : pour le onzième anniversaire de Jean, ses parents ont invité ses camarades, qu'il méprise pour la plupart. Quand une partie de cache-cache est lancée, Jean, maître sur son terrain, propose d'être seul à se cacher. Tous le cherchent ; il devient invisible.
Jean observe les autres, le temps qui s'écoule, la lassitude des enfants, il s'amuse de leur peur de se salir, de s'aventurer trop loin ou dans des endroits trop dangereux. Le jeu (mais on n'est plus dans l'enfance : « ces jeux de gamins ne sont plus pour moi » dit Jean), se prolonge par sa seule volonté. Seuls Grégoire et Émilie n'abandonnent pas et s'obstinent, pour des raisons différentes. Grégoire veut en découdre, il « n'aime pas que les choses résistent », flaire l'opportunité du règlement de comptes, du sang versé peut-être, il est tout en puissance, convaincu que son entêtement, forcément, dénouera les situations ; Émilie, seule, « a l'attitude », « elle ne cherche pas pour chercher, elle essaie de se mettre dans [sa] tête ». Voici que s'affrontent ou se complètent les souvenirs et les pensées de trois orgueils, trois fiertés, trois solitudes. Voici que le jeu devient enjeu.
Le monde des trois enfants est une combinaison de secrets qu'ils éprouvent au quotidien « la véritable partie de cache-cache, c'est celle qui se joue tous les jours, pour cacher ce qui ne va pas, ce qu'il faudrait changer ». Les cachettes de toute sorte, l'efficacité des non-dits et des regards détournés, ils connaissent. Jean, fils d'un artiste exilé sur les terres du Berry, et qui est un point de tension entre ses parents ; Émilie, allergique, asthmatique, adorée par son père mais détestée par sa mère ; Grégoire, plus mûr encore que les autres parce qu'il doit être assez fort pour s'occuper de sa mère, désorientée et fragile. Tous trois sacrément solides, sacrément subtils. Fins analystes des rapports humains, aussi. C'est qu'ils ont été depuis longtemps débusqués de leur bulle d'enfance par la faiblesse de leurs parents et ils savent bien qu'« On ne commence jamais suffisamment tôt les bassesses de la vie d'adulte ».
Les trois personnages principaux du roman le savent : ils sont à la croisée des toutes les tensions, de tous les regards, de tous les secrets. Ils sont le produit des regrets et des deuils, des accidents de la vie, des rêves inaboutis. Ils sont ce sur quoi les grands projettent leur médisance et leur amertume. Toutes les innocences adultes se concentrent dans leurs pensées précoces. Dès lors, comment leur jeu pourrait-il n'être qu'un amusement ? Se cacher et se chercher ne peut être qu'une manière de nouer et dénouer les drames.
Au bout du compte, et qu'on me pardonne cette facilité, mais peut-être que celui qui se cache le mieux ici est l'auteur lui-même (on aura noté la finesse de la paronomase du titre de ce modeste article, qui souligne la possible fusion de ce livre avec la personnalité de l'écrivain), parce que « ce qui se joue [là] », dit Jean, c'est « une partie de ce que je vais pouvoir être plus tard, quelqu'un qui sait regarder et qui restitue ce qu'il a vu, à sa manière. » C'est-à-dire que, si l'on veut, se joue ici l'essence de ce qui fait un auteur. Pour Laurent Cachard, tous les romans sont des parties de cache-cache et leurs personnages, les enfants déflorés qui s'y adonnent.La partie de cache-cache, Laurent Cachard. 151 pages. 14 euros. Editions Raison et Passions.
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Pris, Le Point dans le sac
Magnifique, tout de même, ce qui vient d'arriver à ce journaliste du Point qui souhaitait, dans un article fracassant, dévoiler enfin la vérité taboue de la polygamie et dénoncer ses effets dévastateurs, notamment en terme de délinquance. Magnifique, parce que, piégé, remuant dans ses contradictions, Jean-Michel Décugis révèle en se défendant, comment il a travaillé et dévoile un autre tabou, en réalité : la gabegie, la paresse intellectuelle d'une certaine presse qui se nourrit de ses propres fantasmes et les inocule dans la société. J'explique : Décugis qui, dit-il, travaille depuis vingt ans sur la banlieue, n'a pas réussi, malgré cette fine connaissance, à trouver une seule famille polygame. Il n'en connaît pas. Il va bien falloir, bon sang de bois, en citer une, dénicher un témoignage pour son magazine ; son magazine qui DOIT prouver que nous avons là un grand danger pour la France, zut, quoi. Il prend contact avec une personne qui « fait autorité » dans ce domaine, l'auteure « d’un rapport sur la polygamie pour l’Institut Montaigne », Sonia Imloul. Très bien, la responsable y admettait d'ailleurs ne pas avoir de données certaines sur le nombre de familles polygames, mais qu'à cela ne tienne, elle déterminait des impacts, des nuances, des démonstrations... Ces deux-là sont faits pour s'entendre : Sonia Imloul est une chercheuse « de terrain », comme Jean-Michel Décurgis est un reporter « de terrain ». En fait, Sonia Imloul a un « fixeur », c''est-à-dire, comme dans les pays en guerre, une personne du cru, qui connaît langue et pratiques, et permet au reporter de rencontrer les personnes souhaitées. C'est un nommé Abdel. Un internaute. Il s'amuse, Abdel. Déjà, il a donné du grain à moudre aux réflexions « de terrain » de Sonia. Il va carrément bidonner une interview pour Le Point. Vous voulez du cliché ? On va vous en donner, se dit-il, ravi de pouvoir prendre un de ces journalistes qui stigmatisent la banlieue à longueur d'articles, sans nuances, sans contrepoint. Le coup de la famille polygame est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Imitant pourtant très mal une nommée Bintou, prétendument troisième épouse d’un Malien de Montfermeil naturalisé français, il fournit au journaliste avide tous les clichés dont il a besoin, qui vont dans le sens de l'idée qu'il se fait de la chose. Pour prouver le bidonnage, Abdel filme l'interview, réalisée par téléphone. J'ai bien dit : par téléphone, ce qui n'empêche pas notre journaliste d'évoquer « la jeune femme au joli visage légèrement scarifié de chaque côté des yeux ». Nous avons là un enchainement de compétences parfaitement virtuelles (chercheuse et journaliste qui se contentent de noter les dires d'une tierce personne, sans vérification) qui produit tout de même de l'information, validée par un hebdomadaire reconnu, diffusée et débattue comme telle. Magnifique, je vous dis. Voir pour plus de précisions l'article de Mediapart.
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Chronique d'une mort dénoncée
Un précieux ami me citait récemment la réponse de Philipp Roth à cette remarque d'un interviewer : « Vous êtes très pessimiste sur l'avenir des livres et de la littérature... »
Roth : « Je suis pessimiste et je suis sûr d'avoir raison. C'est en premier lieu une question de temps. De combien de temps libre les gens disposent-ils quand ils rentrent chez eux? Deux heures, trois heures? et là ils sont en face de la dictature de l'écran. L'écran de la télévision, l'écran de l'ordinateur, l'écran de l'Ipad... ces écrans sont plus important que les livres. Même les livres numériques, je ne suis pas sûr qu'il en restera dans dix ans... Ils ont perdu la faculté de se concentrer sur un livre. Les gens qui lisent vont devenir une secte très réduite... »
A l'analyse, on pourrait tout de même répliquer que le temps de travail s'est réduit à travers les siècles (même si une droite conservatrice veut, pour la première fois dans l'histoire humaine, inverser le mouvement), et que jamais jusque là, les hommes n'avaient bénéficié d'autant de temps pour lire. Cependant, il faut admettre la concurrence, sur cette période heureusement libérée, de toutes les autres formes d'expression, souvent plus faciles et souples (à commencer par la littérature elle-même : textes plus rapides, efficaces, vocabulaire et intrigues simplifiées), qui menacent l'exigence de concentration nécessaire pour s'adonner à la lecture de textes difficiles et ambitieux.
Je suis aussi pessimiste que l'auteur du complot contre l'Amérique et je proposais sur Kronix il y a quelques mois, d'interroger la notion du roman comme support pertinent pour dire notre société. L'écrit lui-même sera-t-il un vecteur adapté à la connaissance de ce monde fluctuant, nébuleux, virtuel ? J'ai conscience d'être un dinosaure et ne cherche pas à changer ma nature. J'espère seulement quelques années de répit pour la forme d'expression que je privilégie aujourd'hui. Mais après tout, je ne sais pas si le livre, numérique ou papier, est la forme définitive par laquelle je saurais le mieux décrire mon univers. Le spectacle vivant, la vidéo, la BD, la peinture, la musique et la danse ne sont pas des inconnus pour moi, je suis au contact permanent de ces formes. Le livre se meurt ? Nous inventerons d'autres langages, nous passerons par d'autres procédés, nous trouverons d'autres financements. La seule chose qui pourrait m'arrêter (qui m'arrête déjà, parfois), c'est le sentiment de n'avoir rien à dire. La littérature n'est pas si essentielle. Elle peut disparaître, comme le reste. Mon pessimisme est semblable à celui de Roth : je parie qu'on peut s'en accommoder. -
Le sens des choses
Dans le petit village où elle vivait, V. et son mari faisaient partie de ceux qui animaient la vie. Ils étaient des piliers de l'animation culturelle (au sens noble) du lieu. Il y a quelques mois, nous avons débarrassé les bénévoles qui s'occupent de la petite bibliothèque de ce village, de quelque deux-cents ouvrages que personne n'empruntait. Ce matin, en feuilletant l'un d'eux - le récit du séjour de Chopin et George Sand dans l'île de Majorque - nous tombons sur la carte de la bibliothèque, encore en place. Le livre n'avait été emprunté qu'une fois, par la seule personne qu'un tel sujet pouvait intéresser. V. Nous sommes à six mois de sa disparition et il arrive que nous pensions moins à elle, même quand nous discutons l'organisation des petits événements avec son mari ou sa fille, et là, sa brusque irruption dans notre bibliothèque, dans le repli tellement silencieux et doux d'un livre, je dois dire que ça nous a un peu cueillis. Je ne sais pas trop quel sens ça peut avoir, mais nous allons garder cette carte, à sa place, dans le livre.
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Phrases en vacances - 5
L'étrange apparition s'approcha et se pencha sur moi. Après un geste amical, elle me tendit un présent que je saisis maladroitement. « Soufflez dans l'alcootest », me dit-elle.
Il vendait des camions tombés du trainBon, feignant, tu vas t'y remettre, oui ?
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Lecture au Cognac
Rendez-vous le 16 octobre chez Jean Mathieu, à Saint-Haon-le-Châtel, à partir de 15 heures et jusqu'à 17h30. Lecture d'extraits du Psychopompe par bibi. Lecture de la préface par Jean-Marc Dublé. Dans l'ambiance de la plus vieille maison du village. Entrée et sortie libres.
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Phrases en vacances - 4
La sauterelle, ses efforts incessants pour enjamber le soleil.
Nous réclamons le chaos de la révolution, mais incapables d'aller sur un coup de tête nous promener une après-midi en négligeant les patrons qui nous attendent.
Objets de haine absolue : ceux qui expectorent dans un mouchoir avec bruit et auscultent leur glaviot comme s'ils y cherchaient une pépite.
Cette fois c'en est trop : j'ordonne à ce vieillard de s'écarter de mon reflet pour qu'enfin je retrouve le beau garçon que je devrais voir dans la glace. -
Phrases en vacances - 3
Désolé pour les lecteurs de mes statuts facebook : je recycle, pour cause de vacances.
Ils se croisent dans la rue. Elle, regard cloîtré par le niqab ; lui, vision resserrée par des œillères.
La plage en été, couverte de soleil en poudre.
Je commençais à me dire que le foot c'était pas si mal, quand on m'annonça que je regardais un concours de nage synchronisée.