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  • Pasiphaé - Extrait

    Mais qu'est-ce que c'est que cette pièce ? vous demanderez-vous, après l'écoute de ce discours.

    C'est Pasiphaé, sur scène le 9 janvier à Roanne.

    Ici, le Ministre des Affairistes étrangers, interprété par François Frapier, évoque la venue du Président de Sablurie, le tyran El Mammuchi.

     

    [on aura corrigé, bien sûr : "je les voue aux Gémonies" et "je les stigmatise"]

     

  • Rendez-vous le 9 janvier

    Dédale : Mon vénéré maître disait : « de temps en temps, pose ta vie sur la scène, assieds-toi en face, et regarde si le spectacle te convient ».

  • Où on parle (enfin ?) d'Ernest

    une ombre dans la marche triomphante de l’argent et de la bien-pensance

    Source : article Une petite tranche de fresque avec Christian Chavassieux ? - Place Gre'net de PlaceGrenet

     

    "une ombre dans la marche triomphante de l’argent et de la bien-pensance"

    Sur le blog de Danielle Maurel, une critique superbe de "L'Affaire des Vivants". Parce que superbement écrite et pensée.

    Danielle Maurel a fondé avec des amis l'association Rives & Dérives qui "invit[e] des écrivains, [publie] un petit journal, bref [partage] cette faim dévorante et communicative". Depuis plusieurs années elle " anime des débats et des échanges littéraires, participe au Printemps du livre de Grenoble, aux littératures voyageuses d’Albertville, au Festival du premier roman de Chambéry, etc."

    Elle avait ainsi animé et présenté chaque livre de la rentrée littéraire organisée par l'ARALD en septembre.

    Qu'elle ait voulu prolonger ce moment en évoquant si intelligemment mon roman, est une source de plaisir que vous pouvez peut-être imaginer s'il vous est arrivé de vous retrouver sur une scène, un Oscar en main.

  • En attendant

    J'attendais une note d'un blog fameux qui m'aurait permis de ne pas poster de billet aujourd'hui. Tant pis. Alors voici :

     

    - Tu prends la Roll's ?

    - Non, je prends ma voiture.

     

     

    (je sais mais allez improviser un gag en dix secondes avant de partir retrouver l'équipe de NU, vous)

  • Les joueurs

    Je saute à pieds joints dans le sable, creusant un trou de plus en plus profond. Cela, c'est ce que croit l'observateur naïf. En réalité, toute la terre, balancée dans l'espace, bondit vers moi et se plante sur l'axe que je constitue. Nous jouons au bilboquet, elle et moi.

  • Hymne de Crête - Version intégrale

    En hommage à nos valeureux comédiens, qui, en ce moment-même, triment sur Pasiphaé, la prochaine pièce de la compagnie Nu, je vous donne à lire ce texte. Sur scène, l'hymne ne sera pas donné intégralement, on n'entendra qu'un couplet et le refrain. Je valide la décision du metteur en scène, François Podetti, parce que c'est bien assez, en effet. La musique, épatante, est de Jérôme Bodon-Clair, et n'est pas éditée. Il faudra venir voir et écouter, c'est la meilleure (la seule) solution pour s'en faire une idée.

    « Crétois, lève-toi
    Souris au soleil de ton maître
    Crétois, c'est par toi
    Que notre pays va renaître

    Populace aveugle et bête
    Porte ton regard las vers le jour radieux
    Reconnais en Minos celui qui te nourrit
    Qui pourvoit à tes lois et remplace tes dieux
    Qui enfante tes rois et soigne tes caries
    Ô oui, il soigne les caries


    Crétois, lève-toi
    Souris au soleil de ton maître
    Crétois, c'est par toi
    Que notre pays va renaître

    Ô Minos, Ô Minos, Minos,
    Minos, Ô Minos mes paroles sont vaines
    Tu m'éblouis, tu es grand, tu es beau, tu es...
    Tellement tellement, et en plus t'as d'la veine
    Tes ailes de géant t'empêchent de marcher
    Et oui, t'empêchent de marcher


    Crétois, lève-toi
    Souris au soleil de ton maître
    Crétois, c'est par toi
    Que notre pays va renaître

    Ô Minos, Ô Minos, Minos,
    Éprouve-moi, appuie sur ma nuque ton pied
    N'écoute pas tous ceux qui pleurent ta férule
    Viens sur moi, je t'attends, assieds-toi sur mon nez
    Car les vrais Crétois aiment que tu les bouscules
    Ils aiment que tu les bouscules


    Crétois, lève-toi
    Souris au soleil de ton maître
    Crétois, c'est par toi
    Que notre pays va renaître

    Ô paysan, suspends ton vol,
    Et vous, matelots, suspendez vos labours,
    Et toi, la Madelon, viens nous servir un bol,
    Ah, qu'un chant trop pur abreuve tes amours
    Échevelées, livides au milieu des tempêtes
    Oui, au milieu des tempêtes


    Crétois, lève-toi
    Souris au soleil de ton maître
    Crétois, c'est par toi
    Que notre pays va renaître
    Que notre pays va renaître »

     

    C'est crétin ? Oui, c'est Crétois.

  • Le salon de l'auto (promotion) - 2

    Sur un stand, le jeune homme vend des albums de BD. Toujours intéressé par ce type de publication (souvenirs...), je m'approche. Le produit est flatteur de prime abord (couverture cartonnée, couleurs pétantes...) mais j'ouvre, j'ausculte, et découvre des dessins assez vilains que la colorisation ne parvient pas entièrement à sauver. C’est de la SF dont le scénario, enfin ce que je peux en juger par un examen aussi rapide, ne me semble pas très original. Qui peut publier ça ? Je vois un label d'édition, FTW, je demande à l'intéressé où est cette maison, il m'explique que ça signifie Fuck the World (aha), que c'est lui et des copains qui ont monté ça « parce qu'il en avait marre de bosser pour Dargaud ». Je plisse les yeux, reviens à l'album. Chez Dargaud, un dessin aussi foireux ? Je ne dis rien à ce sujet, lui demande s'il s'en sort ; il me dit que oui, « à peu près ». Je lui souhaite bon courage. Un salon du livre est, avec un festival de cinéma, le genre de lieu où la mythomanie se vautre sur elle-même de la façon la plus indécente.

  • Nourrir

    Le boulanger me dit avec mépris que l'écriture, tout ça... du vent. Lui, il produit quelque chose ; lui, il réalise un pain tangible et nourricier. On a besoin de lui, on n'a pas besoin d'écrivains ou de poètes. Je lui dis, cite-moi un pays qui n'ait pas de poète, de conteur, d'écrivains... Il ne sait pas. Je lui dis : par contre, il y a beaucoup de pays où il n'y a pas de boulangers.

  • Le salon de l'auto (promotion)

    Sur un salon du livre, mon voisin vante les mérites de son dernier livre aux visiteurs : « C’est un roman magnifique, une très belle histoire d'amour, vous allez passer un bon moment, garanti... » Je me dis que, tant que je n'en serais pas là, tout va bien.

  • Au laboratoire

    Depuis mardi, et jusqu'à la fin du mois, les comédiens de la compagnie NU sont à la tâche. Ils travaillent chaque jour dans nos locaux de la Livatte, à Roanne, pour intégrer le texte et les chansons de Pasiphaé, qui sera jouée d'abord au Théâtre de Roanne le 9 janvier. Pour une fois, il semble que je vais pouvoir réaliser un vieux fantasme : découvrir la pièce la soir de la première. En attendant, Aurore Pourteyron, François Frapier (en remplacement de Philippe Noël qui ne pouvait finalement pas être là) et François Podetti, ont engagé les répétitions de cette « farce musicale » qui, quelle que soit sa réception, aura marqué un tournant dans les productions de la compagnie. Et, oui, je travaille déjà sur la prochaine, Minotaure, qui sera une autre forme, une chose poétique plus proche de l'installation d'art contemporain que du théâtre. L'autre nom de la compagnie c'est « laboratoire », alors on expérimente, que voulez-vous. En attendant, je travaille des jours entiers sur « Les Nefs de Pangée » et, surprise, j'ai l'impression que ça va être un roman plus intéressant et riche que je pensais.

  • Tu écris

    Tu ne cesses d'écrire, tu enchaînes roman sur roman, texte sur texte, parce que tu crains que, à l'occasion de la moindre suspension, se révèle le désenchantement du monde, tu crains que n'apparaisse l'épopée vulgaire et dérisoire qu'est la vie.

  • Ha wa bien

    Cette fichue manie de casser les noix avec les dents...

    « Ah ben monsieur, là, il va falloir que je vous l'enlève, la dent, elle est fendue jusqu'à la racine. Vous êtes d'accord, on l'enlève ? » Mais je vous en prie, faites. « Une 'tite anesthésie d'abord... (Tchic, tchic) ça va monsieur ? » Hmmm hmm, ça va, oui. « Bon, allez, (wouiiiiii, vizzzzz, wouiiiiii), ça va monsieur? » hawa, werchi. « C'était pour dégager, maintenant je vais l'enlever, rincez. » (gloiuglurp fioutch!) L'assistante : « Il y a de l'eau par terre, là » chest woi, we mexcuve, chai parti tout heul. « C'est pas grave, allez ouvrez bien grand... ça va craquer un peu, vous inquiétez pas, hein ? (craac, teeeenaï, crouch, gniinnn) ça va monsieur ? » Ha wa... « (Hurmf, gnnnn...) ah ben dites-donc, vous avez de sacrées racines, hein ? incroyable, c'est dommage d'enlever des dents avec des racines pareilles (Houmpfgnnnnn... Râaah Putaiiiin ! RRRahmmpffff, ça vient, ça vient), ça va monsieur ? » imaawe « Pardon ? » Im-wé-hable « Ah. Bon, je force encore un peu et puis c’est fini » (Gnnnrââhhhmmmpfff, rrrr, gniaaaa, là!) « Voilà ! Ça y est. Regardez moi cette racine ! Vous allez bien ? » Houich. « Il faudra prendre le comprimé anti-douleur dès votre retour, parce que bien sûr, ça va se réveiller. »


    (En partant) : « Bon après-midi monsieur. Enfin, aussi bon que possible... »