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  • 2917

    C'est vrai, il s'était un peu assoupi pendant son travail, mais inutile de crier comme ça ! Même si effectivement le sein gauche de la pin-up émergeait du dos de son client pour se perdre vers la pommette et sous le nez, après tout, le tatouage était plutôt réussi.

  • 2916

    Ah mais monsieur, je ne dis pas que les chiens d'attaque n'ont pas quelques avantages, mais remarquez que nos chiens de fuite sont d'une vélocité indépassable.

  • 2915

    Bon, Les Nefs de Pangée ont été sélectionnées pour quasiment tous les prix du domaine des littératures de l'imaginaire, mais n'ont jamais franchi le seuil ultime. Là, il s'agit du prestigieux prix Rosny-Aîné. La concurrence est rude, les auteurs que je côtoie ici sont tous redoutables. Résultat entre le 25 et le 28 août au Château de Mouleren, à Gradignan, donc.

    Celui-là, si je pouvais le décrocher...

     

    (et puis, le 28 août, c'est mon anniversaire. Allez, soyez sympas, quoi !)

  • 2914

    "Mon exigence m'inscrit dans la suite de Lascaux. Il n'y a pas de banalité dans Lascaux" ou comment relier l'essence de l'art à 17000 ans de distance. C'est à 17 heures, à la bibliothèque de Saint-Haon-Le-Châtel. Vous venez ?

  • 2913

    Demain, à la bibliothèque de Saint-Haon-le-Châtel (Loire), j'aurai le redoutable honneur de clore une série de causeries autour de l'art. Pour chacun des conférenciers amateurs qui m'ont précédé, une fois par mois, il s'est agi de proposer au regard des personnes présentes, une sélection de ses dix tableaux préférés. Bien sûr, je n'ai pas fait comme tout le monde (pour des raisons que j'expliquerai sur place demain) et j'ai l'intention de montrer dix œuvres choisies, nuance. Pas forcément des tableaux, pas forcément des œuvres que j'aime. Alors,choisies en fonction de quoi ?

    Un indice, dans ce texte déjà ancien :

    A1_eclipse.jpg"Le jour de l’éclipse, j’étais face à la mer.
    Le moment venu, quand la lune a finalement avalé le soleil après sa longue étreinte, le vent frais s’est levé, l’air a brusquement changé de timbre. La terre a basculé dans l’ambre et le cuivre, des couleurs étrangères. Puis l'obscurité s'est répandue, d'un trait. Une impulsion a jeté des étoiles dans la nuit neuve.
        Fasciné, j’étais ailleurs, j’étais autrement. Au bout de mes doigts : mes enfants, ma femme. Plus loin : des touristes, des inconnus. Tous saisis.
        Aussitôt, chancelant encore, je m’interrogeai. Il m’avait semblé retrouver dans l’émotion qui m’avait emporté une minute auparavant, une émotion connue. Je cherchai. Quand avais-je ressenti pareil éblouissement, pareil abandon de la raison ? L’éclipse était achevée, la fête finie, les touristes et notre famille rejoignaient à regret les voitures. La lune avait libéré le soleil, la terre avait recouvré ses couleurs.
        Pendant le trajet qui nous ramenait au camping, pendant le temps de l'endormissement ce soir-là, pendant les jours qui suivirent, je remuai le souvenir de cette sensation extraordinaire, mais que j'étais convaincu d'avoir éprouvé déjà. Cela ressemblait à l'émotion ressentie devant la beauté d'un paysage. Cela avait à voir avec le dépassement, la spiritualité, une notion qui échappe à la compréhension humaine ou que l'Homme peine à définir.
        Et soudain, cela me revint.
        B1_St-jean-baptiste-de-leonard-de-vinci-va-etre-restaure,M293825.jpgC'était au Louvre, visité dix ans plus tôt sans parcours établi. Au détour d'un couloir, je me plantai devant le Saint Jean-Baptiste de Vinci. Les larmes aux yeux, le souffle coupé, j'essayai de comprendre ce que mon corps et mon âme tentaient d'organiser, sous le choc, et sans ma volonté. Voilà : c'était cela, cette sensation. Cette impression d'être confronté à une œuvre surhumaine, de jouir d'une beauté qui dépasse la pensée commune, de contempler un artefact pourvu des forces incontrôlables et indifférentes de la nature. Le même élan, le même dérèglement de l'esprit, la même paralysie face à cette évidence. La révélation que de l'Homme, naît ce qui peut l'élever hors de lui-même. En quelque sorte, le vertige qui nous saisit quand nous sommes à la frontière du concevable."

     

    C'est à 17 heures, entrée libre. L'ambiance est agréable. Vous venez ?

  • 2912

    Comparativement au sérieux des fauves, nous savons bien que nous ne sommes que des enfants capricieux. Nous passons notre vie à nous étourdir d'amour, de guerre et de foi, pour tenter d'oublier cette immaturité consubstantielle.

  • Les Nefs de Pangée - Nouvelle critique

    " Les nefs de Pangée démarre donc assez lentement, et nécessite que l’on s’accroche aux premières pages : il y a beaucoup d’éléments à assimiler (culturels, linguistiques, etc.) et le rythme n’est pas vraiment palpitant. Il faut passer les cent premières pages pour arriver à s’immerger vraiment dans la lecture, alors que la dixième chasse quitte le port.
    Après, c’est bien simple, il devient impossible de lâcher le livre tandis qu’on suit en parallèle la course-poursuite sur l’océan et les changements qui adviennent à terre pendant ce temps. J’étais d’ailleurs ravie d’avoir deux heures de train pour pouvoir avancer sans interruption, d’autant plus que le récit réserve quelques très belles surprises."

    Sur le site Nevertwhere, cette belle chronique. La blogosphère continue de témoigner de son intérêt pour mon roman. Et moi, d'en être reconnaissant.

  • 2910

    Pour nous vendre la « collecte latérale » des ordures ménagères (c'est-à-dire qu'un bras mécanique va désormais venir cueillir la poubelle pour l'enfourner), notre communauté de communes se fend d'un communiqué listant tous les avantages de ce progrès. Notamment : « Une meilleure prévention et un renforcement de la sécurité des agents ». Cynisme superbe : remplacez les agents par des machines, et ils ne courront plus aucun risque, en effet.

  • 2909

    "Te voilà, c'est toi. Grand cadeau minuscule. Un elfe, une fée, un farfadet, une incarnation, le projet neuf de nos vies. Te voilà, c'est toi, le plus petit géant du monde. Te voilà, Petit Poucet majuscule. Et moi, qui te vois si menue, je me sens grandir, de la terre jusqu'aux nues, j'ai des rires de géant, je suis le père d'une chimère. Il en faudrait des moulins, des fous, des assassins, pour venir à bout de notre force. Il en faudrait des guerres et des séismes pour faire trembler nos murs, il en faudrait. Qui nous résisterait ? Qui pourrait anéantir notre douce tribu ?"

    Petit extrait du projet "Voir Grandir", que je place ici en hommage à la petite Alice, qui vient de débouler dans ce monde, sans se douter de ce qui l'attend mais, forte de l'amour de ses parents, va sans nul doute contribuer à l'améliorer.

  • 2908

    Tant de choses étranges, dans ce métier. Par exemple ce couple d'aveugles qui m'achète un livre sur un salon. « C'est pour ? » Les vieux amants me donnent leur prénom ; c'est pour eux (fugitivement tenté de dessiner une petite bite.)

  • 2907

    Le romancier se frotta les mains. Il venait d'inventer un détail qui ne s'invente pas.

  • 2906

    Je nage dans le luxe, figurez vous. Parce que je fais exactement ce que j'aime. Et, par exemple, ce soir, à Gilly, dans le cadre de la carte blanche qui m'est confiée chaque année, j'invite qui je veux. Cette année, j'ai l'immense plaisir, le grand bonheur, la joie et l'honneur (tout ça, dans cet ordre à peu près), de recevoir Christian Degoutte et Emmanuel Merle (là, l'ordre importe peu, j'ai choisi l'alphabétique), écrivains, poètes, aux univers très différents mais d'égale qualité.

    C'est ce soir donc, à la médiathèque de Gilly-sur-Isère, à 18h30. Toutes les infos ICI.

    Venez, vraiment, vous allez vous régaler.

    Entrée libre, bien sûr.

  • 2905

    Un projet passionnant cette année, qui nous mènera, mes camarades Marc Bonnetin, Jérôme Bodon-Clair et moi-même, jusqu'à la fête de la musique 2017, s'intitule "Portraits de Mémoire(s)". C'est un travail réalisé en lien avec la Communauté de Communes de Charlieu-Belmont et la DRAC Rhône-Alpes Auvergne, principalement. Il s'agit pour nous de collecter dans un premier temps des témoignages sur le passé industriel et artisanal de la région, importante scène de la soierie, établie au XIXe siècle par les soyeux lyonnais, pour "délocaliser" (déjà) leur production. La collecte réalisée, nous écrirons des chansons-portraits (mais oui), car il nous a semblé que la chanson était le médium le plus immédiat, le plus populaire et le plus pérenne, pour espérer que la mémoire des acteurs de cette filière aujourd'hui presque disparue, se transmette et soit conservée par chacun, au cœur.

    Toutes les informations sur le site dédié, ICI.

  • 2904

    "Tout ça va mal finir" se dit-il, alors qu'il sort à peine du ventre de sa mère.