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kronix - Page 53

  • 2810

    Tellement exaspérée de son insignifiance qu'elle se mit à aboyer dans le bureau ; on ferma la porte. Elle courut dans le couloir nue en hurlant une tyrolienne ; on observa la météo, dehors. Enfin, elle imita en rampant une énorme araignée. On l'écrasa.

  • Les Nefs de Pangée - Nouvelle critique

    C'est toujours un plaisir d'être repéré par une jeune librairie. Les Nefs, coup de cœur de la Librairie Fantastique. Tant mieux !

  • 2808

    Qui vois-je, sur une branche de mon arbre généalogique ? Richard Gere ! Mais tu vas descendre de là, oui ?

  • 2807

    Et cette nuit, soudain, une révélation : si Venise inévitablement s'enfonce, c'est à cause de l'obésité croissante des touristes.

  • 2806

    Louison : Un des surnoms de la Guillotine, du nom du chirurgien Louis qui mit au point la fameuse machine avec l'aide d'un délicat fabricant de harpes Allemand. Rappelons que la décapitation était sous l'ancien régime l'apanage des nobles. Les roturiers, eux, allaient se faire pendre, ce qui est moins net, sinon plus disgracieux. Le docteur Guillotin fit adopter par la Constituante une égalité de traitement pour « les délits du même genre » et il chargea Louis d'imaginer un appareil efficace, capable d'éviter les maladresses toujours pénibles de l'exécution à la hache.

     

    Extrait des Notes sur le vocabulaire de La Grande Sauvage.

  • 2805

    La première sélection du Prix Rosny-Aîné résulte d'un vote de lecteurs. C'est assez rare pour être souligné. Les Nefs de Pangée est dans la liste des romans éligibles. Tous les détails ici.

  • 2804

    Sauf à revenir à des temps de foi primitive, aucun chrétien n'a réellement cru au paradis qu'on lui promettait, il me semble. A contrario, la menace de l'enfer lui a toujours paru plus certaine. Les corps sublimés et les décors vaporeux gonflés de musique angélique sont à ce point éloignés de toute expérience ici-bas, que le croyant a bien été contraint de considérer l'enfer comme une alternative plus crédible. D'ailleurs, on la lui présentait comme une destination très probable, le moindre plaisir étant une occasion de péché. La présence d'un pandémonium, accessible directement dans nos contrées, se manifeste dans l'onomastique des lieux-dits, par d'innombrables « gouffres du diable », « trou de l'enfer » ou autres précipices inquiétants. Notre ancrage sur le sol nous rend l'enfer plus proche que les lueurs d'astres, il est d'une nature tout-à-fait concevable, puisque voisine de la nôtre. L'inhumation en fut longtemps le prélude, et la crémation n'éloigne guère mieux des peines qui attendaient le chrétien, puisqu'elle s'apparente à leur état ultime, quand les flammes infernales en sont venues à bout. Le pauvre vivant comprend l'expérience de la chair jetée au brasier et criblée de coups de fourches, il en connaît des imitations dans les blessures de la vie ou le spectacle de la guerre. De même, les tertres qu'on remue pour ouvrir une tombe et l'y confiner sont on ne peut plus tangibles. Le vivant a humé l'odeur de la cuisson, il a déjà entendu des cris outragés, des pleurs, des lamentations. Son existence est une traversée d'enfers miniatures qui le préparent à la géhenne – sans l'endurcir assez pour ne plus la craindre.

     

    Le Promeneur quantique. Extrait. Écriture en cours.

  • 2803

    Je l'annonçais il y a peu, c'est confirmé : mon prochain roman à paraître chez Mnémos permettra de mieux connaître ce qui a amené à la situation géopolitique décrite dans Mausolées et, en même temps, m'offrira l'occasion de clamer haut et fort, malgré les nuages qui s'accumulent sur nos têtes en ce moment, que nous allons nous en sortir. L'humanité relèvera les défis qui lui sont posés. Mausolées était situé dans une période intermédiaire, disons une sorte de Moyen-Âge du futur ; Cénotaphes (nom de code pour cet opus, le titre ne sera pas celui-là), racontera une période de Renaissance. Par contre, en arriver à ce regain prendra un peu de temps, n'est-ce pas, le lecteur ne devra donc pas s'étonner de se voir projeté quatre siècles après la fin de Mausolées.

  • Les Nefs de Pangée - chronique vidéo

    Grâce à un ami internaute, je découvre ce Youtubeur : KILKE (La brigade du livre), et sa chaîne consacrée à la littérature. Dans son numéro 9, le blogueur évoque la piraterie, histoire, mythe, prolongements actuels, et conclut pas une sélection de coups de cœur sur le thème. Les Nefs de Pangée sont, de son propre aveu, un peu hors-catégorie, mais il a trouvé dans la poursuite épique de l'Odalim, des échos suffisants pour raccrocher mon roman à son sujet. C'est le dernier titre proposé en fin de vidéo, vers 8 minutes. C'est très bien fait, et je vous conseille de tout regarder, évidemment.

  • 2801

    L'enfance connaît peut-être sa première blessure devant le spectacle de l'espace infini, et davantage : c'est une menace qu'elle devine, un danger, sa nature adulte de mortel vient de paraître, elle a laissé percer le questionnement et l'inquiétude à travers l'innocence. C'en est fini du petit qui ne concevait le monde que délimité par son regard et la portée de ses mains. Un basculement vient de s'opérer dans sa conscience. Ses grandes frayeurs d'adultes, les blessures narcissiques ou la peur de mourir ne seront désormais que les répliques de cet uppercut initial, ce vertige éprouvé à tenter d'embrasser la notion d'infini sans y parvenir.

     

    Le Promeneur quantique. Extrait. Écriture en cours.

  • Les Nefs de Pangée - Nouvelle critique

    Un auteur est évidemment particulièrement sensible à l'attention d'un libraire qui défend son travail. Ici, Le Carnet à Spirales (Charlieu, dans la Loire), a lu et aimé Les Nefs de Pangée, et en parle avec des mots qui me comblent. Merci à lui.

  • 2799

    Amis Parisiens, vous pouvez dores et déjà réserver vos places pour Pasiphaé sur billetreduc.com. Notre pièce est jouée  Du 07/04/2016 au 15/04/2016, Jeudi et vendredi à 20h, au Théâtre du Point du Jour, Centre d'animation 1 à 9 rue du général Malleterre 75016 Paris (métro : Porte de saint Cloud ; accès : Metro porte de saint Cloud Bus: 22;62;72 ou T3 pont de Garigliano).

    Le rôle titre est interprété par Fanny Laudicina.

    Fanny_Laudicina.jpeg

    Dédale : François Frapier ; Minos : François Podetti. Mise en scène de François Podetti.

    Un rendez-vous important pour la compagnie NU. Nous vous espérons nombreux.

     

  • 2798

    Au moins, on ne l'entendait plus dire qu'il était totally overbooked, depuis que le directeur l'avait surpris en train de se photocopier les trous de nez.

  • 2797

    Que fut la vie de Set-Zubaï, la légendaire compagne de Pavel Adenito Khan ? Qu'est devenue la mémoire du savoir des civilisations passées, comment l'humanité a-t-elle survécu aux bouleversements climatiques, à la stérilité, aux maladies, aux tensions entre des Cités-Etats appauvries et belliqueuses ? Comment la situation a-t-elle évolué depuis le monde décrit dans Mausolées ? Vous le saurez en lisant Ordalies, à la fois suite et prequel du précédent, à paraître en 2018, chez Mnémos ! (et là je m'avance beaucoup, mon éditeur n'est même pas au courant. Ce doit être pour forcer le destin.)

  • 2796

    Le vide est un séducteur morbide. L'espace ouvert sur quoi nous nous penchons, nous donne le pouvoir de regarder la mort à bon compte. Dans le cas d'un gouffre, l'obscurité règne là-dessous, la moisissure gagne en même temps que croît la pénombre, que la nuit et les senteurs corrompues montent de la terre comme s'épuise le jour à pénétrer les tombes. Ou bien, dans le cas d'un point de vue panoramique en terrasse d'un building, est-ce une telle contraction des formes familières (voitures, foule, rues) qu'elles perdent leur sens ou semblent le souvenir de ce qu'elles prétendaient être. En quoi c'est aussi un écho de la mort.

     

    Le Rêveur quantique. Extrait. Écriture en cours.

  • 2795

    Reprise de l'écriture depuis quelques jours. Ce qui explique l'absence de chroniques littéraires aujourd'hui et dans le futur proche, sauf exception. Non pas que je cesse de lire, mais le temps requis pour disséquer, citer, raconter et penser un roman ou un essai est trop conséquent. Je ne peux plus m'y adonner dès lors que je suis sur un chantier d'écriture. Or, j'en ai ouvert trois simultanément. Deux romans et un essai. Aucune boulimie ou dispersion dans cette apparente frénésie. Cette triple ouverture est la conséquence de mon incapacité à choisir lequel de ces thèmes me donnera assez d'élan pour y travailler un an ou plus. Je vais donc les mener de front, allant de l'un à l'autre selon mes envies, mode très agréable, jusqu'à ce que l'un des trois livres m'oblige, m'arrime, exige de moi un intérêt constant. Là, je saurai. En attendant, je pense que Kronix va garder son rythme quotidien, contrairement à ce que je craignais, et fournir régulièrement de ces petites phrases qui amusent ou enjolivent une minute, sans plus de prétention.

    Lecture du moment : Otages intimes, de Jeanne Bennameur.

  • 2794

    Teuk Shadow (2 volumes)
    Petelus
    Ed. Chabert united

    Citons d'abord les accroches qui résument la ligne éditoriale de cette série épatante : « Moustache, ninja et philosophie expéditive. » « Teuk Shadow, les baffes qui font réfléchir. » Tout est dit, mais tentons tout de même de vous situer argument et univers.

    Resize-of-00-Couv.jpgEn prison, Teuk Shadow, « un vieux ninja un peu foutraque », lit Épicure, et s'il veut bien admettre que « La mort ne nous concerne pas. Quand on est là elle n'y est pas ; quand elle est là on n'y est plus », son expérience l'amène cependant à compléter le raisonnement par la notion du seuil entre ces deux pôles ; la BD de Petelus lui donne l'occasion de l'illustrer par l'exemple.
    On ne saurait reprocher à un ninja de s'attendrir sur son passé et sur les temps perdus de la douceur. Il connaît la violence mieux que beaucoup et, pratiquant de haut-vol, sait la nécessité du répit, du contraste, de la douceur pour mieux affronter le temps du combat. La douceur comme but, la douceur pour élargir le seuil qui subsiste, quoi qu'en dise Épicure, entre la vie et la mort, dont il est très douteux qu'elle ne nous concerne pas. Elle concerne en tout cas les victimes de ses anciens compagnons d'armes, elle concerne aussi les traîtres à la nation ninja qui, comme lui, se fondent dans une forêt tropicale du futur qui a englouti des villes entières, pour se venger ou se sauver. Deux autres pôles essentiels qui sont toute la posture et le projet de vie d'un vieux ninja. La mort concerne enfin ses bourreaux et ses adversaires, quand Teuk Shadow referme ses livres (Épicure ou le rappeur Rocé) et s'anime soudain, sabre et poings fulgurants. On retrouve alors le talent de Petelus pour la représentation de la vitesse, de l'énergie, de la violence. N'oublions pas que l'auteur a pratiqué l'animation, et sa science du mouvement en fait un maître des scènes de combat.

    Le ninja est la figure emblématique du Nanar. Petelus connaît du film du ninja tous les procédés et les poncifs, et s'amuse à de rares citations (le pastiche n'est pas sa tasse de thé, il a l'intelligence de ménager ses clins d'œil, ce qui les rend plus savoureux quand on les croise). Seconds couteaux du Bis, héros du Z, les ninjas à moustache, occidentaux égarés parmi une population de guerriers asiatiques (souvent dénigrés mais épices incontournables des productions de Godfrey Ho), sont réhabilités par le savoir-faire unique de Petelus. L'auteur a choisi un élégant gris-crayon (technique qu'on avait déjà vue chez lui, dans Gash la Rage), pour plonger le lecteur dans une jungle pluvieuse et fantomatique qui rappelle celle de Prédator.

    La merde « désigne » tout l'univers du ninja, selon Petelus. Elle est aussi, par les multiples métaphores qu'elle autorise, le mode de l'explication du monde par le vieux ninja. Las de tous les discours (sauf des siens, qu'il aime prononcer pour ses victimes après leur mort, c’est plus prudent), Teuk Shadow hausse les épaules et ferme la porte des toilettes. Il va chier. Les ninjas ne sont pas si différents du commun des mortels.

    Tournesol, le ninja pousse bien mieux, s'élève à partir de la lie des bourreaux pour se tourner vers le soleil. Mais enfin, le soleil, sous la grisaille battante des pages, tarde à venir, on sent que la quête de Teuk Shadow peut se poursuivre longtemps ; pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.


    Un mot sur la politique des éditions Chabert united : Petelus a tiré la conclusion de son observation des mœurs de l'édition bédéesque française. Son univers est trop singulier pour qu'il s'y exprime librement (ou même que ses projets soient validés, déjà). Il a donc décidé de pratiquer le circuit court, à l'imitation de l'agriculture bio, directe du producteur au consommateur, et s'en trouve fort bien ainsi. Au bon endroit et avec un peu de chance, vous pouvez le trouver sur un marché. Sinon, le contact est sur le net, ici.







  • 2793

    A la radio, une femme médecin explique le phénomène de l'érection matinale. Savamment, certes, mais avec aussi une certaine sensibilité. Abîme de réflexions.

  • 2792

    Une chronique de Fabienne, une auteure membre de l'AEPF (l'Académie des Ecrivains Publics de France), à propos de L'Affaire des Vivants, intérêt relance par le prix Lettres-Frontière.

  • 2791

    Les prochains rendez-vous autour de L'Affaire des Vivants, des Nefs de Pangée et de La Grande Sauvage :

    Tout d'abord, une interview sur Radio Cité Genève, le  mardi 16 février à 18 heures dans le cadre de l'émission "Le Radioliteractif" au micro de Sita Pottacheruva, qui anima le soir du jour de l'enregistrement (vous suivez ?) la première rencontre Lettres-Frontière de l'année. Ce fut un moment très sympathique et j'espère que ça se sentira dans le ton des questions et des réponses.

    Le samedi 27 février, je serai à la librairie Decitre à Saint-Geni-Laval, une rencontre et une séance de signature organisée par ActuSF. Pas moins de 9 auteurs des Indés de l'Imaginaire (ActuSF, Les moutons électriques et Mnémos) seront présents.

     

    Le jeudi 3 mars, je serai à la librairie Les Danaïdes, à Aix-les-Bains, avec Jean-Laurent Del Socorro (auteur de Royaume de vent et de colères).

     

    Le samedi 12 mars, c'est la librairie Decitre Confluence, à Lyon, qui nous invite, Dominique Douay, Stéphane Beauverger, Stéphane Przybylski et moi, à partir de 17h30.

     

    Le vendredi 18 mars à 19h, je serai à Arenthon, invité par l'équipe de la bibliothèque municipale, pour poursuivre le périple amical du circuit Lettres-Frontière.

     

    Le dimanche 20 mars, je serai au Salon du Livre à Paris (sous réserve).

     

    Et enfin,  le jeudi 24 mars à 18h30, à la Bibliothèque de La Part-Dieu (à Lyon, évidemment), n'oubliez pas la deuxième rencontre organisée par l'ARALD sur le thème "La Fabrique de l'écrivain", avec Aurélien Delsaux et ma pomme, dialogue sur les coulisses de l'écriture, animé par Danielle Maurel.