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kronix - Page 49

  • 2890

    Certains chantiers d'écriture apportent des questions inédites. En l'occurrence, une résidence d'auteur qui m'a été confiée pose comme principe que la chanson est le vecteur de mémoire le plus populaire et le plus pérenne qui soit. Il s'agit de dessiner, à l'aide de vraies chansons faciles à mémoriser, les portraits de personnes rencontrées. Des artisans, des ouvriers, des ingénieurs, tous témoins d'un passé industriel révolu. Et la question cruciale qui se pose à Jérôme Bodon-Clair, le compositeur, et à moi, devient : Qu'est-ce qu'une chanson classique créée aujourd'hui ?

     

    C'est le projet "Portraits de Mémoire(s)" dont le site dédié sera en ligne pour l'été. A suivre.

  • 2889

    Non seulement, il n'y a pas eu de billet hier, mais en plus, Kronix recycle :

    Incapable de dire non, le voici témoin de Jéhovah, scientologue et musulman, abonné à Courrier international, Télérama et Hot vidéo, encombré d'éplucheurs de concombre et de cuiller à peser, membre d'une amicale de boulistes, d'un club de curling, d'un cercle de tastevins, bénévole à la Croix-rouge et au comité des fêtes de son quartier, astronome amateur, marié trois fois et père d'une cinquantaine d'enfants.

     

    Il y aurait du laisser-aller, du côté de Saint-Nizier...

  • 2888

    Harcelez-moi, harcelez-moi ! Clame le harceleur qui fait à autrui ce qu'on aimerait qu'on lui fasse et, désespérément, ne peut que constater qu'il indiffère.

  • 2887

    Le fait de vivre. Un constat, appuyé sur l'enseignement du corps confirmé par l'esprit. Or, ni l'un ni l'autre ne sont fiables.

  • 2886

    Nos maisons, des navires échoués aux cales pleines de fantômes.

  • 2885

    Mon bureau, la fenêtre, le paysage par la fenêtre. Des années comme ça. Des modifications infimes là dedans, qui murmurent que la vie passe. Consolé par l'idée qu'un type qui, en ce moment, regarde les chutes du Niagara par la fenêtre de son bureau, fait le même constat. Tout est médiocre. Tout est insipide et gris quand le dehors a la couleur du dedans.

  • 2884

    A Thonon-les-Bains, l'autre jour, je revenais. Six ans écoulés ou presque depuis ma première venue en médiathèque, ici, à l'occasion de la sélection Lettres-Frontière du Baiser de la Nourrice. Sur un présentoir, mes livres disponibles pour les adhérents de la bibliothèque. Logiquement, il y a un exemplaire du Baiser. Il est dédicacé. La dédicace date de mon premier passage, en 2010 donc. Je souris : un dessin représentant un milicien dans la brume est accompagné de quelques mots souhaitant « bon courage » au lecteur qui s'aventurerait à emprunter ce roman. Je pensais sincèrement qu'il en fallait, du courage, pour affronter 150 pages d'angoisse et d'étouffement. Je sais dans quel état d'esprit j'ai écrit ces mots. Un goût pour la dérision, une distance par rapport au merveilleux moment que je vivais. J'espérais bien sûr que suivraient d'autres parutions, mais je cherchais à me convaincre que mon aventure éditoriale s'arrêterait là. Il ne fallait surtout pas que je me prenne au sérieux, que je me mette à « y » croire. Alors, « bon courage », oui, rions ensemble, je ne suis pas vraiment un écrivain vous savez, pas plus que Simon Jérémi n'est vraiment acteur, tout cela n'a pas d'importance, je n'y crois pas moi-même, je fais semblant, nous faisons semblant n'est-ce pas ? (tandis qu'intérieurement : j'y mets ma vie ! ne me regardez pas mais je tremble, ne m'écoutez pas mais je hurle). Retrouver cette dédicace m'a fait penser à une chose : il m'arrive encore de dédier un livre en ajoutant « bon courage » ou une formule qui sous-entend que tout ça est risible. Ce qui signifie au fond que je me dénie le droit de me considérer comme écrivain. Je ne sais quel franchissement permettrait de m'accepter. Et si ce franchissement, cette acceptation, est un enjeu ou pas.

  • 2883

    Adorateurs du soleil, ils enseignèrent le rituel du farniente aux premiers hommes qu'ils fréquentèrent. Ainsi les chats influencèrent-ils la marche du monde.

  • 2882

    A la fin de ce film étrange sur les fantômes, le générique listait les noms des acteurs défunts. Par ordre d'apparition.

  • 2881

    PIRCE_Faux livre_fond_gris_BD.jpgPrice. Steve Tesich. Monsieur Toussaint Louverture.
    Je peux dire aujourd'hui qu'avec les 540 pages de Price, j'ai lu l'intégralité de l’œuvre romanesque de Steve Tesich. C'est moins remarquable qu'il y apparaît puisque l'auteur de Karoo n'a écrit que deux romans. Je viens de les citer. Le reste de son travail se répartit entre théâtre et scénarios pour le cinéma, et quelques essais. Karoo m'avait proprement subjugué. J'avais alors parlé de chef-d’œuvre, ce qui ne m'est arrivé que deux fois, je crois, sur Kronix. Karoo était le dernier roman et même la dernière œuvre de l'écrivain américain, et je suppose qu'une part de sa force vient de là. Tesich aurait mis une dizaine d'années à écrire Price (du nom du narrateur, comme pour Karoo), et ce livre porté longtemps est une œuvre magnifique, mais il serait vain de la comparer à son dernier opus, sinon pour les opposer.
    Les personnages y sont jeunes, sans cynisme, mobilisés par les passions adolescentes. Leur destin est celui d'une jeunesse des années 50-60 dans une petite ville moche des Etats-Unis, dominée par une raffinerie où ils iront presque inévitablement travailler, comme leurs pères, jusqu'à la fin de leurs jours. Daniel Price est l'un d'eux. Lutteur amateur, il vient de perdre un combat. Il l'a perdu parce qu'il a renoncé à gagner, à la dernière seconde. Peut-on imaginer meilleure illustration de la médiocrité volontairement endossée par le héros à l'exemple de ses pairs, dans cette ville fade et insouciante ? L'année scolaire s'achève. Avec ses deux meilleurs amis, le furieux et révolté Larry et le débonnaire Freund, tous deux lutteurs comme lui, ils considèrent la vie morne qui les attend, celle de tous les autres, les anciennes gloires, les petites célébrités locales, de ce champion de foot qui balaye les couloirs d'hôpital, de la gentille Lavonne, femme battue qui accepte les aléas de la vie de couple et travaille comme caissière de supermarché ou de la plus belle fille de la ville qui, forcément, se mariera avec un quelconque beau gosse du coin. Il faudrait être fou pour échapper à la norme provinciale de ce bout de terre. Fou comme l'un de leurs profs, qui se met à manger ses nœuds de cravate en cours et achève son délire dans l'ambulance qui l'embarque. Les trois amis eux, doivent composer avec la normalité qui menace de les engloutir. Ils n'ont pas la chance d'être dingues. Freund espère qu'ils ne se sépareront jamais mais la petite Patty fait d'habiles manœuvres d'approche (et que pèsera l'amitié quand la fille aura refermé ses bras sur lui ?) ; Larry veut en découdre avec le monde, déteste la veulerie de ses parents, leur admiration révoltante pour sa « réussite » dans les études ; Daniel Price doit composer avec la tristesse et les disputes de ses parents. Le père à la raffinerie, la mère qui fait des ménages à Chicago et économise sou à sou dans l'espoir, un jour, d'être propriétaire. Des vies minuscules, mais comment faire autrement dans ce cadre tellement réducteur ? Le cancer du père, ou plus précisément le moment où la maladie ne se laisse plus ignorer, intervient au moment où le garçon tombe amoureux d'une jeune femme au caractère imprévisible : Rachel. Il paraît que les hommes aiment les emmerdeuses. Là, comme dirait Audiard, Price a à faire à une emmerderesse. Le genre de filles que tu dois décider de fuir après une heure de promenade. Price ne fuit pas. Il est jeune, c'est son premier amour. Tesich n'en fait pas pour autant un benêt transi, un pantin ; le garçon se défend, connaît aussi ses moments de manipulation, ses espionnages minables, ses stratégies mesquines. Le talent de Tesich (qui est celui de nombreux grands auteurs américains), est de nourrir la trame de ce récit par des réflexions pertinentes sur la filiation, la jalousie, le destin, les leurres de l'empathie, la solitude, le besoin désespéré d'être aimé et d'être aimé de la façon qu'on voudrait, d'élever tout cela au carré, d'en faire une mythologie puissante et de conférer à chaque personnage, même secondaire, l'attention la plus précise dans la connaissance de l'âme humaine. Les chiens même se voient offrir une partition dans cette vaste chorale. Il n'y a pas de destin médiocre. On pense à Faulkner, à Tennessee Williams, à Nabokov. On est surtout emporté dans un roman intelligent, humain, riche. Pas aussi stupéfiant que Karoo, mais tout de même, largement au dessus du lot de nombre de romans contemporains. Je ne reprendrai pas l'antienne désolée de la comparaison entre les auteurs nord-américains et nos petites prétentions hexagonales (si, tiens, je viens de le faire), mais encore une fois, on est bien forcé de constater que nos fabliaux moraux végètent dans les douces praires de la paresse tandis que des Tesich, des Roth ou des Ellis, se coltinent la roche, se confrontent aux éléments et vous aident à escalader les sommets. Bref. Ils ne craignent pas de s'esquinter les mains au passage.
    Ça vaut pour moi aussi, entendons-nous bien.

    Un dernier mot pour saluer la beauté des livres édités par Monsieur Toussaint-Louverture. Qualité du papier, de la typo, des reliures et de la couverture, qualité de la traduction, souci de la relecture (pas une faute ni une coquille en vue, ce qui devient exceptionnel).

  • Les Nefs de Pangée - Nouvelle critique

    Dernière chronique en date, ici, sur le blog "La Grande bibliothèque" :

    "Les Nefs de Pangée, c'est de la SF, et c'est un grand livre, de cette espèce qui donne le vertige. Il est remarquable que ce vertige soit acquis au terme d'un seul volume, et que la conclusion de ce livre n'appelle aucune suite : j'ai envie de parier que Christian Chavassieux a fait sien le dicton fremen ‪Arrakis‬ enseigne l'attitude du couteau : couper ce qui est incomplet et dire: "Maintenant c'est complet"... Pour une première rencontre, c'en est une belle, et qui restera longtemps dans ma mémoire : bravo, et merci."

     

    Ben c'est moi qui vous remercie, cher Anudar, qui m'apprenez du même coup que mes Nefs sont en lice pour le prix des Blogueurs Planète SF.

  • 2879

    Tous les oiseaux se cachent pour mourir. Saluons l'ingéniosité des autruches !

  • 2878

    Réservé aux connaisseurs :

    "J'ai frissonné involontairement. Malika a saisi ma main. Elle me fixe, l'air grave. Elle a cru à un spasme de douleur ; je lui souris. « Tout va bien. Je vais essayer de dormir. » Elle libère ma main, me retient par son regard insistant, pas convaincue. « Je t'assure. Tu devrais te reposer, toi aussi. » Apaisée, elle glisse sur la banquette et se colle à la vitre du ferrail, tente de l'essuyer pour contempler le paysage. Le verre est opacifié de projections de créosote et de pluie sale, mais on devine à travers ce filtre, se détachant sur la plaine comme des aiguilles de quartz qui brodent les nuages, l'éclat cristallin des flèches du mausolée de Movorin. L'air me manque soudain. Je dois me calmer. Prochain arrêt, Sargonne."

     

    Extrait de "Cryptes". Roman en cours d'écriture.

  • 2877

    C'est aujourd'hui, à 17 heures, que j'ai le plaisir d'être accueilli à la Médiathèque de Thonon-les-Bains. La rencontre sera animée par Charles Sigel. Elle est organisée dans le cadre du Prix Lettres-Frontière. Il sera d'abord question de L'Affaire des vivants et aussi, qui sait, des Nefs de Pangée, ou encore de mon prochain ? (Tiens, si je leur faisais une surprise ?)

    Ce moment revêt un aspect particulier pour moi. C'est en effet dans cette même médiathèque que j'avais été reçu pour la première fois en tant qu'écrivain pour Le Baiser de la Nourrice.

  • 2876

    Bientôt l'été.
    Une simple promenade dans la campagne, quand l'écran se fait surface de verre opaque devant moi. Imperméable à la moindre idée. Alors, une marche, un tour tranquille, les mains dans les poches, une herbe entre les lèvres, l'écharpe bientôt dénouée. Le soleil, les champs grêlés d'ombelles blanches et de boutons d'or. La vie alentie des moutons et le grotesque des poules. Le pas solitaire entre deux haies hirsutes, le concert des insectes innombrables, les cris des chiens réveillés de leur sieste. Arrivé au faîte de la colline, la vue grisée de soleil sur la plaine jusqu'au Forez. Le temps arrêté, le regard assuré, campé sur deux jambes. L'heure qui s'écoule par ma poitrine. Tout est calme, les génisses tendent leur mufle vers moi, reculent pour un geste, reviennent m'interroger et me regardent reprendre le chemin. La petite route revient à la maison, à l'escalier, au bureau. Je retrouve l'écran qui a repris sa transparence. Écrire.

  • 2875

    Couv_Beinstingel.jpegJournal de la canicule. Thierry Beinstingel. Fayard.

    Ce roman de la rentrée 2015 est une très fine analyse de la manière dont l'écriture s'impose à un quidam et lui permet de dépasser ses questionnements, pour finir par lui permettre de s'améliorer, en quelque sorte. En tout cas, de lui apporter un peu de bonheur. Le roman est construit sur le mode du journal, rédigé sur un cahier d'écolier pendant la canicule de 2003. Le narrateur est un célibataire (séparé plutôt, mais depuis assez longtemps pour avoir assimilé la condition du vieux garçon qui rend visite à sa mère dans sa maison de retraite), modeste fonctionnaire, sûrement assez transparent, resté pendant l'essentiel de l'été pour superviser un chantier de voirie assez délicat.
    Intrigué par l'absence prolongée de ses voisins, il s'enhardit à entrer dans leur jardin, trouver un accès et pénètre un jour dans leur maison déserte. Là, il observe cette intimité étrange, offerte et silencieuse, ce monde arrêté, comme figé par la mort. Où sont-ils ? Où sont le couple, leur garçon et leur fille, deux enfants dont les chambres sont désagréablement dissymétriques ? Sans vouloir rien déranger, le narrateur s'habitue jour après jour à visiter la maison, de plus en plus fasciné par le drame qu'il devine derrière cette absence anormalement longue. Les semaines passent, un mois passe, un deuxième mois… les voisins ne sont toujours pas rentrés, la canicule impose sa respiration à la ville. Le narrateur consigne tout, avec une obsession du détail. C'est un technicien, un amoureux de la symétrie, de l'observation précise et mesurée. Cependant, ce terne personnage prend goût à coucher sur un cahier (seul vol qu'il s'autorise dans la maison abandonnée) ses faits et gestes, ses hypothèses, l'avancée de son enquête, puis ses réflexions intimes, l'émotion de ses rencontres, ses pensées. Un nouveau cahier est bientôt nécessaire. Écrire devient un palliatif à ses perquisitions, il se rend moins souvent dans la maison des voisins, écrire lui permet de comprendre des choses sur lui et sur les autres. Se dessine alors le véritable propos du livre. On croit être invité dans une enquête policière, haletante, angoissante (c'est l'effet produit, d'abord), et puis l'on prend conscience que le récit nous entraîne ailleurs. On voit alors chez ce fade petit fonctionnaire, s'affirmer l'humain bienveillant qu'il a toujours été, l'homme sans colère et sans amertume, celui que les femmes choisissent pour lui raconter leurs déboires, et qui aurait aimé avoir un enfant.
    La difficulté étant pour l'auteur d'imiter une écriture pâle et factuelle, parfois alourdie de détails techniques (le narrateur réalise parfois que ce qu'il écrit n'a pas d'intérêt), d'être assez adroit pour produire avec cela de la littérature, mais une littérature qui serait à la portée d'un diariste seulement préoccupé de décrire les événements anodins qu'il traverse, cela sans la moindre ambition littéraire, justement. Et de réussir à faire progresser cette narration faussement médiocre vers la force de questionnement des grands textes. C'est virtuose, sans avoir l'air d'y toucher. Une belle surprise (je ne connaissais pas cet auteur), une belle réussite.

  • 2874

    Nous sommes sur une petite route en lacets qui nous mènera à notre rendez-vous. Une amie expose dans un village perdu de la campagne et la route  escalade  en douceur un paysage qui ressemble à la Comté de Tolkien. Nous n'avons pas mis la radio. Je chante comme à mon habitude, ma douce chantonne en sourdine et puis, encouragée, elle se met à chanter à son tour. « Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre », elle hésite, se trompe, s'arrête, cherche les mots de Ferrat qu'elle adore. Me confie dans cette pose que ce texte dit exactement ce qu'elle ressent, tout ce que je suis pour elle, tout ce que je lui ai apporté. Elle s'excuse de chanter faux. Ce n'est pas vrai. Elle chante très joliment. Elle reprend, les mots reviennent « J'ai tout appris de toi sur les choses humaines... » Et moi, à qui ce message s'adresse, moi, insignifiant humain aimé comme personne ne le fut, je sens la bénédiction de toute cette bonté m'inonder de tendresse jusqu'aux yeux.

     

    (Je sais, certains vont me dire qu'ils l'ont déjà lu, celui-là. Ben, faudra faire avec, hein ?)

  • 2873

    James Bond est à la retraite. Après un grand nombre d'infractions au code de la route, le voici obligé de rester chez lui, avec ses chats. Parfois, quand il passe devant la glace, il se tourne brusquement, sa brosse à cheveux brandie au bout de ses mains serrées, en faisant « Talan tadin, tadin din ! Tou dou ouhou toudou wou. ». Mais ça aussi, il a arrêté : il se faisait un tour de rein à chaque fois.

  • 2872


    podcast

    L'Epitaphe. Villon. 2 minutes et 19 secondes venues du XVe siècle. En ces temps, un poète fréquenta suffisamment les gibets où ses frères se balançaient au vent, pour pouvoir les décrire comme "plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre", image inoubliable.

  • 2871

    Marc Lévy a écrit plusieurs livres, ce qui le fait considérer comme un écrivain par beaucoup de ses lecteurs. C'est un type plutôt sympa si j'en crois certaines anecdotes ou témoignages de mes connaissances, et ça c'est bien. Il est un peu plus jeune que moi et considérablement plus à l'aise financièrement. Plus beau même, mais ma douce affirme que non (elle trouve aussi que Brad Pitt n'est pas terrible. Je ne sais que penser.) Le père de Marc Lévy est écrivain et fut un résistant et sa sœur est scénariste et auteure de théâtre. Ces détails dévoilent un aspect de sa personnalité : il a fallu que ce garçon s'impose dans sa propre famille. Qu'il l'ait fait en choisissant l'écriture est le signe d'une démarche authentique, assez naïve pour être respectée, malgré les dommages collatéraux.
    Beaucoup de femmes aiment lire Marc Lévy. C'est ainsi. J'ai lu un livre de Marc Lévy (Si c'était vrai, je crois). Je suis encore là, intègre, tel qu'auparavant. L'expérience est donc moins terrible qu'on le dit. D'autant plus qu'elle est oubliable.
    Laissons vivre Marc Lévy, occupons-nous de littérature, il y a déjà fort à faire de ce côté-là.
    Je vous remercie de votre attention.