Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

rencontres avec des gens biens - Page 33

  • 24 heures chrono

    A partir de 17h 40 ce soir, et jusqu'au lendemain même heure, nuit comprise, les 88 lecteurs enrôlés par l'association "Demain dès l'aube" se succéderont pour donner à entendre cinq œuvres d'Albert Camus :
    L’EtrangerNocesLa ChuteL’Exil et le RoyaumeLe Premier Homme

    Personnellement, ma douce et moi, nous entonnons le chant de l'indifférence et de l'engourdissement de l'Etranger à partir de 20 heures. Je vous invite néanmoins à venir soutenir les braves qui oeuvrent pendant la nuit, vers 1 ou 2 heures du matin.

    L'événement se déroulera dans le jardin de l’ancienne Maison Maret-Cazamian, près de l’Eglise à SAINT-HAON-LE-CHÂTEL.

    Chaque année depuis plus de dix ans, cette folie rassemble un public nombreux, émerveillé, discret, amoureux de la littérature.

    Si vous voulez passer un moment hors du temps, hors des imbécillités du monde, c'est là que ça se passe.

  • Hypnose

    Cette fatale prétention des chats à croire qu'ils peuvent stopper une voiture avec leur seul regard, la nuit.

  • Son regard aussi

    L'ami laurent Cachard (qu'il soit mille fois béni !) a eu la gentillesse de se pencher sur cette curieuse réalisation, ce livre-objet : "Dans les plis sinueux des vieilles capitales", dû au talent d'Yveline Loiseur. Objet pour lequel elle m'a demandé d'écrire un texte. Drôle de défi. Laurent en parle mieux que je ne saurais dire, d'autant qu'il a une longue expérience de ce rapport pas si évident texte/photos avec son complice Frémiot. C'est sur son blog, bien sûr.

  • Le Parrain

    Ce soir à 18 heures, je suis à la Médiathèque de Gilly-sur-Isère, à l'invitation d'un club de lecture qui me fait l'honneur (un honneur véritable, c'est-à-dire de ceux qu'on ne claironne pas en public, parce qu'ils vous touchent profondément) de me demander de le parrainer. Je n'ai pas une idée très précise de ce qu'implique ce rôle, mais l'excellente bibliothécaire qui a organisé cette rencontre, Marielle Gillard, m'a rassuré (enfin elle a essayé) en exigeant seulement de moi de la bienveillace. J'en aurais autant qu'on veut, j'espère qu'on voudra bien m'en prêter dans la même proportion. Enfin, Marielle est sûre que ça va aller. Je suis enclin à lui faire plutôt confiance. C'est de toute façon l'occasion de retrouver des personnes que j'ai adoré croiser le temps d'une rencontre "lettres-frontière", à l'époque où, Laurent et moi, étions sélectionnés pour ce beau prix.

    Au passage, tiens, j'en profite pour vous communiquer les heureux lauréats du prix cette année, (les veinards, les foutus veinards, je sens la bile noire de la jalousie me ronger les entrailles) que j'applaudis avec... bienveillance.

    Sélection Suisse romande
    Retour aux Indes / Éric MASSEREY - Ed. Campiche
    Un Véronèse / Étienne BARILIER - Ed. Zoé
    En habit de folie / Anne-Claire DECORVET - Ed. Campiche
    La cour des grands / Jacques-Étienne BOVARD - Ed. Campiche
    L'embrasure / Douna LOUP - Ed. Mercure de France

    Sélection Rhône-Alpes
    Le retour de Jim Lamar / Lionel SALAÜN - Ed. Levi
    Jon l'islandais / Bruno d'HALLUIN - Ed. Gaïa
    Le blanc Fouquet / Frank HERBET-PAIN - Ed. Gallimard
    L'effet Larsen / Delphine BERTHOLON - Ed. Lattès
    L'italie si j'y suis / Philippe FUSARO - Ed. La fosse aux ours

    Vous noterez le retour de Delphine Bertholon, dont j'avais adoré "Twist".

    En tout cas, celles et ceux qui voudraient se joindre à nous ce soir, à la Médiathèque de Gilly-sur-Isère, seront les bienvenus pour célébrer la naissance d'un lieu de chaleur et de nourriture intellectuelle autour du livre et de la littérature.

    A toutes fins utiles, un petit point pratique :

    Bibliothèque de Gilly-sur-Isère, 1, place de la Mairie, 73200 GILLY SUR ISERE. Tél. 04 79 38 01 53
    bibliotheque.municipale@gilly.fr

     Je serai heureux de vous voir.

  • Suspends ton vol

    Le val lamartinien des dépliants touristiques prend corps, au-delà de la formule facile, quand Jean ouvre sa Pléïade et commence la lecture de Invocation, poème XVII des Méditations.
    Nous sommes venus jusqu’ici, guidés par lui, sur les traces d’Alphonse de Lamartine, que nous connaissions mal. Que nous ne connaissions pas. Les visites se sont succédé toute la journée parmi les lieux où l’écrivain et homme politique a vécu, sur les pas des gens véritables qui ont inspiré ses personnages. La journée trouve sa conclusion ici, sur une terrasse qui domine un coin de vallée.
    Il est 17 heures, nous sommes appuyés à un muret du château de Pierreclos. Autour de nous, en contrebas, les vignes du mâconnais versent leur velours sur la douceur des pentes. La lumière est bonne, souple comme l’air qui nous berce. Jean lit ce poème qu’il veut que je dise, un jour qui n’arrivera jamais, au dessus de sa tombe. La seule lecture qu’il autorisera sera celle-ci. "Souviens-toi de moi dans les cieux". L’ode s’achève. Il referme le livre qui l’a accompagné depuis quarante-deux ans, pose ses lèvres sur ces pages adorées et nous le tend à deux mains dans un sourire.

    Nous avons vécu cela. Je ne peux que vous espérer des amis de cette qualité.

  • Les Pommarins

        Moi non plus, j'aurais pas eu envie de passer ma vie à débiter des bouts de caoutchouc. Dans les années 70, le petit Bougel alors qu'il avait -combien ?- 17, 18 ans, s'est coltiné au boulot de l'usine. Assez pour apprendre la vie, pour savoir que, dans des coins du pays, dans des recoins de nos têtes, subsiste la lancinante nuit ouvrière. Et même si quelques boules de neige percent parfois la grisaille des jours incessamment pareils, on revient s'enchaîner au ventre des machines, respirer le noir de la gomme à pneu et de l'huile minérale.
        Bleusaille, aux Pommarins, en Isère, tu commences dans l'atelier des femmes, tu plies tu déplies tu replies ; au passage tu saisis le joli sourire d'une petite arabe, le sourire s'éteint. Passent les cheftaines, t'es là pour bosser mon con. Après, tu rejoins les hommes, la consécration, les Machines, avec une majuscule virile. Les 3X8. Le vrai boulot dangereux qui sue, où tu peux à l'aise laisser une main. Les numéros des machines deviennent leur nom intime : 127, 90, 60... on les bichonne, on les sabote gentiment aussi, quand la journée tire à sa fin et qu'on s'octroie une petite réparation pépère.
    Une plongée dans le monde ouvrier de l'époque ? Pas seulement : une traversée chez les lotophages abrutis de travail, dépourvus de lendemain. Et ce ne sont pas les grognes syndicales et les parties de foot qui vont changer les choses. Le vote ? Ça pourrait, mais combien de Français inscrits ? Le petit Bougel, oui, mais pas encore éveillé à la politique, il n'a pas voté. On l'engueule, il réalise, ça commence comme ça. En attendant le grand soir, les horaires vous rattrapent, la pointeuse vous ricane au nez. Gueule si tu veux, tu sais bien que tu vas y retourner, au taf. Le jeune homme va partir, il doit partir parce que ce train-train, cet aveuglement, ce racisme paternel, cet épuisement du corps et de l'intellect, il sait que ça va le bouffer ; il part. Il fait ce que les immigrés venus d'Italie, d'Algérie, de Turquie, du Portugal et d'Espagne ou de la vallée d'à côté ne peuvent pas faire, ne savent pas faire : il laisse tomber. (« Oh, qu'est-ce que tu fais, là ? » « Je m'en vais ». Pas plus compliqué). Veut vivre, point.
    L'écriture de Bougel sonne, cogne, son argot passe à tabac ou donne des bourrades amicales dans les côtes. Les phrases sont des îlots secs aux parois abruptes. Et ça râpe, ça craque, ça regimbe, ça rigole, ça vit. « Les Pommarins » se lisent d'un coup, comme on siffle un canon, comme on pousse une gueulante, comme on lève le poing. Sans illusion, mais tout de même.

    Les Pommarins. Hervé Bougel. Éditions Les carnets du dessert de lune, 2008. 10 €.

  • Dolce Vita. L'Italie à Saint-Haon-le-Châtel

    SAMEDI 4 JUIN


    15 heures 30.  Au Jardin de Solange
    NAISSANCE DE VENUS de BOTTICCELLI (Les dessous d’un chef d’œuvre)
    Daniel Arasse lu par Annie Bertrand

    16 heures. Parvis de l’Eglise
    Le Rossignol de BOCCACE
    lu par Pascale Beau et Jean Mathieu
    Traduction simultanée

     19 heures. Manoir de la Fleur de Lys
    Testament de Jean de LISSIACO
    Lu par Nicolas Vaccaro et Jean Mathieu

     22h30
    FELLINI – ROMA
    Un chef d’œuvre d’intelligence et de plaisir projeté dans les jardins de la Fleur de Lys à Saint-Haon-le Châtel !



    DIMANCHE 5 JUIN


    15 heures  30. Cour de l’Hôtel Pelletier
    COSI FAN TUTTE de Lorenzo da Ponte
    Lu par Odile et Bernard Casagranda

     16 heures 30. Ruines des anciennes écoles
    Les jumeaux de Naples
    Spectacle Commedia dell’arte ; Compagnie Théâtre des Asphodèles

     
    17 heures 30. Ancien cimetière
    L’Enfer de DANTE (chants I à VI)
    Lu par Christian Chavassieux, Jean Mathieu.

  • D'elle à nous

    Bd_affiche expo.jpgDu 1er au 30 juin, vous pourrez voir les originaux de l'album "De toits à moi" (ed. La Cabane sur le chien) de Léah Touitou exposés (et proposés à la vente)  à la librairie A Titre d'Aile, 23 rue des Tables claudiennes dans le premier arrondissement à Lyon.
    Et le 18 juin, L'auteure sera présente pour dédicacer l'album (elle soigne ses dédicaces, je vous les recommande).

    Léah, alias LiLou est une des talentueuses révélations de l'association Ikon & Imago. J'avais eu le plaisir et le privilège de ne pas être pour rien dans la publication de son premier album : Gris (et puis j'avais un peu écrit une préface pour son premier livre publié).

    En attendant, vous pouvez toujours consulter son très délicat blog et réécouter, si le coeur vous en dit, la chronique "60 secondes" que j'avais consacrée à son album "de toits à moi".

  • Ma vieille capitale, déridée par Yveline Loiseur

    Sur Roanne comme sur toutes les villes qu'elle a déjà parcourues, Yveline Loiseur porte un regard bienveillant, parfois amusé, mais jamais tenté par la sublimation ou l'édification. Voici la ville, notre ville, ma ville. Je la reconnais dans ces visions parcellaires, malgré l'étrangeté des images ; étrangeté d'un autre regard, plus attentif, qui s'est posé sur ces lieux que nous fréquentons sans conscience. Où sont les gens ? Certainement pas dans le champ de l'appareil. Ils sont trop grands pour le cadre urbain. L'humanité déborde les marges, elle est trop vaste pour être confinée dans les « plis sinueux » de la ville. On les voit donc ailleurs, de la manière la plus appropriée qui est le portrait. La photographe présente les personnes qui ont bien voulu s'offrir une fraction de seconde à son objectif dans de larges portraits au format carré qui apportent la vie à la ville et au lieu que l'artiste a choisi d'investir.
    Nous sommes dans une maison du 19ème siècle aux tapisseries et aux peintures fatiguées, une vaste bâtisse probablement hantée. Les grandes cheminées de marbre ou taillées dans le noyer, les corniches, les dallages, les miroirs racontent une splendeur passée. Dans cet environnement désolé où s'étiole une solennité un peu ridicule, les alignements de vues de Roanne sur de petits formats aux couleurs veloutées, font surgir un présent plein de vie. Ce sont des vues parcellaires : une déroute des lieux, une énonciation, dans le droit fil d'auteurs comme Ponge ou Pérec. Des images littéraires ; il n'était pas difficile d'écrire à partir de ce matériau. Énumérer, énoncer, mettre l'humain entre parenthèses puisque là aussi, les habitants sont plus grands que la description de leur ville*. Pour déceptives qu'elles aient pu être reçues par certains Roannais, les images urbaines rapportées par la photographe après des mois de déambulation et de rencontres avec ses habitants disent Roanne, parlent de son passé, de son quotidien, du temps particulier des « vieilles capitales » industrielles de la province. Il faut admettre que c'est notre ville.
    Les portraits explorent ce même aspect avec autant de vérité et autant de subjectivité. Plus grands que nature, ils ponctuent le parcours de gestes, d'attentes, de méditations simples. Leur succession, sur les murs de la vieille maison, évoque les galeries d'ancêtres. Mais on a affaire à des Roannais du 21ème siècle, aucun doute là-dessus. Pour ceux qui les reconnaissent, on devine dans le choix de ces personnes, une préférence, une connivence de Loiseur avec une forme de pensée et une attitude dans la vie. Voici des Roannais qui, peut-être, voient la ville d'une façon similaire à la sienne. Voici notre ville, une certaine ville ; voici ses habitants, une certaine catégorie de ses habitants. Ces Roannais-là, comme je le dis par ailleurs dans le livre que je prépare, sont le sel de la terre, ceux par qui la vieille capitale deviendra autre chose, j'en suis convaincu. Comme tout artiste authentiquement sensible, Yveline Loiseur a su capter, en quelques mois passés ici, ce qui se passait de plus pertinent dans ma ville.


    « Dans les plis sinueux des vieilles capitales », Photographies d'Yveline Loiseur. Maison « coeur de Cité » à Roanne, jusqu'au 25 juin 2011. On rentre par les jardins.

     

    *Le travail photographique d'Yveline Loiseur sur Roanne a donné lieu à la réalisation d'un livre d'artiste aux éditions jean-Pierre Huguet, pour lequel j'ai eu l'honneur d'écrire un texte.

  • Les Edites à Roanne, du 27 au 29 mai

    Dans moins d'une semaine s'ouvrira la deuxième édition du Salon des Edites à Roanne. On pourrait presque parler d'une première, tant la formule diffère du premier opus, initialement consacré à la petite édition, au sens large du terme. Cette année, le salon concentre les éditeurs qui, très loin et très en marge des circuits commerciaux, oeuvrent sur des ouvrages rares, des expériences uniques où artistes et poètes, graveurs, écrivains, imprimeurs sont autant d'artisans au service d'un objet original, qu'on appelle un livre par facilité, mais qui prend de telles libertés avec la forme conventionnelle, que le mot semble parfois maladroit pour dénommer ainsi certaines créations.

    A l'Espace Congrès de Roanne, derrière l'Hôtel-de-Ville, une cinquantaine d'éditeurs seront présents, ainsi que des artistes, des écrivains et des professionnels du livre. Des expositions et des tables rondes enrichiront ces trois jours exceptionnels.

    Je fais ci-dessous un copié/collé du programme, mais vous pouvez vous rendre sur le site des Edites pour les détails et les contacts.

    Vendredi 27  mai : Journée professionnelle proposée en partenariat avec la Médiathèque départementale de la Loire (ouverte au public sous réserve de places).

    Thème : «La place du livre d’artiste dans les collections publiques et le rôle des bibliothécaires : des enjeux littéraires et artistiques».

    Contenu :
    8h30 : accueil des participants
    9h-9h30 : introduction
    9h30-10h30 : conférence : «le Livre est, mais qu’est-ce qu’il n’est pas encore?» avec Jean Gabriel Cosculluela.
    10h30-12h : table ronde : «l’éditeur, l’écrivain et l’artiste» avec Leszek Brogowski, Pierre Manuel, en présence de Bernard Noël et René Pons.
    12h-14h : repas sur place et visite des stands.
    14h-15h : conférence : «l’artiste et son livre» par Yveline Loiseur en présence de Jacquie Barral et Matthew Tyson.
    15h-16h30 : table ronde : «les politiques d’acquisition de livres d’artistes par les bibliothèques et les musées : modalités, enjeux, résultats» avec Christian Gay, Françoise Lonardoni, Martine Lafon, Isabelle Suchel-Mercier et Jean-Pierre Thomas.
    17h : visite de l’exposition de la Médiathèque de Roanne suivie d’un cocktail.

    Samedi 28 et dimanche 29 mai : Salon ouvert au public de 10 h à 18 h.


    Thème du salon : "l’écrivain et l’artiste".
    Dans le cadre de la manifestation nationale "À vous de lire", seront présentées les «correspondances avec Georges Perros» et les "lettres verticales" de Bernard Noël et des lectures seront organisées autour de ces deux ouvrages. Une exposition montrera la correspondance entre Michel Butor et Jacquie Barral autour de la création d’un livre d’artiste.

    samedi 28 mai
    14h : René Pons présenté par Pierre Manuel.
    16 h : Bernard  Noël présenté par Dominique Carlat.

    dimanche 29 mai
    10h 30 : Bernard Chambaz présenté par Michèle Narvaez
    14h 30 : Jean-Gabriel Cosculluela présenté par Michèle Narvaez

    Seront présents également
    François Houtin, graveur, sur le stand des Bibliothèques gourmandes.
    Françoise Allard, auteure, sur le stand de pré # carré.
    Marc-Henri Arfeux, écrivain, sur le stand de la Margeride.

    Expositions en parallèle

    - à la Médiathèque de Roanne : "Livres d’artiste(s) - Livres singuliers // collection plurielle" du 27 mai au 25 juin 2011 (ouverte le dimanche 29 mai au matin).
    - à la maison Coeur de Cité de Roanne : "Dans les plis sinueux des vieilles capitales", exposition des photographies d’Yveline Loiseur, du 21 mai au 26 juin.Deux salles d’exposition seront consacrées l’une aux œuvres de Philippe Favier et l’autre à celles de François Righi.

    Yveline Loiseur présentera son ouvrage "Dans les plis sinueux des vieilles capitales" (éditions Jean-Pierre Huguet)*, fruit du travail réalisé dans le cadre d’une résidence "Écriture de Lumières" à Roanne en 2011 et Jacquie Barral proposera ses travaux et ses livres sur son stand.

    Des espaces seront consacrés aux démonstrations (imprimerie, reliure), aux ateliers et aux lectures.
    Un stand exposera les travaux des étudiants de l’université de Lyon 2 et des élèves du Lycée agricole Roanne-Chervé  qui auront travaillé en amont sur le salon (réalisation d’un livre d’artiste, affiche...).
    Enfin une revue présentant le salon, les éditeurs, auteurs et artistes sera proposée au public.

     

     

    * avec un texte de ma pomme. Merci Yveline.

  • Tout en place

    Cet après-midi, pour un énième filage, François Podetti et Nathalie Vincent, les interprètes de "Peindre", ont tout simplement été exceptionnels. Tout était en place, tout était juste, pertinent. Nous étions bouleversés. Happé par ce qui se déroulait devant moi, je n'ai pas réalisé que j'écoutais mes mots. J'étais en train de regarder la vie des autres, j'étais remué par le destin de personnages que je venais de découvrir. Il y a des moments très forts, les relations entre les protagonistes fonctionnent, évoluent. Tout est en place. A partir de ce soir, je suis absolument confiant. Nathalie tiédissait mon enthousiasme tout à l'heure en disant modestement que le théâtre n'est pas une science exacte, qu'ils ne seront peut-être pas aussi justes samedi soir. Peut-être, en effet. Mais en tout cas, aujourd'hui, j'aurais vu la pièce que je voulais voir. Je sais que, malgré le temps qui manque, malgré les difficultés techniques et fniancières, le groupe que nous sommes peut accomplir des merveilles. je sais que samedi, ce sera bouleversant.

     

    En attendant, vous pouvez nous écouter, François et moi, tenter de parler de notre pièce au micro de Maryline Bayle-tête, sur Virgin radio.

  • Espace Promo

    Il va s'agir de "Peindre", bien sûr. La télévision locale est venue interviewer une partie de l'équipe (Jérôme Bodon-Clair, le musicien, n'était pas là) pendant une répétition. Rassurez-vous : aucune image de ces moments de travail qui ne sont pas destinés à être vus mais, pendant que nous répondons aux questions de la ravissante Virginie H, des photographies de Marc Bonnetin et, bien sûr, la musique de Jérôme. Nous sommes à moins d'une semaine de la générale. Le stress est indescirptible (la preuve, j'arrive pas à l'écrire : indcerdipti, inscreptibi, incerp... Ah Zut !).

  • Près de Peindre

    Le 2 avril, bon sang ! quelle accélération du temps ! les répétitions s'intensifient, la pression monte. Comme d'habitude, François Podetti s'empare du texte, interroge chaque mot, chaque intention, chaque tempo. Son travail est une des plus grandes satisfactions qu'un auteur puisse éprouver. Le voir ainsi non seulement apprendre les mots, mais incessamment déduire ce qu'il peut y apporter de sa propre existence, c'est un bouleversement dont je ne me lasse pas. Avec lui, face à lui, face à Pourbus, le personnage de la pièce, peintre installé dans le petit succès de ses toiles blanches, "E", jouée par Nathalie Vincent. Provocante, drôle, sévère, elle incarne ce que Pourbus a convoqué de lui-même pour s'obliger à bouger, à se trouver de nouveaux défis.

    Les images de Marc Bonnetin enrichissent les errements, concrétisent l'extérieur ou ébauchent les luttes intimes. La musique de Jérôme Bodon-Clair, enregistrée il y a peu dans un studio lyonnais (celui de l'ami Benoît Bel, complice de l'expérience théâtrale précédente) avec un contrebassiste, s'immisce dans les creux, joue la gamme des remuements, des urgences.

    Il y a encore beaucoup beaucoup de travail. Mais "Peindre" s'affirme, se révèle, jour après jour. Elle devient la pièce que nous avons rêvée sans la connaître, il y a plus d'un an. Elle existera bientôt et bientôt, devant un public qui, espérons-le, s'en nourrira, elle nous échappera.

  • Ecoute

    Ecoutant Michaux  et Lamartine et Lavrille et Genet, lus par Jean. Ecoutant, flottant sur une vague angoisse. Interrogeant la voix de Jean, muette par ailleurs. Qu'est-ce que c'est que ce poing qui me tenaille ?

  • Une question, au fond ?

    J'avais promis de revenir ici raconter une expérience récente. Qu'on me pardonne l'important délai qui sépare les faits de leur relation sur Kronix : c'est que je ne me suis toujours pas débarrassé de cette énorme limace, juchée sur mes épaules, qui s'appelle aussi bien « grosse flemme » que « procrastination », mot désagréable mais qui lui va bien finalement, eu égard à la gène mauvaise qu'elle occasionne. Voilà de quoi inspirer de justes sarcasmes aux élèves de monsieur Cachard, professeur au lycée de Dardilly, élèves à qui je m'étais vanté, comme je le fais à tout bout de champ, de mon infatigable discipline d'écrivain qui exige son lot scripturaire quotidien. Ce n'est pas devenu faux, malgré ma paresse actuelle, mais on ne peut pas dire que l'un de mes chantiers en écriture ait le moins du monde avancé depuis disons un mois. N'empêche, c'est bien en tant qu'écrivain que j'avais l'honneur d'être reçu par des secondes pendant plus de deux heures (heureux format, de quoi développer quelques idées), pour évoquer « le Psychopompe ».
    C'est intriguant pour un auteur d'imaginer comment il peut être perçu par des jeunes gens, qui se sont fabriqués certainement une image de lui (alcoolique et rogue ? Grand balaise rougeaud et jovial ? bellâtre à l'écharpe blanche aux longues mains délicates ? Certainement pas le petit chevelu à bretelles que le professeur a eu du mal à repérer sur le quai de la gare). Monsieur Cachard a fait travailler ses élèves sur le livre, les a laissés imaginer leurs questions selon trois grands axes de réflexion : le roman (l'action et ses personnages) ; le style ; enfin la « portée » du roman (message, valeur symbolique etc). La fin de l'entretien, après une pose, abordera les questions libres et sûrement, la condition de l'écrivain. C'est un beau programme. M. Cachard me confie, avant la rencontre : « Vous verrez, ils sont très gentils, assez impressionnés » (Oui, monsieur Cachard et moi nous vouvoyons) et en effet, je découvre plusieurs rangées d'enfants sages, manipulant leur liste de questions préparées avec un brin d'inquiétude. Je ne suis pas moins anxieux mais qu'en savent-ils ? On se jauge, on se sourit, à l'invitation du professeur, l'un d'eux se décide. La règle du jeu n'est pas celle des rencontres avec les adultes, sûrs de la finesse de leur lecture, de l'appréciation qu'ils ont d'un livre, et improvisant leurs remarques ; avec ces élèves, tout est préparé, et cette préparation produit des questions de tous ordres. Il y a les faciles, dont je viens à bout aisément (Que Lionel Gizant, chrétien, pratiquant, s’adonne lui-même au meurtre n’est-il pas paradoxal ? ; Le registre de langue utilisé dans le récit correspond-il au niveau social de chacune des victimes ? ; Quelle signification donner au bloc découpé dans la nuit et posé sur le ventre des cadavres ?) et il y a les questions plus ardues, ou dont les réponses demandent un tel développement (le roman a-t-il une moralité, ou transmet-il un message ? ; Quelle est la portée des références bibliques dans le roman ? ; Nathan Charon peut-il être perçu comme un justicier ou comme un criminel ?) que cela me semble insurmontable dans l'instant ; je livre quelques pistes, sans doute confuses. Je sais qu'on m'excusera. Et puis il y a les questions que je ne m'étais jamais posées (La description de la bibliothèque lors du meurtre de Gisèle revêt-elle un caractère particulier ? ; Comment interpréter le symbole du meurtre de Modeste Lebecq par ingestion de son propre roman ?) et là, il est temps d'annoncer qu'un auteur n'a pas de réponses, qu'un (bon) roman n'entend pas dénoncer, expliquer ou présenter de modèle, qu'il n'apporte aucune clé, qu'il est, justement, un questionnement et rien d'autre, et qu'à ce titre, lecteurs et auteur, sont à égalité « vous en savez autant que moi » leur dis-je. Et hop. Je m'en sors pas mal avec mon arme absolue.
    Pendant la pause, une jeune fille vient m'interroger sur l'édition ; je devine qu'elle écrit. Lui souhaite bien du courage, la pauvrette. Après la pose, il est question de l'écriture et de la lecture (dont M. Cachard et moi tentons de dire avec insistance quelle importance elle a. Comme s'il nous fallait convaincre). Oui oui, les enfants, faut lire, et lire si possible de bonnes choses. Je ne sais pas pourquoi, je lâche une gerbe acide sur Lévy et/ou Musso ; les enfants sourient, se regardent... M. Cachard m'expliquera qu'il a souvent eu l'occasion de désigner à ses élèves ces symboles de l'anti-littérature (s'il n'y avait que ceux-là !). On parle des mirifiques salaires d'écrivain, de relations avec l'éditeur, des rituels d'écriture (où, comment, quand ?). J'ai des réponses toutes prêtes parce que valables à 80%, mais la réalité est plus complexe, je le sous-entends en évoquant ce fait qu'en ce moment, avec eux, tandis que nous discutons, j'écris aussi. La rencontre glisse vers ses dernières minutes, les visages des élèves sont marqués par la fatigue et la lassitude (enfin, certains visages), et M. Cachard m'impose un exercice impossible : conseiller cinq livres, là, comme ça. Je cite « Hhhh » un de mes récents coups de cœur (pas si récent que ça, cela doit faire plus de six mois), je ne me résouts pas à leur conseiller Ellis, je pourrais parler de Jourde mais je n'y pense pas, je reviens à Choderlos de Laclos (une jeune fille s'exclame « Ouais », ce qui me la rend immédiatement sympathique -je veux dire encore plus immédiatement sympathique que ses petits camarades), je ne sais plus qui je cite encore, je leur conseille d'évoluer en lecture, de devenir chaque fois plus exigeant, je leur souhaite de découvrir un jour Proust, parce que, parce que Proust et puis voilà.
    Quand tout le monde s'en va, j'ai la surprise de voir un « Baiser de la Nourrice », glissé par un garçon qui souhaite une dédicace pour sa mère. Je suis vraiment entre de bonnes mains. Une classe bien préparée, attentive, sérieuse. On devine qu'un amoureux de l'écrit est passé par là, que le professeur sait où et avec qui il peut entraîner ses élèves. Un fin connaisseur, sûrement quelqu'un qui pratique. Sûrement. Sinon, ce M. Cachard devrait se mettre à l'écriture.

  • Une journée particulière

    Pour deux raisons absolument opposées, ce samedi est une journée spéciale. Pour ma douce, dont c'est l'anniversaire ; pour Annie qui pleure son compagnon. Comment célébrer l'un et l'autre sans se médire ? En faisant confiance à l'ordre de la vie, qui est de prendre le dessus.

  • Encore un adieu

    Une calotte de plus cette année, qui en aura compté beaucoup. Nous nous sentons complètement cernés par les deuils achevés et les deuils à venir. Triste, déprimante perspective. A cet égard, 2010 aura été une année de malédictions.

    C'est une nouvelle qui assomme, malgré l'imminence que nous savions. Quelle illusion nous fait croire à la permanence du jour tandis que le crépuscule s'engage ?

    Nous avions vu B. la dernière fois à la lecture du Psychopompe, il avait fait l'effort de venir, un moment, au bras de sa femme, la noble A. J'appelle involontairement ces images, et par elles, il me semble que je commence à réaliser, et l'angoisse monte.

    Il n'y a pas de justice, personne n'est épargné. On va essayer de survivre, quoi, en attendant notre tour. Bien obligé de considérer les choses comme ça.

  • Rencontre à Lyon

    Après l'avant-première aux "3 Gaules", Laurent Cachard, ami et auteur de "Tébessa, 1956" (sélection Lettres-frontière 2009) dédicacera son nouveau roman "la partie de cache-cache" (Editions Raison & Passions)

    le samedi 20 novembre à partir de 18h à la Librairie du Tramway, 92, rue Moncey 69003 Lyon

    L'occasion pour lui de rentrer plus en détail dans la fabrication de ce roman, sans en dévoiler le dénouement pour autant.
    Mini-récital acoustique de Eric Hostettler - Verre de l'amitié - Dédicaces & after.

    Venez nombreux, venez avec des amis, faites passer l'information ! Montrons aux libraires qu'ils ont raison d'inviter des auteurs émergents !

    page perso:
    http://laurentcachard.hautetfort.com

  • Un site de Nudistes

    On me pardonnera l'aspect racoleur du titre si l'on veut bien prendre le temps de suivre ce lien pour découvrir le site de Nu-compagnie théâtrale, conçu par Jérôme Bodon-Clair (heureusement qu'il est là celui-là), et qui fait le point du travail de notre toute fraîche compagnie théâtrale. Je n'en dis pas plus. Allez-y car, comme dirait un ami : "il est très intéressant".

  • Perspective

    Au fait : un de mes textes poétiques a été refusé dans une néanmoins excellente maison d'édition, et un autre a été accepté dans une néanmoins excellente maison d'édition. Ce texte qui me tenait particulièrement à cœur (comme on dit) ne sera pas publié avant la fin de l'année 2011. Nous aurons donc le temps d'en reparler alors, d'autant plus que le travail avec cette éditrice-artiste promet d'être absolument passionnant. Je suis très heureux, vous pensez bien.