Écriture, ce matin. De lettres. Manuscrites, sur papier. Pour prendre des nouvelles, en donner, remercier d'un encouragement ou bénir les louanges. Exercice salutaire, agréable tâche. Et pour cela, s'éloigner du clavier affamé, poser un paquet de feuilles sur la table, en étaler une sous la main, s'orienter en fonction de la lumière. Tout a son importance. Ne pas se rendre dans le bureau ou l'autre écriture occupe tout le terrain, changer d'atelier, s'installer à la cuisine (et arrêter d'utiliser l'infinitif comme ça ; c’est pénible).
Mes phrases alors ne sont pourtant pas différentes de celles de mes mails. Via le mode manuscrit, que dis-je d'autre, que dis-je autrement que ce que mes courriels attentifs ne diraient pas déjà ? L'échange épistolaire sur papier diffère surtout par les enjeux de la réception. C’est autre chose de découvrir dans sa boîte aux lettres une belle enveloppe décorée par mon précieux ami JMD, de la couper sans l'abîmer, de déplier devant soi ce ou ces rectangles qui murmurent fragiles entre les doigts ; c'est autre chose, cette irruption d'objet, que de voir s'afficher un début de message sur un écran.
J'ai l'impression qu'écrire une lettre sur papier est une demande d'exigence envoyée au destinataire. Quelque chose comme un pacte, qui n'est possible qu'entre personnes puissantes.
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Critique de "La vie volée de Martin Sourire"
"Ni roman historique ni moins encore roman en costumes, son livre explore magistralement ce temps d'exacerbation des différences de classes et de prises de conscience."
"Un formidable esprit dialectique fonde la singularité de ce roman, véritable leçon de lecture historique"Jean-Claude Lebrun s'exprime sur "La vie volée de Martin Sourire" et le mien (de sourire) s'élargit à la limite du possible. C'est à lire dans "L'Humanité" de ce jeudi 9 mars.
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Aux éditions Le Réalgar, il y a la collection L'Orpiment, dirigée par Lionel Bourg. L'un des derniers titres parus, fin 2016, est Tectoniques d'Antoine Choplin. Le très joli recueil est illustré par des dessins de Corinne Penin.
Lecture d'un court extrait, donc.
Tectoniques. Antoine Choplin, éditions Le Réalgar. 80 pages. 14 €
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Une idée piquée par ailleurs, sur le net. Plutôt que de m'autoriser à donner mon avis si peu argumenté et instruit à propos des textes poétiques que je lis, je vais désormais vous proposer dans de tels cas des lectures d'extrait(s). Ici, un des textes de Christian Degoutte, choisi (très arbitrairement) dans son dernier recueil : Ghost Notes. Ces « notes fantômes » sont une série d'images, des instantanés écrits comme on photographie, depuis une terrasse, une rue, un parvis, un belvédère, une route. Des moments souvent traversés de lumière, toujours en état de grâce. En note, justement, à la fin du recueil, l'auteur cite le Petit précis de clarinette basse de Michel Pellegrino (Christian Degoutte est clarinettiste, au passage), pour définir ce que sont en musique, ces Ghost Notes : des notes « à peine audibles » qui « contribuent énormément à l'esprit swing. Elles se réalisent en posant très légèrement la langue sur l'anche le temps de la note, de telle façon que l'on entende imperceptiblement sa résonance dans le tube de l'instrument. » Cette subtilité d'impression caractérise en effet chaque court texte de ce recueil.
Je vous propose d'écouter, donc, un de ces jolis instantanés. Ici, c'est On aurait dit Eugenio Montale.
Je n'ai pas demandé son autorisation à l'auteur, mais je crois qu'il ne m'en voudra pas.
Ghost Notes est paru en décembre 2016 chez Potentille : 8 allée Marcel Paul ; 58640, Varennes-Vauzelles. 40 pages. 8 € -
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Le 28 février au soir, à Romorantin, plus de quarante personnes s'étaient déplacées pour découvrir mon travail. C’est beaucoup, pour un auteur inconnu et pour une ville de 15000 habitants (19000 ! corrige l'adjointe à la culture, avant que d'autres habitants me confirment la baisse de la population suite au départ de l'usine Matra. Wikipédia, que j'appelle en juge de paix, compte 17459 en regroupant Romorantin et Lanthenay. Restons-en là), et l'on doit cette sorte de succès à l'entregent de François Frapier, comédien réputé et célèbre figure locale, et au travail de fond de l'équipe de la bibliothèque conduite par Guillaume Georges, son directeur (Guillaume étant le prénom). Découverte opérée par la lecture d'une dizaine d'extraits, choisis principalement dans les romans. Troublant, d'écouter la voix de François prononcer la monodie sordide du « Baiser de la Nourrice » ou les anathèmes du « Psychopompe ». Textes revenus de ces lointains (il y a 8 ans seulement) où j'écrivais sans savoir que je serai publié un jour. Ente chaque, j'ai pu situer le contexte, décrire l'objectif, raconter les aléas de l'écriture de ces romans.
Je ne viens plus sur Kronix relater les rencontres en médiathèque ou librairie. Non que cela m’indiffère ou m'ennuie, mais elles commencent à être nombreuses et décrire chacune serait redondant, tout de même. Ici, il s'agissait pour les organisateurs et pour François, qui fut à l'origine du projet, de tenter de dessiner les contours de mon univers, de mes thèmes, de jeter des passerelles entre mes livres. C'était inédit, c'est marquant pour moi. Qu'on ait pu s'adonner à cet exercice, faire l'effort de se plonger dans ma production romanesque, est une grande source d'émotion.
Je tenais par ce court rappel à remercier ceux qui ont mis en place de rendez-vous. Au passage, comment dire mon admiration pour Guillaume, qui avait lu tous mes livres (hors Les Nefs, par manque de temps, ce que je conçois aisément) et en parlait savamment ? Avec ce petit mot, au moins. Et puis, il y a les promesses d'autres invitations à « Romo ». Et la perspective d'un nouveau projet avec François. De l'écriture théâtrale cette fois. Mais c’est une autre histoire. -
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Une grande première pour moi. A l'initiative de François Frapier (qui joua excellemment Dédale dans la pièce Pasiphaé), la médiathèque de Romorantin-Lanthenay organise une lecture d'extraits de mes textes. François lira des passages de :
•Le Baiser de la Nourrice. Jean-Pierre Huguet, 2008
•Le Psychopompe. Jean-Pierre Huguet, 2010
•J’habitais Roanne. Thoba’s, 2012
•Mausolées. Mnémos, 2013
•Lucifer Elégie. Sang d’encre, 2014
•L’Affaire des vivants. Phébus, 2014
•Les Nefs de Pangée. Mnémos, 2015
•La Vie volée de Martin Sourire. Phébus, 2017Attention, la lecture n'a pas lieu dans la médiathèque mais dans le très bel auditorium de la Fabrique Normant (2, Avenue François Mitterrand).
Comme toute première, c'est intimidant et enthousiasmant. C'est un superbe cadeau. J'espère que c'est enregistré. Pour ma part, j'interviendrai entre deux lectures pour situer le contexte, évoquer certains aspects. Bref, je serai là, même si la seule voix de François et sa qualité de jeu bien connue sont une raison suffisante pour assister à cette représentation. C'est demain, à 18h30. François, dont "Romo" est le fief aimé, m'assure qu'il y aura du monde. Je vous raconterai.
Les détails, à suivre, ICI.
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Le choix de mon éditeur, concernant La vie volée de Martin Sourire, a été de concentrer la communication du livre sur ses aspects historiques. C'est un risque, considérant que, malgré mes sincères efforts, les historiens pourraient relever de probables erreurs dans mon travail. Cependant, il arrive que le risque paye. Ainsi, cet article du magazine Historia, pour le mois de mars. 3/4 de page. Et on me dit que la chronique serait accompagnée d'un extrait du roman. Ma foi, que demande le peuple, (à part la Révolution) ?
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Le projet "Merveilleux Flaubert" s'étoffe. Les deux tomes prévus initialement (soit : rééditions luxueuses de Salammbô et de Voyages en Orient), seront enrichis d'une post-face de Frédéric Weil et... d'une (longue) préface de ma pomme ! Je suis très heureux et flatté (ne le cachons pas), de cette décision des éditeurs. Frédéric m'avait juste demandé un texte sur ma passion bien connue du Roman carthaginois du grand Gustave. J'y suis allé un peu fort, sans doute. Enfin, j'ai tenté d'amorcer quelques pistes originales (je crois), et donc, me voici catapulté préfacier de Salammbô, ça alors ! j'en suis tout retourné. N'hésitez pas à partager, et à participer à ce beau projet. Si le nombre de souscripteurs dépasse les 30, un nouveau volume s'ajoutera aux deux précédents : La Légende de Saint-Julien L'Hospitalier. L'un des Trois contes. Récit puissant, émouvant, dont le finale vous hante longtemps (et là, rassurez-vous, je n'ai pas fait de préface)
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Aujourd'hui, le Martin Sourire's Tour se rend à Charlieu, à la libraire "Le Carnet à Spirales". Amis qui vivez dans les parages, n'hésitez pas (l'entrée est libre "et curieuse" dit l'affiche, et personne ne vous obligera à acheter un livre), surtout si vous ne connaissez pas encore cette superbe librairie.
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Une amie m'appelle : "Christiaaaaaan, vous êtes dans Le Figaro Littéraire ! Félicitations." Merci, merci, je savais. C'est Alice Ferney qui signe ce bel article. Je n'ajoute rien.
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Aujourd'hui à 16h30, à la bibliothèque de Saint-Denis-de-Cabanne, il sera question de la Révolution française, de la fabrication d'un roman, de la pertinence du roman historique, il sera question de « La vie volée de Martin Sourire ». J'ai demandé à Carine Seillé, une amie (guide, mais aussi employée en librairie) rencontrée dans le cadre de mes activités professionnelles de ma vie d'avant, d'animer la rencontre. Il est très possible que ce soit un chouette moment. En tout cas, tous les deux, et avec les bénévoles de la bibliothèque, allons faire au mieux. Le fait de venir nombreux ne nuira pas à la qualité du moment évoqué plus haut.
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Une critique de "La vie volée de Martin Sourire"
Andrée la papivore suit mon travail. Je suis donc le sien. Quand elle parle de mon dernier livre, je m'y précipite. Ouf, elle a aimé "La vie volée de Martin Sourire". Pour moi, c'est une petite récompense qui compte.
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La semaine dernière, j'étais à Gilly. Marielle s'est, comme chaque fois qu'elle me fait l'honneur d'une invitation, prêté au jeu de l'introduction de la soirée en donnant sa lecture de mon dernier roman. Elle m'a fait le plaisir de me l'envoyer. Je le relaie pour vous, qui n'étiez pas là. Le hasard a voulu qu'à mon retour, la lettre d'un ami m'attendait, un ami écrivain, qui décrit son rapport à Martin Sourire. C'est aussi riche et plein d'enseignements. Mais celle-là, je la garde pour moi.
Marielle, donc :
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Introduction à la rencontre avec Christian Chavassieux, pour son roman « La vie volée de Martin Sourire », éditions Phébus, 2017 – Vendredi 3 février 2017
Après l’affaire des vivants, voici un second coup de maître…
« La vie volée de Martin Sourire » nous attrape par la manche dès les premières phrases : Plongée fulgurante dans le roman, dans le destin d’un gamin de 4 ans, Martin, nommé ainsi par Marie Antoinette qui l’arrache du ventre du village où il est né, quand le sien est désespérément vide. « un caprice de déesse », dira plus tard Marianne la femme de Martin. Dans la scène inaugurale du roman, nous assistons effarés à cet enlèvement : Le lecteur est un badaud qui essaie de se glisser entre les mots tourbillonnants de l’écrivain comme pour mieux voir…
Pourquoi cet enfant, plutôt qu’un autre ? L’enfant est affublé d’un sourire, « abîmé de mélancolie », sourire figé comme une énigme, une ineptie, une désinvolture, une exaspération, un défi ou une invitation.
La reine se lasse vite puisque son ventre grossit. Martin, enfant mutique, va grandir dans un décor de théâtre : le hameau de l’autrichienne lui offre une vie de simulacre, hors les rencontres et les amitiés qui s’y déploient avec les figurants, et le réel qui vient à lui sous la forme d’une scène de pendaison.
De giron en giron, passant même par l’état du « sauvage », aidé de sa placidité et de son sourire, il se retrouve vacher sous la bienveillance de Valy Bussard, de Blaise, dont il se délecte des histoires mystiques, puis de l’intendant et architecte Richard Mique. Au hameau, loin du « grondement océanique » de la révolution, les événements semblent glisser sur lui. Mais comme son sourire, c’est un leurre. Si « la vie lui enfile ses souliers chaque matin », « la compréhension du monde qui l’entoure infuse lentement » au fil des conversations entendues.
Il projette de partir, remet toujours à plus tard. Et c’est la Révolution et la déroute à Versailles qu’elle provoque qui le mettent sur le chemin de Paris. Il se persuade que « Parfois les choix que l’on fait pour vous sont plus clairvoyants que les vôtres »
En main, une lettre de recommandation de l’architecte de la reine : Et le bonheur le cueille à l’aube de ses 17 ans : il découvre un métier, dans les cuisines de Beauvilliers, la fraternité dans la rue pied de bœuf, l’amour avec Marianne. « C’est cela une vie, se demande Martin, c’est ce calme, cette simplicité, cette évidence ? »
L’épanouissement, idée neuve qui n’appartient qu’à l’élite, il en fait la courte expérience chez Etienne-Louis Boullée le célèbre architecte utopiste et visionnaire. Il est à son service, avec Marianne, suite à un concours de circonstances qui décide encore pour lui. Boullée est un homme rare qui « sourit au monde » et accueille Martin et son mutisme - qui pour lui est une force- avec « bénévolence ». Il « n’aime pas l’idée que les révolutions s’arrêtent au seuil des vies les plus modestes » et Il en prend la mesure. Il ouvre Martin au monde de l’art, de la littérature et des idées des Lumières.
En même temps les amoureux fréquentent les tavernes, guinguettes cabarets et cafés qui fleurissent dans Paris et où s’exalte le peuple qui « se découvre une puissance de démiurge. »
« Vive la Nation ! : Tant de rage dans peu de mots, c’était du goût de Martin ». Sous influences, il s’engage dans les gardes nationales. Le bonheur tourne court quand les mains qui caressaient Marianne et tournaient les pages de Diderot, Rousseau et Voltaire dans la bibliothèque de Louis Boullée, commettent l’irréparable : Ce sera Le champ de Mars, Valmy et les colonnes infernales de la guerre de Vendée, « La grande sauvage ».
Dans un monologue intérieur déversoir, Martin n’a pas assez de mots pour décrire l’enfer de cette guerre que l’Histoire retiendra pourtant comme un épiphénomène de la révolution.
« Si tu savais Marianne… »
Épreuve que celle de la lecture en apnée, jusqu’à la nausée, du chapitre 8. Que dire de la souffrance certaine quant à son écriture ? Quant à son vécu, incommensurable est le seul mot qui me vient ...
Pour Martin et des milliers d’autres : la sensation au retour de « glisser en fantôme dans un paysage plat », « les râles des mourants formant un sabbat » qui « mâchent la tête ».
Christian Chavassieux, en écrivain bienveillant, nous délivre par un salvateur explicit : Deux phrases à la simplicité lumineuse qui portent en elles toute la grâce d’une possible humanité.
Le roman offre un plan serré sur la petite histoire, sur les individus qui tentent de vivre voire de comprendre ; « le peuple » noyé dans son nombre, et les événements qui viennent en contre-points sont en revanche de terribles perspectives.
Plan serré sur Martin Sourire, économe en mots et en gestes, « réceptacle de la parole des autres » et dont la vie est conditionnée par des choix non maîtrises : Il est l’enfant, l’adolescent puis l’adulte dans lequel on s’observe, à travers lequel se déplie La grande Histoire et qui fait se croiser les personnages réels ou fictifs. On lui vole son nom, son enfance, ses premiers émois intimes, son chagrin « qui ne sait à quoi se pendre » et plus tard son humanité.
Martin, c’est sans doute l’allégorie politique de l’avènement d’une opinion publique : les cuisiniers de l’histoire ont les idées qui bouillonnent quand celles des marmitons infusent lentement. Et on est tenté de voir dans la leçon de bouillon de Beauvilliers une métaphore.
« La vie volée de Martin sourire » peut se lire aussi en écho de notre monde : les affaires, les médias qui détournent les vérités, les mouvements de foule et les enthousiasmes destructeurs et mensongers, le simulacre des parcs d’attraction, les marchands d’illusions en tout genre, le populisme, la guerre patriotique portée par « la mystique de la colère », le fanatisme guerrier et religieux, les mots des orateurs qui font pousser les « furies volcaniques », l’exaltation des peuples, la prophétie en lieu et place d’un idéal…
Ce roman pose l’obsédante question de la possibilité d’une espérance, face à l’ignorance et la redondance de l’histoire, la possibilité d’un libre arbitre, d’une autodétermination hors du joug des puissants.
Le roman est brillamment servi par une écriture précise, riche, puissante, au souffle ininterrompu : Tous les critiques s’accordent maintenant à le dire. Metteur en scène audacieux, portraitiste génial, fins de chapitres en tombées de rideau, Christian Chavassieux est toujours cet écrivain exigeant qui a le souci de la véracité de ses personnages, la cohérence du contexte dans lequel ils prennent vie. Il nous tire toujours par la manche, nous immerge et surtout nous fait prendre de la hauteur.
« l’esprit qui marche plus qu’il ne court a un talent certain pour clarifier la vie » peut-on lire dans son roman.
On ne le remerciera jamais assez de tenter de clarifier la nôtre."Lien permanent Catégories : actu, Livres, Matières à penser, rencontres avec des gens biens 1 commentaire -
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Comme chaque année, la médiathèque de Gilly-sur-Isère m'offre une carte blanche. Pour 2017, j'ai invité Jérôme Bodon-Clair, le musicien complice de la compagnie NU et des projets « Voir Grandir » et « Portraits de Mémoire » (entre autres). Jérôme (alias Godot) nous a concocté un aperçu de la variété de sa production, entre musiques de films, musiques pour la scène, compositions de chansons, et même commande publicitaire. De quoi savourer, apprendre, s'émerveiller. Ce sera une belle rencontre, je n'en doute pas. Surtout que, entre la présentation que Marielle fera de « La Vie volée de Martin Sourire » et la deuxième partie de soirée consacrée aux créations de Jérôme, l'équipe de la Médiathèque a préparé un petit buffet, inspiré en partie des recettes du Beauvilliers, le restaurant où Martin Sourire travaille, dans mon roman.
Nous espérons vous voir nombreux goûter les saveurs de ces nourritures terrestres et spirituelles.Tous les détails, ICI.
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Lors d'une de nos premières longues discussions hors de nos rapports éditeur/auteur, Frédéric Weil (béni soit son nom) et moi étions tombés d'accord sur le fait que le premier roman de Fantasy au monde est français. Oui, parfaitement : c'est le Salammbô de Flaubert (1862). A l'époque, j'avais le projet d'un roman placé sous l'héritage assumé de ce grand ancêtre. C'était lors de la sortie de Mausolées, en 2013. Frédéric m'écoutait évoquer les grandes batailles, la sauvagerie, le baroque, le luxe barbare, je lui racontais les paysages, les senteurs, les couleurs… je lui vendais un péplum sur les eaux et sur la terre. Les Nefs de Pangée commençaient à appareiller dans nos esprits. Frédéric me dit alors son intention de publier Salammbô sous cet angle : rappeler ce que le genre lui doit, et donc le proposer aux lecteurs de Fantasy. C'est chose faite aujourd'hui. Le livre va exister, grâce à un financement participatif. (Vous pouvez vous aussi rejoindre les contributeurs) Il ne sera pas publié seul. Les Moutons électriques et Mnémos ont ajouté au roman Le voyage en Orient, célèbre récit qui inspira à Flaubert les premières pages de Salammbô (avant qu'il se décide à retourner en Afrique, plus précisément en Tunisie, dans les paysages qui virent se dérouler la Révolte des Mercenaires). De plus, sera édité un opuscule où plusieurs auteurs doivent évoquer leur rapport au roman épique de Flaubert. Et vous savez quoi ? On m'a demandé d'en être. Bon. Mon roman en cours va donc prendre un peu de retard. Pas grave, c'est pour Mnémos, il me pardonnera.
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Permettez que j'utilise mon blog pour remercier un ami discret et généreux qui nous a, ma douce et moi, tout aussi généreusement et discrètement, abonnés au Canard enchaîné. Depuis plus d'un an (il a reconduit l'abonnement en 2017) nous nous régalons donc des trouvailles du palmipède, mais dans le dernier numéro, pardon, la jubilation est à son comble ! L'affaire Pénélope inspire nos journalistes et chaque papier est une mine de franche rigolade. Faut bien rire, hélas, de cette sinistre danse au milieu des marécages politiques (de peur qu'on ait à en pleurer, comme disait l'autre).
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C'est un des formats les plus brefs de la télévision. Comment parler d'un livre en quelques minutes ? Impossible, l'idée est donc seulement d'intriguer. Je vais découvrir avec vous le numéro de "Un livre un jour" avec Olivier Barrot, consacrée à "La vie volée de Martin Sourire". C'est sur France 3, à 16h05.
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Plusieurs billets de blogueurs permettent de patienter en attendant l'angoissant retour des critiques professionnels. En voici une, par exemple, que je trouve claire et pertinente. Alors, merci à Ys Melmoth qui a eu la curiosité de ne pas en rester à "L'Affaire des vivants".
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Il y a deux ans, la nouvelle librairie Baume de Montélimar m'avait fait le grand plaisir de m'inviter pour évoquer "l'Affaire des vivants". Cette année, François et son équipe ont beaucoup aimé "Les roses blanches" de Gil Jouanard, publié chez Phébus, et ont imaginé une rencontre croisée avec moi. C'est un grand honneur, évidemment, et puis il se trouve que j'ai lu et aimé le récit drolatique et tendre de la Juliette de Gil Jouanard, qui pourrait être un personnage de fiction mais dont on apprend l'identité et son lien avec l'auteur, à la fin du livre. Émouvant, riche, "picaresque" dit l'éditeur. Je plussoie.
C'est ce soir, ce soir à 19 heures, et j'y serai autant comme auditeur que comme écrivain.
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Ce soir, ce sera pour Martin Sourire la première occasion de partage avec un public. Les premiers mots pour dire, évoquer, expliquer peut-être, revenir sur ce moment mystérieux où je me suis dit "Tiens, et si je racontais l'histoire d'un enfant dans la Révolution ?", ou plutôt, dire comment et pourquoi, en vérité, ce moment initial n'a pas existé. Le mystère, c'est celui-là.
A 20 heures, à la librairie du Centre, à Ferney-Voltaire.