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  • Contes horrifiques

    Dire qu'au début, il avait été réticent ! Maintenant, être aussi bien payé pour appeler un nom sur une liste et harceler son interlocuteur jusqu'à le pousser au suicide lui causait une telle jubilation qu'il se demandait bien quel autre métier il aurait pu faire.
    Un jour, son téléphone sonna.

  • 2746

    Il s'était adapté à la lente transformation sans y prendre garde. C’est le regard effaré d'un voisin venu le saluer qui lui fit réaliser combien il était anormal que ses auriculaires fussent devenus les doigts opposables de ses mains.

  • 2745

    Le bœuf et l'âne, bien sûr, mais qui a remarqué la petite araignée suspendue à son fil, penchée attendrie au dessus du divin enfant ?

  • 2744

    Paco sous la lumière

     

    Couv_Paco_LC.jpgEncore une très belle livraison de la maison d'édition stéphanoise Le Réalgar, en cette fin d'année.

    En une soixantaine de pages, Laurent Cachard, (auteur de Valse, Claudel chez le même éditeur et de tant d'autres textes poésies et romans, souvent présentés ici), s'efface pour donner la parole à Paco de Lucia, immense musicien de flamenco disparu en 2014. Il prévient : c'est une fantasia, un livre amoureux, que les puristes rangent leurs anathèmes, que les vétilleux veuillent bien s'abandonner à la confiance (d'ailleurs, on devine derrière le texte, l'appareil documentaire mis en œuvre, le souci de précisions techniques dans tous les aspects du jeu, un grand soin qui devrait satisfaire les gardiens du temple). Il s'agit de partager une passion ancienne et sincère. L'auteur a choisi d'entrer avec respect dans le monument pour lui faire raconter sa vie à la première personne, un monologue intérieur adressé à son fils. Diego avec qui il jouait au foot sur une plage de Cancun, Diego qui lui tient la main pendant que le guitariste se laisse gagner par la sensation de partir, foudroyé par une crise cardiaque à l'âge de 66 ans. Une soixantaine de pages extrêmement denses, riches de références, de noms, de termes musicaux, parce qu'il y a tant à dire pour un aficionado, et parce que le temps se précipite, toutes les heures de la vie se concentrent dans ces derniers instants. On apprend ainsi que Paco est parti pour l'Amérique à l'âge de 12 ans, avec son frère Pepe, qu'il a côtoyé, là-bas les plus grands, enregistré avec les stars du flamenco exilées à New-York, et qu'on le considéra très vite comme le musicien qui assurerait la relève. Plus tard, on tentera de lui coller l'étiquette vague de « fusion », déjà appliquée au jazz par exemple, mais Paco ne veut revendiquer que sa démarche qui est de « transposer les inflexions du chant dans la guitare, seul élément qui caractérise mon jeu ». Avec José Camaron qu'il admire (mais avec lequel il est fâché, ce sera sa grande blessure), il est un créateur, un découvreur, un inventeur, il intégra le son sec du cajon, découvert au Pérou, percussion que tout le monde adopta ensuite, il fit jouer des saxophonistes, des bassistes, des harmonicistes, autant d'instrumentistes non traditionnels pour une culture nourrie de rituels. Ses officiants s'effrayèrent à l'idée, sans doute, de perdre cette grâce qui doit « présider au jeu », cette force (« le goût du sang dans la terre ? ») qu'est le mystérieux et intraduisible Duende que l'auteur, dans un véritable tour de force, parvient à nous faire ressentir (nous, pauvres cartésiens). 
    On sent chez Laurent Cachard la constante préoccupation de tout mettre en œuvre pour au moins cerner les contours du mystère d'un être hors du commun, énigme pour lui-même, et cela produit un de ses textes les plus forts et les plus accomplis. Mais ce n'est pas la seule raison.
    Paco est un livre de la reconstruction, le long mûrissement qui l'a mis en œuvre, les raisons de son écriture et l'élan qu'il va désormais permettre à son auteur, sont des arcanes intimes dont rien ne sera dévoilé ici, mais le lecteur doit savoir que le livre qu'il tient entre ses mains est un moment essentiel dans le parcours littéraire de Laurent Cachard. S'il était plus tard, s'il était trop tard, (si on osait) on pourrait quasiment parler de testament, ou d'une sorte de fin de boucle entreprise avec son premier opus édité (car il existe, nous confie l'auteur, un lien entre ce livre-là et son premier). De même, si « le flamenco a toujours eu peur de la mort, tout en la chantant », le daemon, l'esprit du flamenco, l'essence de cette musique, peut se décrire comme un cycle. Musicien, tu accompagnes, « tu recommences, jusqu'au remate. Tué deux fois. (…) en musique, on fait tourner, continuellement, à force, on finit par croire que la vie est pareille. » Paco ainsi a vécu entre deux plages, l'une pour sa naissance, l'autre pour sa mort, entre deux eaux, Entre Dos Aguas, un morceau qui durera le temps qu'il doit durer, cette durée-là, que personne d'autre ne connaît, le maestro, le maître, maître alors de son destin, la contrôle, seul. L'auditeur n'en sera quitte qu'une fois le voyage accompli. Et la boucle est bouclée, il est l'heure de revoir sa vie, d'en tracer un bilan en forme de courbe donc, et de s'interroger sur ce l'on transmet. « Ce fut parfois dur d'être Paco », se dit-il en repensant peut-être aux 10 heures quotidiennes de guitare imposées par son père dès l'âge de 9 ans (« serrer les dents, libérer les notes »), ce que Paco saura épargner à son fils. Il devine que ce sera dur d'être le fils de Paco, plus dur que d'avoir été le fils de Lucia, le nom de sa mère, adopté comme nom de scène. Paco espère son fils assez fort pour devenir lui-même. « j'aurais bien aimé voir Diego me dribbler encore », songe-t-il simplement. Une vie sacrifiée à son art, mais dont il ne souhaite pas qu'elle soit une charge pour ceux qui suivront. C'était son affaire. L'Andalou « ne sait rien de la masse et de la revendication, il est seul face à sa souffrance ». Les solistes sont seuls, même au cœur d'un orchestre. Même quand il s'agit de faire renaître, à l'unisson, les jardins d'Aranjuez.
    Le final du livre cause un surcroît d'émotion au terme d'un texte qui en est riche. Il prend la forme d'un épilogue où Paco revit sa participation au célèbre concierto de Rodrigo. "Et quand je me revois avec l'orchestre symphonique, je ressens l'impression, encore, d'être la partie d'un tout sans lequel on est rien."
    Cette conclusion est le signal du regain pour un auteur que l'on a hâte de voir reprendre la grande symphonie littéraire entreprise il y a quelque temps. Ses aficionados attendent.

    Paco, Laurent Cachard. Editions Le Réalgar. 65 pages ; 8 €. La couverture est le détail d'une toile signée Claude Poty.




  • Contes horrifiques

    Là où je travaillais, le salon XVIIIe expose deux beaux portraits au pastel d'époque, du jeune couple qui avait fait construire cet hôtel particulier, transformé en musée. Je faisais alors des visites pour les scolaires. Dans une classe un peu bruyante, je remarquai un petit garçon qui suivait mes explications avec attention mais restait collé aux jupes d'une des accompagnatrices. Arrivé au salon, il avait lâché la main de la dame pour s'arrêter au seuil de la pièce. L'accompagnatrice s'était penchée sur lui pour qu'il s'explique, il avait murmuré à son oreille et elle s'était relevée, bouche béante, hochant la tête. La visite s'achevait, j'étais intrigué par le manège du gamin et allais demander ce qui se passait. L'enfant était vite reparti et la dame m'expliqua : « Il m'a dit que les gens sur les portraits n'étaient pas contents. Je lui ai demandé pourquoi. Il m'a répondu qu'ils n'étaient pas contents parce qu'ils n'avaient jamais pu habiter leur maison et que de voir tant de personnes chez eux, ça les énervait ». Je sentis un frisson involontaire le long de mon échine : en effet, Claude Valence de Minardière et son épouse ont émigré, sans avoir pu s'installer dans leur hôtel, juste achevé... en 1789.

  • 2742

    Dans l'arctique
    où il a sa boutique
    la fonte des pôles achevée
    le Père Noël s'est noyé.

  • Contes horrifiques

    Vérification faite, ce n'était pas un problème d'accrochage. Le câble qui tenait le lustre, penchait. De plus en plus. En même temps que le locataire ressentait un malaise plus fort à déambuler dans la maison. Il constata aussi que l'eau dans son verre était inclinée. Il prit son niveau à bulle qui lui confirma que le sol avait une pente légère, d'où sa bizarre impression de déséquilibre quand il allait d'une pièce à l'autre. Depuis l'extérieur, tout semblait pourtant normal. Il tendit un fil à plomb dans la rue. Le fil présenta le même angle léger par rapport au sol. Les verticales du paysage étaient donc faussées. Que faire ? Car il semblait être le seul à avoir découvert que le monde entier basculait.

  • Contes horrifiques

    Dans la forêt, son chien avait été attaqué par une bête. Le chasseur s'était rendu à la ferme la plus proche. Une femme l'avait accueilli. « Il les aime pas », avait-elle dit simplement, en découvrant le chien blessé qu'il portait. Pendant qu'ils pansaient les morsures, la femme jetait des coups d'œil inquiets par la fenêtre de la cuisine. Il y eut un bruit dehors, vers une remise. « Vaudrait mieux que vous restiez là pour cette nuit », dit-elle au chasseur, tandis que s'élevait dans le soir une longue plainte inhumaine, faite de pleurs et de cris de gorge de bête.

  • Contes horrifiques

    Ils sont plusieurs gamins qui, comme à l'habitude, crachent à leurs pieds. Les longs jets de salive sont éjectés au rythme de leur échange : une phrase/un crachat ; un silence prolongé/un crachat plus réduit ; une exclamation/une expectoration glaireuse. Je ne les observe pas vraiment, mais les raclements de gorge, reniflements, éjections diverses perturbent ma lecture. Je m'apprête à partir quand j'entends soudain un cri. Je lève le regard. Le cercle s'est élargi autour d'un des gamins, paralysé. Un arc épais et luisant relie sa bouche à la terre. Anormalement épais, l'arc. Ce n'est pas de la salive, c'est un mucus dégénéré, rosâtre, qui paraît s'épaissir de seconde en seconde, comme aspirant sa matière depuis la bouche ouverte de son géniteur. Le gamin est livide, comme s'il venait d'accoucher par en haut d'une partie de ses viscères. C'est l'effet que le spectacle produit aussi sur ses camarades, effarés, déjà deux pas en retrait. Aucun n'est tenté de rire. Moi non plus. Je cherche du regard quelque secours, mais il n'y a personne dans le petit square où nous sommes. Le gamin fait un geste malhabile pour tenter de détacher la déjection qui maintenant enfle et déforme ses lèvres dans un O d'étonnement. La sécrétion, comme animée, ne cède pas, semble au contraire attirer le garçon vers le sol, vers le bulbe grumeleux qui l'enracine. Les doigts du malheureux s'empêtrent dans la viscosité des glaires, étirent pour s'en défaire cette matière écœurante, mais ne font qu'en augmenter le volume et l'épaisseur. Il veut crier mais la déjection maladive l'étouffe, sursaute dans l'effort comme une larve. Il vomit, la larve s'empiffre de cette nouvelle abondance et se colore maintenant d'orange, grossit encore, fait fléchir le jeune corps et le met à genoux. Enfin, la victime bascule vers l'avant et tombe, la face dans la fange palpitante qui entreprend de le dévorer. Les autres s'enfuient en hurlant. Sur le trottoir, la flaque huileuse achève de dissoudre le garçon et prend bientôt une teinte grise et mate, durcit finalement au point de ressembler tout-à-fait au ciment des trottoirs. Après quelques minutes de soleil caniculaire, il n'y paraît plus. Je reviens à ma lecture dans le silence retrouvé, ravalant une furieuse envie de cracher par terre, à mon tour.

     

     

    (Bon d'accord, c'est une redite, mais en plus de cinq ans, vous avez pu l'oublier...)

  • Contes horrifiques

    J'étais petit, on me demanda de descendre chercher des pommes de terre à la cave. L'escalier qui y menait s'ouvrait au fond de la cour, protégé par un mur. C'était la nuit. La lumière n'éclairait que les premières marches, et il fallait descendre dans le noir pour actionner l'interrupteur de la cave proprement dite. Je m'approchai de l'escalier. En contrebas, face à moi, dans l'obscurité totale, deux petits yeux rouges me défiaient. Je remontai pour dire que je n'avais pas trouvé les pommes de terre, en essayant de cacher ma panique. Je n'ai jamais su ce que c'était, mais c'était bel et bien là.

  • Contes horrifiques

    Le travail de mon père allait m'obliger à le suivre et à changer de lycée à la rentrée. Pour mon meilleur pote et moi, c'était le dernier été ; on devrait se séparer. Alors on a décidé, cet été-là, de camper au bord du lac. Une nuit, Ju sort pour aller pisser. Il n'est pas revenu. Je l'ai cherché dans l'obscurité, le matin pareil, j'ai fini par aller chercher mes parents qui ont appelé les siens, qui ont appelé la police, etc. Ju avait disparu. J'ai vécu avec la disparition mystérieuse de mon meilleur pote pendant des années. L'an dernier, un ami me dit qu'il a croisé Ju à Paris ! Il a un bon job, une famille, tout va bien. 25 ans sont passés. Incroyable. Il me donne son numéro. J'appelle. Joie de nous retrouver et stupéfaction. Il me raconte sa version : « Cette nuit-là, quand je suis revenu d'aller pisser, tu n'étais plus sous la tente. Je t'ai cherché, j'ai appelé, jusqu'au matin, et je suis allé prévenir la police, les parents, tout le monde... C'est toi qui avais disparu.»

  • Les Nefs de Pangée - Nouvelle critique

    Une chose que je n'avais pas anticipée : en cette période, les blogueurs font le bilan de leurs lectures de l'année. Ici, OToulouse, blog toulousain (j'imagine), liste ces chouchous. Et quel est leur chouchou de 2015 pour la catégorie Fantasy, hein ? Hein ? Allez :

    "Le Roman Fantasy de l’année

    Les Nefs de Pangée, de Christian Chavassieux

    éditions Mnémos

    Un monde original débarrassé des poncifs de la fantasy habituelle, un propos non manichéen, une histoire en un seul tome : le dernier roman de Christian Chavassieux dispose de toutes les qualités que l’on attend de la bonne fantasy française, et c’est déjà pas mal. Mais c’est loin d’être tout, car s’il recèle effectivement la plupart des meilleurs aspects de ce que peut nous offrir ce genre, il en évite aussi l’air de rien la majorité des pièges. Bien qu’il nous décrive l’histoire de tout un monde, ses peuples, ses coutumes et ses croyances, il n’en fait pas pour autant un univers figé, sclérosé, factice. Pangée vit, évolue, change. Surprend. S’il nous narre en parallèle les destins de multiples personnages sur plusieurs décennies et plusieurs pays, il manie l’ellipse avec une efficacité redoutable, laissant au lecteur le soin de remplir les blancs à sa guise. Quant au style, il passe sans effort d’un lyrisme digne des sagas antiques pour nous faire vivre la mythique Dixième Chasse à une plume plus intimiste pour les nombreux moments de vie et d’émotions qui parsèment cette épopée à l’échelle d’un continent. Un quasi sans faute donc, jusqu’à sa magnifique couverture !"

  • Contes horrifiques

    Soirée arrosée chez des amis collectionneurs dont un avait présenté une boîte en écaille du XIXe, supposée être maléfique. Il avait haussé les épaules et accepté le défi idiot qui consistait à placer sa main à l'intérieur. Il l'avait retirée sans dommage et on avait bu à son cour    age. Après une semaine, sa main commença à enfler. La douleur fut telle qu'il s'évanouit. A son réveil, il constata que la peau de sa main avait été comme crevée de l'intérieur. On le soigna. Il récupéra, sa main fut guérie et reprit son aspect normal. Mais depuis, sa maison est infestée d'insectes bizarres et tenaces.

  • Les Nefs de Pangée - Nouvelle critique

    " s’il n’y avait qu’un livre à découvrir cette année, je vous dirais sans doute que c’est celui-là !" conclut l'auteur de la chronique courte mais stimulante. Celle de cet E-maginaire, datée d'hier, titrée "dernière ligne droite avant Noël" où les Nefs figurent en tête et sont le coup de cœur de l'année pour le chroniqueur. Merci à ce lecteur (cette lectrice ?).

  • Contes horrifiques

    Elle connut ce jour-là en déféquant un soulagement inédit, tellement intense qu'il l'effraya. Elle n'osa pas regarder en s'essuyant et ferma l'abattant prestement en tirant la chasse. Elle le fit plusieurs fois car il y avait au fond de l'eau comme un gargouillis qui résistait. Après, elle dut se faire violence pour retourner aux toilettes, car elle entendait des bruits de raclement et des chocs dans la canalisation. Elle déversa des produits, de la soude, de la javel, tira frénétiquement la chasse. Enfin, après trois jours, le silence était revenu.  

  • Contes horrifiques

    Depuis l'enfance, elle détestait monter l'escalier qui mène au grenier. A chaque fois, son pied trouvait une marche (jamais la même) qui semblait comme s'absenter, s'abaisser sous elle et disparaître, lui procurant une sensation perturbante. C'était tellement bizarre et inexplicable qu'elle n'avait jamais osé en parler aux autres membres de sa famille. Elle eut une révélation quand elle eut un enfant et qu'il fut assez grand, lors d'une visite à ses parents, pour vouloir emprunter seul l'escalier. Elle bondit tandis que, dans le même élan, ses parents et ses deux frères s'étaient précipités pour retenir l'enfant. Ils se regardèrent ; tous connaissaient depuis toujours cette sensation odieuse de la marche qui s'efface. Personne n'osa avouer la raison de cette panique et la famille reprit son quotidien.

  • Contes horrifiques

    En été, je vois chaque matin un cycliste emprunter la route en bas de chez moi. Il est vêtu d'un ciré jaune, malgré la chaleur. La première fois, intrigué par ce détail, je me suis penché à la fenêtre pour le regarder poursuivre sa route. Je ne le voyais plus. J'ai cru que la haie me l'avait caché ou qu'il avait fait demi-tour, ou bifurqué, et je n'ai pas insisté. J'ai récidivé le lendemain et, encore une fois, je n'ai pas pu le suivre des yeux. Je suis allé à l'endroit où je le perds de vue : il n'y a ni habitation, ni issue possible et s'il faisait demi-tour, je le verrais assurément. Et ça ne se produit jamais avec les autres cyclistes. Seulement avec lui, qui passe en ciré jaune chaque matin.

  • Contes horrifiques

    La joggeuse s'était perdue dans la forêt. Le jour déclinait. Et elle était bien certaine que le rocher, là, venait de changer de place.

  • Contes horrifiques

    L'infirmière pénétra dans le salon décoré de trophées mités. Le grand homme sec qui lui avait ouvert lui désigna le vieillard dans son lit médicalisé. Nerveuse, elle s'empressa de faire sa prise de sang. Quand elle retira l'aiguille, un gaz puant jaillit de la veine ouverte, et le vieillard ouvrit la bouche sur un ululement inhumain.