Aujourd'hui, à 18h, la librairie Les Danaïdes, à Aix-les-Bains me fait le plaisir et l'honneur de m'inviter en compagnie de Jean-Laurent DEL SOCORRO (auteur de Royaume de vent et de colères, chez ActuSF) pour parler des mondes imaginaires.
A nous deux, nous réussirons peut-être à remplir la jauge des Danaïdes (huf huf). En tout cas, entrée libre, ambiance amicale garantie.
rencontres avec des gens biens - Page 12
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Rencontre
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Dix-sept mètres sous les voûtes, l'architecture d'une abbaye livre des secrets inaccessibles à ceux qui se croient grands. Quand on n'a que cinq millimètres de taille, tout est différend. La fourmi de Laurent Cachard déambule au ras du sol et s'éleve malgré cela au dessus des prétentions humaines, en tout cas à hauteur du sacré que l'humain investit de ses angoisses. L'insecte est crypto-sagace. Elle échappe à sa colonie et traverse tout le paysage, le long d'une trajectoire suggérée par Jean Frémiot. Autre paradoxe : la courte profondeur de champ n'empêche pas la profondeur des réflexions, en plus de la hauteur de vue. L'insecte et le Sacré est une jolie promenade où s'égrènent les pensées d'un promeneur qui a délégué sa parole à la modestie de l'infime, au niveau de l'interstice, une agréable mélodie au rythme des pattes et au hasard des sensilles. On y trouvera les rives d'un noir lac, des psychopompes, des entomologistes lancés sous les arcades géminées dans une partie de cache-cache, un souvenir d'apostasie, la nostalgie d'une pureté cistercienne, la menace de la blastogénétique et un peu de Hugo, sorte de "Père immédiat", qui clame l'évidence de l'existence en fin de parcours. Si vous n'avez pas tout compris des lignes qui précèdent, et bien, lisez ce petit bijou. C'est, mine de rien, un condensé érudit et plein de tendresse pour l'humanité et ses dérisoires élans spirituels.
L'Insecte et le Sacré, Photos de Jean Frémiot, texte de Laurent Cachard, éditions Le Réalgar. -
Les Nefs de Pangée - Nouvelle critique
C'est toujours un plaisir d'être repéré par une jeune librairie. Les Nefs, coup de cœur de la Librairie Fantastique. Tant mieux !
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Les Nefs de Pangée - chronique vidéo
Grâce à un ami internaute, je découvre ce Youtubeur : KILKE (La brigade du livre), et sa chaîne consacrée à la littérature. Dans son numéro 9, le blogueur évoque la piraterie, histoire, mythe, prolongements actuels, et conclut pas une sélection de coups de cœur sur le thème. Les Nefs de Pangée sont, de son propre aveu, un peu hors-catégorie, mais il a trouvé dans la poursuite épique de l'Odalim, des échos suffisants pour raccrocher mon roman à son sujet. C'est le dernier titre proposé en fin de vidéo, vers 8 minutes. C'est très bien fait, et je vous conseille de tout regarder, évidemment.
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Les Nefs de Pangée - Nouvelle critique
Un auteur est évidemment particulièrement sensible à l'attention d'un libraire qui défend son travail. Ici, Le Carnet à Spirales (Charlieu, dans la Loire), a lu et aimé Les Nefs de Pangée, et en parle avec des mots qui me comblent. Merci à lui.
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Amis Parisiens, vous pouvez dores et déjà réserver vos places pour Pasiphaé sur billetreduc.com. Notre pièce est jouée Du 07/04/2016 au 15/04/2016, Jeudi et vendredi à 20h, au Théâtre du Point du Jour, Centre d'animation 1 à 9 rue du général Malleterre 75016 Paris (métro : Porte de saint Cloud ; accès : Metro porte de saint Cloud Bus: 22;62;72 ou T3 pont de Garigliano).
Le rôle titre est interprété par Fanny Laudicina.
Dédale : François Frapier ; Minos : François Podetti. Mise en scène de François Podetti.
Un rendez-vous important pour la compagnie NU. Nous vous espérons nombreux.
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Teuk Shadow (2 volumes)
Petelus
Ed. Chabert united
Citons d'abord les accroches qui résument la ligne éditoriale de cette série épatante : « Moustache, ninja et philosophie expéditive. » « Teuk Shadow, les baffes qui font réfléchir. » Tout est dit, mais tentons tout de même de vous situer argument et univers.
En prison, Teuk Shadow, « un vieux ninja un peu foutraque », lit Épicure, et s'il veut bien admettre que « La mort ne nous concerne pas. Quand on est là elle n'y est pas ; quand elle est là on n'y est plus », son expérience l'amène cependant à compléter le raisonnement par la notion du seuil entre ces deux pôles ; la BD de Petelus lui donne l'occasion de l'illustrer par l'exemple.
On ne saurait reprocher à un ninja de s'attendrir sur son passé et sur les temps perdus de la douceur. Il connaît la violence mieux que beaucoup et, pratiquant de haut-vol, sait la nécessité du répit, du contraste, de la douceur pour mieux affronter le temps du combat. La douceur comme but, la douceur pour élargir le seuil qui subsiste, quoi qu'en dise Épicure, entre la vie et la mort, dont il est très douteux qu'elle ne nous concerne pas. Elle concerne en tout cas les victimes de ses anciens compagnons d'armes, elle concerne aussi les traîtres à la nation ninja qui, comme lui, se fondent dans une forêt tropicale du futur qui a englouti des villes entières, pour se venger ou se sauver. Deux autres pôles essentiels qui sont toute la posture et le projet de vie d'un vieux ninja. La mort concerne enfin ses bourreaux et ses adversaires, quand Teuk Shadow referme ses livres (Épicure ou le rappeur Rocé) et s'anime soudain, sabre et poings fulgurants. On retrouve alors le talent de Petelus pour la représentation de la vitesse, de l'énergie, de la violence. N'oublions pas que l'auteur a pratiqué l'animation, et sa science du mouvement en fait un maître des scènes de combat.
Le ninja est la figure emblématique du Nanar. Petelus connaît du film du ninja tous les procédés et les poncifs, et s'amuse à de rares citations (le pastiche n'est pas sa tasse de thé, il a l'intelligence de ménager ses clins d'œil, ce qui les rend plus savoureux quand on les croise). Seconds couteaux du Bis, héros du Z, les ninjas à moustache, occidentaux égarés parmi une population de guerriers asiatiques (souvent dénigrés mais épices incontournables des productions de Godfrey Ho), sont réhabilités par le savoir-faire unique de Petelus. L'auteur a choisi un élégant gris-crayon (technique qu'on avait déjà vue chez lui, dans Gash la Rage), pour plonger le lecteur dans une jungle pluvieuse et fantomatique qui rappelle celle de Prédator.
La merde « désigne » tout l'univers du ninja, selon Petelus. Elle est aussi, par les multiples métaphores qu'elle autorise, le mode de l'explication du monde par le vieux ninja. Las de tous les discours (sauf des siens, qu'il aime prononcer pour ses victimes après leur mort, c’est plus prudent), Teuk Shadow hausse les épaules et ferme la porte des toilettes. Il va chier. Les ninjas ne sont pas si différents du commun des mortels.
Tournesol, le ninja pousse bien mieux, s'élève à partir de la lie des bourreaux pour se tourner vers le soleil. Mais enfin, le soleil, sous la grisaille battante des pages, tarde à venir, on sent que la quête de Teuk Shadow peut se poursuivre longtemps ; pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.
Un mot sur la politique des éditions Chabert united : Petelus a tiré la conclusion de son observation des mœurs de l'édition bédéesque française. Son univers est trop singulier pour qu'il s'y exprime librement (ou même que ses projets soient validés, déjà). Il a donc décidé de pratiquer le circuit court, à l'imitation de l'agriculture bio, directe du producteur au consommateur, et s'en trouve fort bien ainsi. Au bon endroit et avec un peu de chance, vous pouvez le trouver sur un marché. Sinon, le contact est sur le net, ici. -
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Une chronique de Fabienne, une auteure membre de l'AEPF (l'Académie des Ecrivains Publics de France), à propos de L'Affaire des Vivants, intérêt relance par le prix Lettres-Frontière.
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Les prochains rendez-vous autour de L'Affaire des Vivants, des Nefs de Pangée et de La Grande Sauvage :
Tout d'abord, une interview sur Radio Cité Genève, le mardi 16 février à 18 heures dans le cadre de l'émission "Le Radioliteractif" au micro de Sita Pottacheruva, qui anima le soir du jour de l'enregistrement (vous suivez ?) la première rencontre Lettres-Frontière de l'année. Ce fut un moment très sympathique et j'espère que ça se sentira dans le ton des questions et des réponses.
Le samedi 27 février, je serai à la librairie Decitre à Saint-Geni-Laval, une rencontre et une séance de signature organisée par ActuSF. Pas moins de 9 auteurs des Indés de l'Imaginaire (ActuSF, Les moutons électriques et Mnémos) seront présents.
Le jeudi 3 mars, je serai à la librairie Les Danaïdes, à Aix-les-Bains, avec Jean-Laurent Del Socorro (auteur de Royaume de vent et de colères).
Le samedi 12 mars, c'est la librairie Decitre Confluence, à Lyon, qui nous invite, Dominique Douay, Stéphane Beauverger, Stéphane Przybylski et moi, à partir de 17h30.
Le vendredi 18 mars à 19h, je serai à Arenthon, invité par l'équipe de la bibliothèque municipale, pour poursuivre le périple amical du circuit Lettres-Frontière.
Le dimanche 20 mars, je serai au Salon du Livre à Paris (sous réserve).
Et enfin, le jeudi 24 mars à 18h30, à la Bibliothèque de La Part-Dieu (à Lyon, évidemment), n'oubliez pas la deuxième rencontre organisée par l'ARALD sur le thème "La Fabrique de l'écrivain", avec Aurélien Delsaux et ma pomme, dialogue sur les coulisses de l'écriture, animé par Danielle Maurel.
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Dernières paroles de Perceval
Emmanuel Merle
Éditions L'escampette / Poésie
Le grand drame de Perceval, fameux chevalier de la Table ronde, hors de « savoir la sauvagerie de ce qui vit », est de n'avoir pas su parler, un jour crucial, lors d'une escale où l'a mené son périple. « Tout m'avait conduit là, au pied de la pierre, (…) pour que je demande l'hospitalité à cette porte d'oubli ». Tandis qu'autour de lui « Tout vibrait, tout brillait, flamme sans ailes / Quelque chose se produisait, lent défilé, offrande inconnue qui interrompait le temps / En moi ça demandait, mais je me taisais. / Je me taisais. »
Car Perceval est muet, mutique en tout cas, il a préféré le bruit de l'épée, « ruine de phonolites », à la parole. Et l'infortuné qui lui demande de parler, « qui réclame que je dise » selon Perceval, « comprend que c'est sa mort qu'il appelle ». Celui qu'on nomme le « Chevalier d'Effroi », poursuit sa quête depuis trop longtemps ; il ne sait que se battre : « Je frappe comme pour trancher un tronc / d'arbre. Je n'avais pourtant qu'à parler. » S'il se tait, Perceval voit tout cependant et saisit, par ce tout, l'essentiel du monde, terre veuve ou terre foraine qu'il parcourt en armure, sur son cheval. Dans ces temps légendaires, il est dit que Perceval, « l'homme percé de cris », percevait. Depuis longtemps, il ressent plus qu'il n'exprime. Depuis qu'il sait son nom il se tait « Avant que je le découvre, qu'il sorte malgré moi de ma bouche, j'étais celui à qui tout s'adressait. » Désert pour le monde, il ne se départit pas de son silence. Il est celui qui, au seul spectacle de deux flocons qui se poursuivent, sent en lui une pierre se détacher.Pour porter vers nous ce récit, il faut que quelqu'un parle pourtant. Pour transmettre les dernières paroles de Perceval, il ne faut pas moins qu'un poète à la mesure de cette épopée du retour.
Emmanuel Merle offre son Verbe au guerrier solitaire, dit pour lui et à la première personne, les paysages, « la débâcle d'une eau que le gravier et le bois mort encombrent », les chants, les souvenirs de sa « terre d'enfant disparu », et la mémoire des combats, quand « à l'instant de frapper / je me souviens qu'un voile (…) rouge, descendait sur mes yeux (…) gonflant ma poitrine, faisant de ma main une mâchoire. » Les mots, les sensations et les souvenirs se fondent en une errance mélancolique et tragique.
Il a tant combattu, il a tant vu sans dire (« Qu'ai-je fait d'autre, qu'ai-je fait à l'autre, / si longtemps, que lui donner la mort ? ») « La mort chevauche à mes côtés, / sans cordes vocales, et souriante / d'un désir atroce. » Par les terres, dans l'entrelacs des collines enneigées et des eaux torrentueuses, au pied des gibets d'où s'échappent des vols noirs, le pas de son cheval le ramène au delà de « la barrière de [s]on père », celui qu'il n'a pas connu, désarmé et desquamé, laissé là. Il revient aux racines de sa légende et de celui qu'il fut. « Quand on est enfant, tous les mots ont des majuscules, toutes les choses sont des êtres, et de façon magique rien n'est oublié, puisque tout a lieu. »
Autour du chevalier tout est mots, le froid, les flocons, la nuit, les rois, tout ne cesse de quémander la parole dont il est avare. Le constat est amer « Je reviens à moi mais la langue est perdue. »
Perceval sait que ce sont ses dernières paroles, son testament : « Le temps je ne l'ai plus. Il y a un point rouge sur mon armure étincelante ».
Le long poème d'Emmanuel Merle convoque la figure émouvante du chevalier qui n'osa pas parler quand c'était nécessaire et en conclut qu'il valait mieux désormais se taire. On peut le lire comme un récit, comme une errance déprimée au milieu de la neige et des morts, c'est un texte qui ne cesse de verser sa puissance, comme certaines sources abondent, intarissables.
« Tout est séparé parce que je n'ai rien dit.
Mais séparer et dire, c’est un semblable coup d'épée.
Je croyais que l'accueil du monde
se faisait sans les mots, à présent je sais
que je me trompais.
Dire, oui, c'est diviser, mais quelques paroles,
ici, célèbrent encore la vie :
les prononcer comme des prénoms. »Emmanuel Merle sera mon invité, avec Christian Degoutte, à Gilly-sur-Isère, le 3 juin, dans le cadre de la carte blanche annuelle que l'équipe de la Médiathèque m'a confiée.
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Madame Diogène
Aurélien Delsaux
Albin Michel
Madame Diogène vit au milieu de ses ordures, elle circule dans son appartement grâce à des tranchées aménagées entre les strates d'immondices accumulées depuis des années et qui ont dévoré l'espace. Les voisins frappent à la porte, menacent, n'en peuvent plus de l'odeur, des cafards et des mouches qui empoisonnent tout l'immeuble à partir de son cloaque. Madame Diogène ne reçoit aucune visite, retient les importuns sur le seuil, son seul contact est une parente qui lui apporte des sacs de provisions, et l'intrusion de voix mauvaises, perçues depuis la nuit, ou une autre, solitaire, étrange, qui « comme une mère la calme, comme un enfant la réjouit, qui la brûle comme une voix d'amant ». Sa solitude est cependant relative, elle est entourée d'une foule de visages, des beaux gosses même, des élégances putassières sur le papier glacé des magazines, émergeant de la décharge au hasard de sa déambulation. Parfois, une ombre se dessine parmi les ombres, une silhouette du passé approche d'elle, le charme opère, elle devine les choses, ressuscite un temps évanoui, prononce deux syllabes, pa-pa, pour accueillir le revenant. Alors, « dans sa grotte, le temps n'a plus cours (…) elle sait ce qu'elle fut : bébé, petite fille, adolescente, femme ; un instant, le mode est là. » Dans l'appartement, toute une vie s'est organisée, insectes ou souris sur quoi elle ne règne pas, qu'elle observe, comme, penchée sur une évacuation, elle « appelle par l'épais tuyau les bêtes des égouts, où tout se rejoint, s'agglomère », comme elle scrute son plafond, comme elle assiste par la fenêtre à la vie de la ville, dehors. Les frontières sont diluées, son regard et sa mémoire font fusionner les territoires, « N'est-elle pas elle-même tout l'immeuble, murs et voix, l'avenue et la ville » ? Dehors, c’est l'amorce du chaos, ça regimbe, ça manifeste, ça rit, ça défile, ça cogne, ça meurt. Madame Diogène éprouve un reste d'émotion, un « filet d'amour » pour ces créatures qui s'affairent, dans la rue, mais très vite, l'ermite les rejette dans l'anathème, avec leur allure « de misérables, de débiles, de possédés ». Elle est clairvoyante, a peut-être connu de pareils enthousiasmes, en sait depuis long tout le dérisoire. L'organisation de sa décharge confinée entre ses murs vaut bien le chaos extérieur, l'apocalypse annoncée. Tous les espoirs sont englués, la révolte d'une jeunesse est réprimée, les enfances ont connu des fleurs, des champs, des herbes, du ciel, et puis tout retombe et se fond, tout s'endeuille. Ce n’est pas plus triste que n'importe quel autre crépuscule. C'est seulement inéluctable.
L'espace d'une journée, Aurélien Delsaux nous décrit une fin du monde en vase clos. C'est froid, c'est brûlant, c'est juste. On assiste à l'écroulement des heures (je dis bien l'écroulement) au milieu des moisissures et des rêves, des poubelles fossilisées, des fantômes de chats ; on écoute les menaces de l'autre côté de la porte, des amours sèches et brutales, là-haut, des invectives et des foules avides, dans la rue. Tout se resserre et se confine autour d'elle, tandis que, dans la mémoire de madame Diogène, subsiste celle qui avait un « amour effréné pour le vent et l'herbe », celle qui avait un « grand désir d'aimer l'univers entier ». Le portrait de madame Diogène s'exhausse parmi les ordures, avec une heureuse subtilité, sa vérité se révèle comme les photos naguère, vous vous souvenez ? Dans le balancement du révélateur. L'auteur, qui signait là, en 2014, son premier roman, donnait à son personnage la stature d'une résistante, franc-tireur exilée volontaire dans sa forteresse de crasse et dont l'assaut final ne viendra pas à bout.
J'aurais le plaisir de partager une table ronde avec Aurélien Delsaux, jeudi 24 mars, à la bibliothèque de La Part-Dieu, à Lyon. Bénéficiaires d'une bourse de la DRAC l'an dernier, nous viendrons tous deux évoquer les projets de romans qui nous ont valu cette bourse. Le débat sera animé par l'excellente Danielle Maurel. -
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Ce soir, j'ai le plaisir d'être accueilli par la bibliothèque Pierre Goy d'Annemasse. C'est à 18h30, c'est dans le cadre du Prix Lettres-Frontière. Entrée libre, bonne humeur et lectures au programme. Venez nombreux.
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Les Nefs de Pangée - Nouvelle critique
"Parfois contemplatif, voire mystique, Christian Chavassieux s’interroge sur son univers, et le nôtre, dans cette chasse à la baleine blanche à l’échelle d’un monde. Complexe, étendu, chaque parcelle du récit s’enchâsse parfaitement dans l’histoire de Pangée pour dévoiler un monde d’une richesse infinie décrit avec poésie et violence.
Une grande œuvre pour une grande histoire, exigeante et sublime."Excellent résumé, belle critique. Mine de rien, vous savez, on écrit aussi pour rencontrer la sympathie des lecteurs. Ce n'est pas rien, la reconnaissance du plaisir qu'on a pu donner. C'est tout récent, et c'est sur le blog un dernier livre. sous la plume d'une certaine Marcelline, que je remercie vivement.
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Jour de Congé
Christian Degoutte
Thoba's éditions.
Une femme, qu'on imagine jeune (« tendre cycliste, juste vêtue des particules de la vitesse … les cuisses … dans le fourreau d'abeilles de la lumière ») profite d'un jour de congé pour se promener en vélo, « sous un soleil massif ». On suppose un été dans le sud de la France, Tarn, Ardèche ou canal du Midi... la jeune cycliste traverse le paysage. Sous la lumière, sa robe oscille entre le vert et le bleu. On est à son rythme, elle prend des photos, cueille l'eau d'une cascade entre ses paumes, s'attarde sur les insectes qui sont autant de petits dieux, fait une sieste dans l'herbe, s'attable au hasard et mord dans une pizza « grande comme sa figure », s'étend au bord d'un lac pour goûter « cette presqu'île du temps qui s'étire sous l'herbe souple », longe un canal, sa course est alors une corde fine « c'est du Bach au clavecin ». Elle va ainsi « à peine plus audible qu'une abeille chargée de pollen », jusqu'au soir où elle rêvera, accoudée à son balcon au dessus de la nuit citadine, revivant le souvenir de sa promenade. Le chemin, les enfants qui s'ébattaient dans la rivière au fond d'une gorge, les familles chargées de glacières qui s'installaient, les préparatifs d'une fête de village qui sonnaient dans l'air (« tubes d'acier ... gong sous les platanes »).
Comme souvent (toujours ?) chez Christian Degoutte, la vie est sensuelle, tout respire et tout bat, la chair est partout sous le soleil : « les mamelles de bruyère » ; « une fillette sur une balançoire, échevelée jusqu'au sexe » ; « les cailloux gardent mémoire de la sueur » ; « le temps est un animal qu'elle caresse contre sa cuisse » ; mais c'est comme ces vanités où la corruption guettait la rondeur charnue des fruits. La cycliste se sait minuscule, elle connaît la fragilité des choses, ou bien est-ce l'auteur qui ne peut s'empêcher de la lui rappeler ? Il sait, lui, que sa belle photo prise au dessus d'un ravin, est ratée, que les roues sont passées innocentes, « entre les larves qui boulangent la terre » ; que « la graine qui a élu le bord du ravin » est devenue un pin tordu ; que le vent n'a pas plus de visage que « le bassin de couleurs » d'un écran de télévision ; et que les idées qui naissent pendant la promenade ne changent rien à la prétention de vivre : « comme si penser lentement allongeait la vie » !
Le texte de Christian Degoutte est accompagné, dans cette belle édition à l'italienne, des œuvres de Jean-Marc Dublé. L'artiste a choisi le mode étonnant du « mail-art » pour apporter ses couleurs au poème. La lecture est rythmée par les reproductions d'enveloppes peintes envoyées à des amis. Echo chaleureux des lettres de vacances, du voyage, du parcours, de toute une vie qui reste scellée dans le secret du papier. Jean-Marc Dublé a travaillé graphiquement les notions de boucles, de circuits, la succession cinétique des verticales, évocation de la déformation des éléments du paysage, autour de notre cycliste.
Une réussite manifeste que je vous invite à découvrir. Christian Degoutte sera mon invité, avec Emmanuel Merle, à Gilly-sur-Isère, le 3 juin. Et je sais que Jean-Marc Dublé sera présent. Comme le monde est bon de produire infatigablement des êtres aussi précieux !
« Ton seul chemin, c'est ton corps, dit-elle en tapant
du pied sur le goudron, file ! En un rien de temps
le vipéreau se mélange à l'herbe. » -
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Quelques Roses sauvages
Alexandre Bergamini
chez arléa.
L'auteur doit sentir encore la présence de son ami défunt quand il marche dans Berlin, sur les dalles façonnées par les prisonniers des camps nazis, il a probablement encore en tête le suicide de son frère quand il entre dans le Musée du mémorial et se trouve face à une photographie étrange : deux jeunes rescapés des camps descendent un boulevard et fixent l'objectif en souriant. La légende précise la date : été 1945 ; l'origine du premier : juif hollandais ; le camp où il était prisonnier : Sachsenhausen, et les noms des deux amis dont il imagine aussitôt qu'ils sont homosexuels (étant homosexuel lui-même, sa vision est possiblement orientée). Oui, l'auteur est dans le deuil quand il amorce l'enquête que lui inspire le cliché. Aussi, le vide, la perte, le trou noir de la mort, soutiennent tout le récit d'Alexandre Bergamini, et expliquent peut-être qu'il était essentiel pour lui de l'écrire.
A la fois échappée, bataille, enquête, rencontres (avec l'administration allemande, pas toujours amène, avec de jeunes couples allemands, avec un des hommes de la photo, par téléphone, qui ne dit rien, meurt quelques jours plus tard, et avec une vieille dame accablée par une faute qu'elle n'a pas commise), essai criblé de chiffres, d'anecdotes, de citations et de témoignages pour comprendre, comprendre, comprendre... Quelques roses sauvages mêle sans s'emmêler, les réflexions nées des rencontres, des confrontations avec les lieux, avec la mauvaise conscience d'une civilisation qui s'est condamnée là. On réalise que l'univers des camps de la mort, la logique qui les a fait naître, est en nous, désormais, que cette logique est parente de celle qui règle nos vies, le tourisme de masse, l'élevage de masse, l'industrie et l'asservissement des masses, la chosification des corps, la marchandisation de tout et de l'art. Ces thèmes universels s'ajoutent à la démarche intime de l'auteur. On notera d'ailleurs que l'un des hommes de la photo, sur les traces duquel il est lancé, est nommé par ses initiales : A. B., qui sont aussi les initiales de l'auteur, Alexandre Bergamini. Dès lors, questionnement personnel et recherche sur l'extermination dans les camps de la mort, sont inextricables. On côtoie dans sa démarche, le fils d'un père qui refuse toute responsabilité dans la mort de son autre fils, les enfants de bourreaux qui portent le poids de la culpabilité des pères, tout s'imbrique au fil des pages, sans que rien n'accouche d'une morale ou que la pédagogie de l'Histoire et des chiffres ne constituent les clés définitives qui permettent de la dépasser.
L'enquête de l'auteur le mènera jusqu'à la fille du responsable du camp hollandais à partir duquel les juifs, homosexuels, résistants politiques, étaient envoyés dans les camps de la mort. Scène bouleversante où la compassion prend la place, où le répit est offert au lecteur, à la vieille dame qui ne retient plus ses pleurs, à l'auteur qui a ce pouvoir immense d'offrir sa sollicitude, parente du pardon.
NB : au mois de mars, Actes Sud publiera un roman de Daniel Arsand sur un homosexuel survivant d'un camp de la mort. Son titre : Je suis en vie et tu ne m'entends pas. Je vous en parlerai, parce que je crois que c'est un coup de maître. -
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Le Réalgar poursuit son travail obstiné d'édition de textes subtils, gracieux, étonnants. Kronix a déjà eu le plaisir d'évoquer plusieurs titres parus dans cette maison stéphanoise, tout entière portée par Daniel Damart, également galeriste dans la même ville. On doit à son goût pour la peinture cette importance de l'illustration, en couverture et à l'intérieur des livres. Je parle d'illustration par convention, car les œuvres choisies ne sont jamais serviles, à raconter le texte d'une autre manière ; nous voyons s'élaborer au fil des pages et des publications de véritables dialogues. Il arrive aussi que la peinture et/ou le peintre soit le sujet du texte. On l'a vu avec l'excellent Icecolor d'Emmanuel Ruben à partir du travail de Per Kirkeby, on en trouve encore un exemple avec l'une des dernières productions du Réalgar : La petite aquarelle de Bruno Duborgel, qui appuie son discours sur une œuvre de Zoran Music.
La petite aquarelle du titre est un paysage rocheux peint sur un papier de format modeste. L'image semble une sorte de mosaïque ou de concrétion de prismes hétérogènes, enchâssés dans une gangue blanchâtre (on pressent que la reproduction d'une aquarelle aux teintes aussi délicates dans le livre ne peut être qu'une approximation, aussi scrupuleux puissent être le travail de l'imprimeur et la vigilance de l'éditeur). Duborgel ausculte ce dessin de la façon la plus précise, allant jusqu'à remarquer (et ne pas omettre de décrire), de minuscules trous d'épingle, détail à partir duquel il imagine une exposition prolongée à la lumière de l'atelier, qui explique un certain jaunissement du papier.
Le paysage (ce mot que le peintre a « désenclavé de son usage étriqué ») choisi par l'auteur date de 1978, il fait partie d'une série intitulée également Paysages rocheux. Pour Duborgel, la petite aquarelle est le viatique de tous les départs pour l'appréhension d'une œuvre riche et puissante. Elle rejoue le parcours de l'artiste dans son art, son passage par l'abstraction dans laquelle il pense s'être fourvoyé un temps et son retour, après ce filtre, à une figuration débarrassée d'anecdotes ; elle dit aussi l'âpreté et la sécheresse de paysages de son enfance quand, entre 4 ou 5 ans, le petit Zoran traversait en train « les pentes et plateaux calcaires nus du Karst » ; le blanc du calcaire, la sécheresse lumineuse qui s'en dégage, évoque des amas de cadavres, dit quelque chose du « givre mortifère » qui nappait Dachau, le camp de l'horreur dont l'artiste est revenu ; même le format réduit de l'aquarelle (19X28 cm.) constitue un enjeu dans l'œuvre de Music : le recours fréquent à de petits formats affirme la nécessité de proposer une image « rassemblée, dépouillée » pour mieux ouvrir sur « des espaces d'interrogations fondamentales, universelles ».
A petits pas bienveillants, prenant à l'épaule le lecteur comme pour une visite parmi les tableaux, Bruno Duborgel affine et rehausse à chaque ligne les niveaux de compréhension d'une œuvre. La démarche pourrait s'appliquer à d'autres, mais on sent une connivence, une évidence, une clarté d'aquarelle dans la manière dont l'auteur aborde sa déambulation, qui fait de ce texte une de ces belles passerelles qui sont jetées parfois entre écrit et peinture.
On me pardonnera (peut-être) ce lien audacieux, mais il y a chez Jean-Noël Blanc une qualité de l'image et du portrait qui en aurait fait, en plus de l'écrivain admirable, un peintre précis, s'il avait ajouté les pinceaux à sa plume (houlàlà...). Le Réalgar publie trois nouvelles de cet auteur dans un recueil intitulé de façon plaisante Avec mes meilleurs sentiments. Il y a souvent de l'humour chez Jean-Noël Blanc, il permet de cueillir le lecteur au moment où il l'a désarmé. Ce n'est pas un procédé, entendez bien : c'est une occasion de jouissance. On jubile beaucoup chez Jean-Noël Blanc. Son talent de nouvelliste n’est plus à démontrer (s'il est à découvrir pour vous, saisissez-vous au plus tôt, par exemple, de ce bijou qu'est Esperluette et Cie). Les trois nouvelles du recueil ne forment pas un « tout » manifeste mais elles égrènent de passionnantes tranches de vie, plus ou moins longues.
Ce que c’est que le printemps nous place aux côtés du vieux paysan Victorien qui assiste aux derniers râles de sa vieille Roberte. Des gémissements qui rythment le texte, donc le quotidien, des râles si forts qu'il faut un orage pour les assourdir. Si Victorien se fout bien de la dignité, c'est qu'il n'a rien à sauver, aucune apparence à accrocher en boutonnière. Il n'y aura pas de miracle, aucune rémission. C'est le moment, « c'est le moment où tu tombes. Peu importe que ce soit moi ou un autre. Les hommes tombent, voilà tout. » Victorien va faire ce qu'il faut. J'ajoute que les peintures d'Elzévir, artiste choisi par Le Réalgar pour accompagner ces nouvelles, sont ici le prolongement idéal du texte. Les objets du quotidien, les silhouettes ternies par l'âge, créent une gamme complémentaire de sensations, absolument bienvenue.
Madame Veuve, la nouvelle suivante, est un portrait de femme, Yvonne, qui a appris la couture à l'école du Sacré Cœur de Jésus. Une trajectoire bien installée sur des rails, des évidences : ne pas se fier aux paroles des hommes ; « regarde d'abord leurs pieds. Tel pied, tel homme. » ça ne se discute pas, de même que « les études, c'est pour les garçons » (on vous parle d'un temps, d'un temps où l'on plume les volailles chez soi, où l'on tricote en écoutant la TSF, un temps où les femmes sont recluses en cuisine et tout va bien). Yvonne va travailler à la ville comme couturière, taisant ses regrets pour les yeux d'un Amédée à qui elle n'a rien dit et qui s'est marié avec une autre. Dans l'atelier où elle travaille maintenant, les ouvrières lui apprennent que pour jauger un homme c'est ni les pieds, ni les yeux, ni les paroles : c’est les fesses. Et les chansons populaires ponctuent la vie. Les couplets évoquent le temps qui passe, les années, leurs paroles sentimentales se font l'écho des émotions et des tragédies vécues. Cuisses écartées, allongée sur une toile cirée, aiguille à tricoter, les problèmes qui s'en suivent, l'hôpital, la dureté des autres, l'absence de compassion, des autres femmes même... les rituels de ce temps. Les ambitions étaient minces, elles se réduisent encore. Maréchal nous voilà est passé, on en est à comme un p'tit coquelicot mon âme quand Yvonne finit par s'installer avec Félix. Oh, pas l'amour, pensez bien, « disons, l'existence en couple » et ce sera déjà pas mal. On est vite veuve, en ce temps-là, veuve de riche ne signifie pas riche soi-même, la famille veille, les yeux fatigués d'Yvonne retournent à la couture. Et la fin de cette nouvelle, bon sang, la fin, c'est bien sa vie, c'est bien la vie de ces femmes, tout est là, dans ce précipité de désespoir, cette contraction ultime au bout de la perspective d'une vie longue et dérisoire. Comment se résoudre à ce médiocre bilan ? La condition humaine. Jean-Noël Blanc au plus juste, ça vous remue, que dire de plus ?
Bonjour Mademoiselle clôt la trilogie avec un monologue à la fois cruel et drôle mais, lue dans la foulée des autres, on ne peut s'empêcher d'avoir au cœur le serrement des existences qu'on vient de croiser, et ça grince toujours, malgré l'humour. -
Rencontre Lettres-Frontière
Amis Genevois ! Ce soir, à 19 heures, la médiathèque municipale Minoteries, à Genève nous reçoit, Xochitl Borel et moi, tous deux heureux lauréats du Prix Lettres-Frontière, pour une rencontre, la première de l'année, animée par Sita Pottacheruva (que j'avais eu le plaisir de découvrir en 2009, pour le Baiser de la Nourrice et qui fait le merveilleux métier de "guide cyclo-littéraire !). Autant d'occasions d'être heureux.
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Des balles, des peurs, de la mort et de la cruauté. Et en regard, n'empêche, ni pogroms, ni foules haineuses, mais un peuple qui dit : on va continuer d'aimer la vie et de l'aimer ensemble. C'est très très rare, mais il m'arrive d'être fier d'être Français.
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Les Nefs de Pangée - Nouvelle critique
Cette fois, par un écrivain ! Laurent Cachard embrasse tout le récit, s'interroge et, autant vous prévenir, spoile un peu. Les lecteurs prudents attendront donc d'avoir fini (ou d'avoir au moins avancé des deux-tiers), les Nefs, pour prendre connaissance de cette superbe et riche chronique.
Je lui suis d'autant plus reconnaissant que cette forme ne lui est pas habituelle et que je l'avais mis à l'aise : dis-moi juste ce que tu en penses, tu n'es pas obligé de chroniquer (oui, parce qu'on se connaît, et ça, ce n'est pas trahir un grand secret).
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Donc, pas de publication majeure cette année. La Grande Sauvage sortira en 2017, Minotaure sera créé au Théâtre de Roanne dans un premier temps, en 2017 également, et Voir Grandir, ce récital de textes mis en chansons par Jérôme Bodon-Clair, ne sera produit qu'en 2017, lui aussi. Du coup, ce sera exagérément chargé. C'est dommage, j'aurais aimé qu'au moins un de ces axes de création trouve un aboutissement cette année, puisque de mon côté, tout est écrit. C'est ainsi ; on ne décide pas tout.
En attendant, côté publication, ce sera très calme disais-je ; il y aura tout de même un joli recueil sur l'utopie, édité par les excellents Moutons électriques. J'en reparlerai avant sa sortie.
C'est surtout grâce aux rencontres consécutives au coup de cœur Lettres-frontière pour l'Affaire des Vivants, que mon emploi du temps va se remplir. Je serai :
le 26 janvier à la Médiathèque de Genève-Minoteries,
le 4 février à la Médiathèque d'Annemasse,
le 3 mars à la Médiathèque de Saint-Cergues,
Les 12 et 13 mars pour un salon du livre à Villefranche-sur-Saône,
le 18 mars à la Médiathèque d'Allonzier-la-Caille,
(et/ou normalement : au Salon du Livre de Paris sur le stand des Indés de l'imaginaire)
le 24 mars, à la Médiathèque de La Part-Dieu (Lyon), pour évoquer avec Aurélien Delsaux notre travail sur les romans en cours. Nous sommes tous deux bénéficiaires de bourses d'écriture de la DRAC et c’est à ce titre que nous nous exprimerons. Débat organisé par l'ARALD et animé par Danielle Maurel (qu'on aime),
le 1er avril (oui) à la Médiathèque d'Arenthon,
les 7/8 et 14/15 avril, je serai à Paris par procuration, sur la scène du Théâtre du Point-du-Jour, pour une série de représentations de Pasiphaé,
le 9 avril, à la Médiathèque de Mégevette,
le 30 avril, à la Médiathèque de Thonon,
le 19 mai, à la Médiathèque de Saint-Etienne (je ne sais plus laquelle, je préciserai en temps utile),
le 27 mai, à la Médiathèque des Houches,
les 3 et 4 juin, pour la traditionnelle carte blanche organisée par la Médiathèque de Gilly-sur-Isère. J'aurai le plaisir et l'honneur de recevoir et de présenter Christian Degoutte et Emmanuel Merle, des auteurs qui, des auteurs que... pour qui il faudra que je trouve les mots, voilà,
le 11 juin, à la Médiathèque de Saint-Haon-le-Châtel, pour une petite « causerie » autour de 10 œuvres choisies dans le domaine des arts plastiques.
C'est tout pour l'instant.Lien permanent Catégories : actu, Ecrire, Livres, rencontres avec des gens biens, Travaux en cours 4 commentaires