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Théâtre-spectacles - Page 5

  • Polysémie

    Le travail sur Pasiphaé est lancé, concrètement cette fois. Décors et costumes sont en cours de conception, le choix des comédiens sera confirmé en septembre et les répétitions pourront commencer à la fin de l'année pour les premières représentations en janvier 2015.
    C'est un étrange destin pour cette pièce, déjà vieille de quatre ans, dont l'écriture était alors imprégnée de l'écho du ou des printemps arabes, avec cet enthousiasme iréniste que fait naître toute aspiration populaire à plus de liberté, à plus de jeunesse, à plus d'oxygène. Puis sont survenues, plus proches, les manifestations « pour tous », le fourre-tout des bonnets rouges, etc. Un questionnement sur la légitimité des populations à réclamer tout et n'importe quoi, a peu à peu corrompu les teintes de mon tableau. Une autre lecture s'impose. Et je m'aperçois avec satisfaction que la pièce autorise de telles nuances, que le propos est entre les mains du metteur en scène qui pourra, selon le moment, la synthèse qu'il aura faite de l'histoire récente, traduire un sentiment actuel sur les revendications populaires. Aucune raison que ce ne soit plus le cas dans dix, ou vingt ans. Ce qui signifie, en ce qui me concerne, qu'au moins un des aspects de la pièce est réussi.

  • Cachard's Tour

    De retour de sa tournée triomphale à New-York, Laurent Cachard et ses musiciens se produiront ce 11 mai, à L'ATMO, à Lyon. Cachard, c'est littérature et musique parfaitement combinées. Entre spectacle musical, chanson, lecture et poésie, entre jubilation et recueillement, un équilibre étonnant, à découvrir. Il n'existe rien de comparable.

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  • La chasse

    Bon allez, ce soir, pour des raisons que j'expliquerai un jour, je vous mets juste cette vidéo en ligne. Mon cher Abdel, respect.

  • L'expérience du texte

    Plus de livres. Bon, dommage. Des textes numériques mis en réseau, très bien. Des échanges à leur propos, des commentaires communs ou pointus, pourquoi pas ? Mais il faudra bien assouvir le besoin de l'expérience collective, du partage direct du ressenti.
    Après tout, le théâtre est peut-être le médium le mieux placé pour poursuivre la geste littéraire.

    En tout cas, ma prochaine pièce, Pasiphaé, sera jouée en janvier 2015 au théâtre de Roanne (scène régionale).

  • Chez Verdurin

    Ces bourgeois qui avaient invité par erreur un voisin nommé Jacques Chancel, avant de découvrir, en le voyant débarquer une bouteille de rosé à la main, qu'il s'agissait d'un représentant en tissu imprimé, piqué de poésie de surcroît. L'horreur pour ces braves gens qui avaient aussi invité leurs amis en lançant, comme un détail : « Et puis, il y aura Jacques... »

  • Pasiphaé - Extrait

    Minos : Vous faites un pari, et croyez-moi : je m'en fous. Vous pariez que ce qui sortira de cette union bestiale va paraître comme un symbole des temps qui changent, comme un signal donné au peuple, c'est ça ?

    Dédale : Monsieur...

    Minos : Et oui, Dédale : pour rester au pouvoir, bien connaître la nature humaine, bien connaître les hommes. Je vous observe, Dédale, je vous ai vu changer. Vous me détestez, n'est-ce pas ? Aha. Vous ne me comprenez pas, hein ? Moi, j'ai compris, je sais ce que vous manigancez.

    Dédale : Monsieur !

    Minos : Quoi ? Ah, quel héros, regardez-moi ça ! Vous avez peur, Dédale ? D'un coup, la mémoire des cachots vous revient ? Les cris, les fers, les exécutions ? Vous devriez être plus courageux, vous qui espérez le grand changement.

    Dédale : Je ne manigance rien.

    Minos : Non, bien sûr. Ne vous inquiétez pas. Vous restez à mon service.

    Dédale : Merci, monsieur.

    Minos : Merci monsieur. Bon garçon. Bon petit élève. Intelligent comme vous êtes, quelle torture se doit être de travailler sous les ordres d'une brute comme moi. Vous m'amusez, Dédale. Vous allez rester avec moi jusqu'au bout, au moins pour une raison : savoir comment cette histoire va finir. Je le veux, et vous le voulez, je vous connais. Et puis, je n'ignore pas que vous souhaitez rester auprès de ma femme. N'est-ce pas ?

  • L'aventurier

    Pendant que vous lisez ce billet, je suis à Paris, magie de la programmation anticipée qui nous rend ubiquistes. Que fais-tu dans la vieille capitale, Ô provincial égaré ? Je vais rencontrer mon futur éditeur, peut-être aussi mon éditeur actuel avec ma correctrice (voir si le portrait que je me suis fait d'elle en guêpière et fouet correspond), retrouver quelques ami(e)s et tenter d'assister aux répétitions des parties musicales de Pasiphaé. Cependant je laisse ma douce, partagée entre le bonheur de me savoir aux prises avec ma passion et son angoisse de me voir emprunter des moyens de transport aussi dangereux que le train, le métro, peut-être même le bus ou le vélib' ! C’est sûrement prétentieux, mais je promets, moi, de faire attention aux camionnettes de blanchisseurs.

  • Vu par

    Que ma relation de la soirée Littérature et musique par Laurent Cachard et ses complices au Réalgar ne vous retienne pas de lire celle de l'intéressé, sur son blog, ici. Et puis moi, ça me fait un billet sans effort et c'est toujours ça de pris.

  • Que d'émotions

    Daniel Damart est un jeune homme de 51 ans. Pour qui l'ignorait, Laurent et ses complices se chargent de le faire savoir, cadeau d'anniversaire à l'appui. Et voici le quatuor lancé dans un interprétation métaphysique de Poussin Piou. Œuvre symbolique du XXIe siècle naissant, anti-romantique et post-humaniste, martelant son phrasé régressif dans les oreilles des oisifs en sueur sur les pistes de danse de la perdition. Laurent prononce l'antienne avec une neutralité grand style et les musiciens tentent d'élever leur art à la hauteur de la virtuosité de cette pièce magistrale, écrite pour la postérité. Nos enfants ont bien de la chance, qui hériteront d'un tel manifeste. Après les applaudissements de circonstance, il est temps de revenir à des choses moins graves, moins solennelles, plus distrayantes bien sûr, mais on n'est pas en vie pour se prendre inconsidérément la tête, et le spectacle littérature et musique reprend.
    Tandis que Laurent distille des extraits de Ciao Bella (une nouvelle de son dernier recueil, dont la fin provoque, selon le lecteur, attendrissement ou colère), et de Tébessa 1956 (moment particulièrement émouvant), dans la ville, un couple anonyme sort du restaurant, les enfants sont repus et fatigués, tout le monde est heureux de retrouver la voiture. « C'est la vie, c'est écrit » chante Eric Hostettler. Après le passage bouleversant de Tébessa, premier roman de Laurent, les musiciens concluent la représentation par L'Embuscade. Je crois que nous sommes tous profondément remués. Personnellement, les premières minutes qui suivent, dans le brouhaha et les déplacements des invités, je ne peux émettre et répéter qu'un stupide « Que d'émotions », seule expression qui me vienne, capable d'exprimer ce que je ressens. Heureusement, d'autres ont plus de vocabulaire que moi, Daniel, les amis et parents venus de Lyon soutenir l'auteur, Fabienne Bergery (auteure qui il y a peu, lut ses textes courts et inédits sur la scène du cabaret poétique), que je découvre « en vrai » et qui a la gentillesse de me demander mes projets. La pauvre. Après vingt minutes d'énumération, je propose qu'on boive un verre parce que ça suffit comme ça. Je félicite les musiciens (c'est le truc le plus nécessaire et le plus débile, féliciter ceux qui nous ont donné tellement de bonheur, on ne sait jamais quoi dire, en général, ils sont entre eux, discutent boulot, on arrive comme des intrus : « Que d'émotions, merci. » voilà c’est fait, je suis définitivement un gros bouseux qui passe). J'avise Clara, la violoncelliste, la félicite pour la maîtrise avec laquelle elle joue de son « gros violon », mon humour tombe complètement à plat, il vaut mieux que je prenne un deuxième verre, et un morceau de tarte aux pralines apportée par l'adorable sœur de Laurent. Je ne fais pas connaissance avec la compagne de Laurent, dont je ne capte qu'un sourire (il avait qu'à nous présenter correctement, aussi), j'échange quelques mots émus avec madame Cachard, maman de l'auteur, je découvre le travail d'une artiste argentine et l'artiste elle-même, je me fais dédicacer un exemplaire de Valse, Claudel, par Laurent Cachard bien sûr et simultanément par David Foenkinos (mais oui ! C’est incompréhensible mais j'ai bel et bien un ouvrage dédicacé du parrain de la fête du livre, quelques mots inscrits directement sous la signature de Cachard : « je m'ai bien régaler », agrémenté d'une petite fleur.) Il est temps de prendre la route du retour. Je remercie Laurent, je remercie Daniel, je remercie tout le monde, que d'émotions, mais oui mais oui, on lui dira, je sors. La nuit est douce. Tout imbibé de musique et de mots, je dépasse les limites de Saint-Etienne, m'engage sur la voie expresse qui me conduira jusqu'aux bras de ma douce. Devant moi, à quelques kilomètres, je ne le sais pas encore, mais un couple anonyme avec ses enfants vient de croiser un vieillard qui a pris l'autoroute à contre-sens.
    Après une heure et demie bloqué dans la voiture, quand je croiserai enfin les lieux de l'accident, au milieu des gyrophares et des carcasses défoncées, j'aurai en tête le refrain entonné par Hostettler, « c’est la vie, c’est écrit ». Je ne sais pas, si je n'avais pas assommé Fabienne de mes projets pendant vingt minutes, ma douce ne m'aurait peut-être jamais retrouvé.
    Que d'émotions.

  • Soirée cadeaux au Réalgar (suite du billet d'hier)

    Entourés des peintures et estampes de Mourotte, nous sommes une trentaine de personnes, pieds de chaise enfoncés dans le beau gravier blanc qui tapisse le sol de la galerie. Les toiles exposées sont de puissantes compositions qui mêlent corps drapés et draps musculeux, villes organiques, concrétions, cristallisations, confrontent et articulent des intérieurs et des extérieurs, des réseaux et des fibres qui hésitent entre nature animale et végétale, entre scarifications et écorces, rides des rivières et plis de peaux. Face à nous, instruments et micros sont disposés sur une scène improvisée. Laurent a pris place le premier. Il présente le programme et, donc, nous fait le premier cadeau de la soirée.
    L'un des projets d'écriture de Cachard, défi énorme, est le récit de la vie d'une jeune fille au cœur de la révolution russe. Elle se nomme Aurélia Kreit, et le fait qu'elle n'a jamais existé n'importe pas. Laurent décrit les circonstances de sa création puis lève une feuille imprimée devant lui. Mon cœur bondit : depuis le temps que j'attends ce moment. Difficile d'exprimer ce que je ressens, alors. Comme si ce cadeau était d'abord tourné vers moi. L'écriture de son vaste roman russe est donc lancée et nous, spectateurs du Réalgar ce 19 octobre 2013, sommes les premiers témoins que, cette-fois, il y est et que, désormais, même si ça doit lui prendre « 25 vies », il prend l'engagement moral de venir à bout de son histoire. Une page lue impeccablement, un phrasé proustien qui décrit le départ de la famille Kreit, enveloppe sensations et description dans le même flux, des détails qu'on ne retient pas à l'écoute, mais qui augurent d'une richesse et d'une dynamique à la hauteur de l'enjeu. Si tout le roman est de cette eau-là, Aurélia Kreit sera une expérience littéraire marquante. Première émotion d'une soirée qui en comptera tant (et j'écris comme une brouette aujourd'hui, décidément).
    Quelque part, dans la rue, un couple anonyme et ses enfants, chargés de livres, passent. Ils sont en quête d'un endroit où manger. Ils n'ont pas encore repris la route. A l'intérieur, Laurent invite son vieux complice Eric Hostettler à le rejoindre. Eric empoigne sa guitare et chante un extrait de son premier album solo, une chanson écrite par Laurent, Faire l'hélicoptère. Laurent Cachard est une sorte d'aimant qui attire d'abord la fidélité de ses amis proches puis, dans un mouvement naturel, comme gravitaire, celle des enfants de ses amis. « Face à l'école du profit, celle de l'amitié et de la famille ». Les projets font un lien fort, une marche commune. Pauline, fille d'Eric, a rejoint le casting de la comédie musicale lycéenne Trop pas ! et interprète comme une pro, L'Ecole buissonnière. Ainsi, Gérard Védèche, musicien, arrangeur, est venu avec sa nièce Clara, violoncelliste. Un plus évident dans le registre des thèmes abordés par l'auteur, mis en musique par Eric. Les accents de l'instrument pénètrent le cœur, soulignent l'émotion des lectures que Laurent enchaîne. La formation complète prolonge l'univers de La Partie de Cache-Cache par la superbe chanson Au dessus des eaux et des plaines. Puis Quantifier l'amour fait suite à la lecture d'un extrait du dernier recueil de Cachard La troisième jouissance du Gros Robert et ainsi pour Le Poignet d'Alain Larrouquis ; chaque livre se voit attacher une couleur musicale, dressant un inventaire conjoint des domaines explorés par l'écrivain. L'écoute de ce spectacle très au point (malgré l'impréparation dont s'accuse l'auteur, élégamment) confirme une double cohérence : celle de l'univers littéraire de Laurent Cachard et celle de l'univers musical du compositeur Hostettler.
    C'est le moment que choisit Laurent pour suspendre le fil de la représentation et faire un nouveau cadeau.

    La suite demain.

  • Début de soirée

    D'abord, il s'est agi de franchir un rempart de foule agglomérée. Dans les remugles de la promiscuité, le visiteur égaré pouvait soudain saisir la raison de cet encombrement. Une vieille tête connue. Michel Drucker, je crois, dédicaçait un livre, son livre dit-on sans rire, un objet de papier avec des signes imprimés dessus, tout à fait convenable je suppose pour toute personne qui ne lit pas mais veut serrer la paluche d'une icône de la télé, ou seulement la voir. Mon objectif étant de retrouver Laurent Cachard, je hurlai au dessus du public compacté : « Je ne veux pas voir Michel Drucker, laissez-moi passer. Je ne veux pas voir Michel Drucker, je veux voir Laurent Cachard, laissez-moi passer. » etc. Petit à petit, l'étau se desserra et je pus enfin approcher Laurent. Il était à la foire aux bestiaux du livre de Saint-Etienne, sur le stand de la librairie Quartier Latin, à la même table que Leny Escudero.
    On se salue. Je suis ravi de le retrouver. La foule est moins dense ici mais tout de même, nos fronts luisent, nos barbes (Laurent laisse pousser, ce qui ne lui va pas mal) transpirent. Il dédicace sa Partie de Cache-cache à une de ses anciennes élèves, pas fâchée du souvenir de son prof de français, voire plutôt reconnaissante, venue avec sa maman (j'affirme qu'il existe un lectorat féminin de Cachard, je commence à accumuler des preuves.) Une dame venue voir Leny Escudero demande où il est, nous désignons le vieillard souriant, à quelques places de là mais elle ne comprend pas, elle répète après un moment d'hésitation « Il est là, Leny Escudero ? » Il faudra que je le désigne comme « celui qui ressemble à une vieille dame, là-bas » pour que le regard de la visiteuse s'éclaire et qu'elle émette une sorte d'exclamation désolée, exprimant ainsi un mélange de plaisir (voir enfin son idole) et de déception (Mon Dieu, tu ne nous épargnes donc rien). Laurent a beau expliquer à la dame que lui est plus jeune et qu'il fera de l'usage plus longtemps, ce que je confirme, la visiteuse ne quitte pas son objectif et nous abandonne. Je renonce à tenter d'approcher Delphine Betholon ou Thomas Sandoz, découvre à côté de Laurent l'écrivain Valère Staraselski, auteur d'une biographie d'Aragon. Le placer à côté d'un nizanien était de l'inconscience, mais les deux hommes sont courtois et intelligents et tout de passe très bien.
    Dans la foule, une famille anonyme passe. Les enfants sont fatigués, ils réclament de l'espace, à boire, enfin qu'on arrête de piétiner comme ça au milieu d'une foule absurde.
    J'ai quitté Laurent pour repérer la galerie Le Réalgar où dans quelques heures, ses amis et lui se donneront en spectacle. En reprenant et en déplaçant ma voiture pour la rapprocher, je revois des lieux de ma vie étudiante. C’est émouvant. Aucune nostalgie, pas de paradis perdu, d'âge d'or, rien de tout ça, mais le constat que les lieux sont là et nous, qui les regardons, également. Des survivants. Un effet de boucle aussi (était-il nécessaire que tu pérégrines ainsi pendant des années pour revenir ici, à cette place ? Qu'as-tu fait de tout ce temps ?) et un autre constat : les lieux ont peu changé. Et nous ? Finalement, en présence de son passé, on mesure le chemin parcouru et on réalise qu'on est le même, à peu de choses près. Fatigué, renouvelé, mais foncièrement identique. Bref.
    Le Réalgar (nom étrange emprunté au vocabulaire de l'alchimie) est une galerie d'art dirigée par Daniel Damart qui l'a fondée en 2007, après un parcours professionnel sans rapport avec le monde artistique. L'homme s'est seulement senti un jour, las de travailler comme une brute pour des projets certes enthousiasmant, mais vides de sens. Ses goûts le portaient vers la peinture et la littérature. Il a tout arrêté pour se consacrer à sa galerie stéphanoise et depuis peu, Daniel Damart édite des nouvelles illustrées par les artistes qu'il défend. La première nouvelle publiée est le « Valse, Claudel » de Laurent Cachard, illustrée par un des nombreux complices de l'auteur, Jean-Louis Pujol. Ce dernier est exposé dans une salle attenante, tandis que Laurent, ce soir-là, s'exposait, assis derrière un micro, entouré de ses amis musiciens, devant une assemblée aussi exigeante que bienveillante.
    Là, il commença par offrir un cadeau exceptionnel à l'assistance...

    La suite demain.

  • Portes ouvertes au Théâtre de Roanne

    Aujourd'hui à partir de 16h30, plein de compagnies participent aux portes ouvertes du Théâtre municipal. La Compagnie NU sera présente avec la venue exceptionnelle de François Podetti, Aurore Pourteyron et Philippe Noël, qui interpréteront des extraits de notre prochaine création, PASIPHAE en avant-première. Les protagonistes de NU se trouvent au fumoir (demandez à l'accueil, ensuite, c'est bien indiqué). La séance commence à 17h15.

    Pasiphaé est un texte de ma pomme, mis en scène par François Podetti sur une musique de Jérôme Bodon-Clair et des images de Marc Bonnetin.

  • Demain au Théâtre de Roanne

    Côté jardin le couple s'habille. Pendant ce temps, côté Cour, Dédale prépare le conseil des ministres, il dispose des mannequins autour d'une table.

    Minos : Tu fais quoi ce matin ?

    Pasiphaé : Je ne sais pas

    Dédale: A droite du Régident. On évite mieux les coups.

    Pasiphaé : Oui ! Voilà : une amicale d'éclopés. C'est madame Solilesse qui veut que je les reçoive. Elle m'a envoyé des photos. Incroyable. Il leur manque tous quelque chose.

    Minos : Tu sais, je t'envie parfois. Toi au moins, tu fais des choses bien. Des choses...

    Pasiphaé : Un bras, une jambe, la moitié d'une tête...

    Dédale : Monsieur le Ministre des arts plumitifs, prenez place.

    Minos : Je veux dire, tu vois ce que je veux dire. Des choses qui font plaisir aux gens.

    Pasiphaé : Des pieds, des mains, des parties supérieures, des parties inférieures. Tu verrais cette galerie !

    Dédale : Non, pas là, vous êtes sur le fauteuil de madame la ministre des situations assises.

    Minos : Des actes, quoi. Du tangible, au contact des gens. Une récompense immédiate.

    Pasiphaé : Je les aime bien. En photos. Je veux dire, ils rendent bien, en photos. Surtout celle-là. Tiens, regarde !

    Minos : Ah ? Oui. Ce n'est pas si terrible.

    Pasiphaé : C'est madame Solilesse, je me suis trompée. Tiens, regarde ça .

    Minos : Oh merde.

    Pasiphaé : Oui, hein ? Ça y ressemble. C'est une petite lépreuse irradiée. Ça donne ça.

    Dédale : Monsieur le Régident sera un peu en retard ce matin. Vous, éloignez-vous, vos sourires à Madame la ministre agacent le Régident.

    Minos disparaît derrière un voile.

    Dédale : Oui, monsieur le Régident s'est levé de bonne humeur ce matin. Je crois que nous aurons une belle journée.

    La voix de Minos : Tu viens ?

    Pasiphaé : Déjà ?

    Minos : Oui ( Pasiphaé finit de s'arranger). Alors tu viens ?

    Pasiphaé : Oui, mon chéri. (elle rejoint Minos, visiblement très excité, derrière le voile) je n'aurais pas dû te montrer la photo de la petite. Je suis sûre que c'est ça qui...Oh ? Bravo mon chéri !

    Dédale : Mesdames, messieurs les ministres. Je crois que Monsieur le Régident sera plus en retard que prévu. Je veux dire : encore plus en retard.


    Extrait de Pasiphaé, par la NU compagnie. Avec Aurore Pourteyron, Philippe Noël et François Podetti. Sur une musique de Jérôme Bodon-Clair et des images de Marc Bonnetin.

  • Campagne d'adhésions de la NU Compagnie

    net-1.jpgLa compagnie NU est certes aidée par les subsides publiques, mais son volume d'activité et ses projets rendent ses finances extrêmement serrées. Il est possible de nous soutenir par une minuscule adhésion de 5 euros. C'est sur le superbe site de la compagnie. A la clé, Newsletter et reconnaissance. Ce n'est pas rien, vous savez...

     

    Photo Marc Bonnetin. François Podetti, mézigue et Jérôme Bodon-Clair, lors de la préparation de "Peindre".

  • La rentrée à La Livatte

    affiche-expo-sept.jpgNU - LABORATOIRE COMPAGNIE

    OUVRE LES PORTES DU LABO DE LA LIVATTE à partir de ce We et jusqu'au 13 octobre. Du vendredi au dimanche de 15h à 20 h.

    Avec :

    MOIRES par Nadège Duffy - art plastique et projections -
    une plongée dans l'intimité des tisseuses de vie

    LES PASSANTES par Marc Bonnetin - photographie participative -
    une expérience visuelle et sonore immergée


    Entrée : PRIX LIBRE

    LE LABO, C'EST A ROANNE
    17 BVD CAMILLE BENOIT

    TEL : 06 15 98 87 43 Marc BONNETIN

  • La rentrée du Labo, c'est samedi

    LE LABO de la Livatte, à ROANNE, OUVRE SES PORTES CE SAMEDI 31 AOÛT ET VOUS PROPOSE :

    UNE SOIRÉE EXCEPTIONNELLE DE 19H30 A 1H30

    DÉCOUVERTE DES SONS BINAURAUX ET PULSATIONS ISOCHRONES :

    SÉLECTION PAR MARC BONNETIN

    SET D'IMPROVISATION AVEC MATHIAS FORGE (TROMBONE),   JEROME BODON-CLAIR (GUITARE ET MACHINES),  FABRICE COTTON (MIX)


    ET POUR BIEN FINIR LA SOIRÉE :

    MIX LIVE :

    THE DARK SIDE OF THE BERLINER MOON

    PAR DJ SAKHOM



    ENTREE : PRIX LIBRE


    L'ENTREE AU LABO SE FERA PAR L'ENTREE PRINCIPALE AU 2E FEU DE LA RUE ALBERT THOMAS, PAR LA COUR INTERIEURE ET LA PETITE PORTE SOUS LE PREAU .


    SOYEZ LES BIENVENUS!!!

  • True story

    Les acteurs jouaient très naturellement la scène du pique-nique. Vraiment, c'était remarquable. Sans doute, le soin que le metteur en scène avait mis à disposer de véritables victuailles sur la nappe contribuait à l'authenticité du jeu. La scène s'éternisa, on eut la surprise de ne plus parvenir à entendre ce que se disaient les protagonistes, qui enchaînaient les verres de rouge en rigolant. Enfin, les spectateurs durent bien se rendre à l'évidence : les comédiens repus et avinés les avaient complètement oubliés.

     

    (d'après une histoire vraie relatée par Stephen Pile dans son excellent et hilarant "Livre des bides")

  • Une étape

    Pasiphaé, ma dernière pièce, sera donc programmée -au moins au théâtre de Roanne- dans la saison 2014-2015. Lointain rendez-vous mais enfin, l'enthousiasme du directeur du théâtre après la lecture que nous avons faite de la pièce récemment, sa promesse de nous aider à monter des dossiers, la révélation que notre prestation nous a fait à nous-mêmes, nous donnent des ailes. Aurore Pourteyron, Philippe Noël et François Podetti ont interprété avec une énergie incroyable et une extrême finesse les rôles respectifs de Pasiphaé, Dédale et Minos. Ce n'était qu'une lecture, enrichie des premiers morceaux de musique écrits par Jérôme Bodon-Clair, accompagnée par les premières images de Marc Bonnetin, mais cette seule lecture a stupéfié tout le monde. Il s'est passé quelque chose. Je crois que nous avons franchi un seuil.

  • CORPS

    NU LABORATOIRE COMPAGNIE
    VOUS ACCUEILLE AU LABO DE LA LIVATTE

    ancienne école de la Livatte (2e étage)
    17 rue Camille Benoît 42300 Roanne

    DU 17 MAI AU 2 JUIN

    POUR UNE INSTALLATION
    ARTS PLASTIQUES, VIDEO,SON ET ECRITURE

    CORPS

    LE VERNISSAGE AURA LIEU LE VENDREDI 17 MAI
    A PARTIR DE 19H EN PRESENCE DES ARTISTES

    Yves Pérey, Marc Bonnetin, Fabrice Cotton, Odile Gantier, Christian Chavassieux

    OUVERTURE JEUDI ET VENDREDI DE 16H A 20H30
    LUNDI 20 MAI, SAMEDI ET DIMANCHE DE 15H A 19H30

    NOCTURNE POUR LA NUIT DES MUSEES LE 18 MAI JUSQU'A MINUIT

  • J'écoute donc je suis

    écoute-1.jpgDemain soir 19 février à Roanne, à 19 heures, au Diapason, une performance-spectacle-récit de Mathias Forge, sans qui Roanne perdrait quelques couleurs culturelles et beaucoup d'attention à son univers sonore; c'est inouï, inédit, c'est Mathias. Soirée extra-ordinaire en perspective.

     

    Tous les détails ci-contre (cliquer sur l'image)