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  • 2006

    Il y a eu cette rupture consentie, cette errance morose ; il y a eu ce nouveau travail, cet oxygène, ce regain ; il y a eu ces rencontres, ces amitiés nouvelles, ces découvertes d’intelligences et de complicités ; il y a eu pour mon fils des moments difficiles, pour ma fille des heures triomphantes, il y a le doute qui s’immisce à présent ; il y a eu ces projets , ce travail acharné, il y a cette attente ; il y a eu cette réussite inattendue ; et il y a… Il y a peut-être… Quelque chose, une révélation qui fera de 2007 l’égale de 2006. Mais chut…

  • Martha Argerich et les jeux d'eau de Ravel

    5 minutes de douceur et d'intelligence. Le mode d'emploi est simple : il suffit d'écouter en fermant les yeux.

  • Un peu de Ravel, ça peut pas faire de mal

    Miroirs de Ravel, par Marie-Josephe Jude. En plus, elle est beeellle !

  • CANDIDAT

    Il y eut d’abord l’éclat de la candeur (la candor latine, du verbe candere), tellement brillant qu’on pouvait le comparer à celui de la flamme, du fer porté à blanc (d’où : Candélabre, incendier, etc.). La qualité propre donna le sens figuré de pureté de l’âme, qui définit la candeur aujourd’hui encore, avec une nuance ironique, pour souligner la naïveté. Cette naïveté qui caractérise aussi le candide. Pourtant, chez le candidat, aucune naïveté ou candeur résiduelle. C’est qu’il a conservé quelque chose du sens propre de « blanc éclatant ». Chez les Romains, le candidatus, est celui qui, vêtu d’une toge blanche -censée symboliser sa pureté d’intention sans doute- brigue une fonction.

  • Brown, James Brown

    Bon ben voilà. J'apprends ce matin que le père Noël n'est pas remonté tout seul dans les nuages. Il a emmené avec lui un pote.

    A tribute to James. ICI.

  • La vallée des rois

    D'accord, c'est en anglais. Mais franchement, on va pas faire la fine bouche : voici la visite complète du site de la vallée des rois et de la vallée des reines, tombe après tombe, entièrement détaillées, expliquées, filmées, modélisées, photographiées, commentées. Bref, surgies du passé grâce à une équipe d'égyptologues qui ont entamé ce travail de fou en 1978. Oui.

    http://www.thebanmappingproject.com/

  • NOËL

    On ne va pas passer la nuit là-dessus ! C’est très simple : Noël vient de natalis, naissance latine. La déformation vocale de natalis en Nael puis Noël, est ce que les étymologistes appellent une dissimilation des deux a. Le tréma marque la diérèse, c’est-à-dire la prononciation en deux syllabes : No-ël. Voilà. Bonne fête de la nativité.

  • PAYE

    Paye : L’effet apaisant de la paye quand elle tombe ! On ne peut mieux dire, car les deux mots ont une racine commune : pacere (pacifier). Cette action de faire la paix s’élargit, comme souvent, au sens moral de satisfaire quelqu’un ou de « se satisfaire de » (se payer de mots, forme encore utilisée), y compris, et pourquoi pas de façon concrète, avec de l’argent. Le provençal pagar a devancé son avatar nordique dans le sens toujours actuel de « rétribuer ». Que votre paye vous apporte la paix.

  • Déco de Noël chez Vlad Dracul

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    Oui, je sais... Désolé.
    Vous savez ce que Clemenceau disait du supplice du pal ? "ça commence bien mais ça finit mal."

  • Noël avant Noël

     L'image (mochement scannée) ci-dessous ne vous dira rien, bien sûr. Mon pitoyable logiciel de scannérisation (quand vais-je pouvoir réinstaller photoshop ?) met à bat tout espoir de vous faire partager mon plaisir. Yves est un peintre reconnu. Des années et des années à se consacrer à son art ont produit un être bienveillant et sûr de la valeur de son travail, ainsi qu'un parcours artistique admirable mais sans coups de clairons médiatiques ou autres artifices du milieu de l'art contemporain. Il lui suffit d'être aimé (et acheté) par un large cercle de connaisseurs qui apprécient une oeuvre juste.

     

     

     

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    Il y a peu, au soir du vernissage d'une exposition qui présentait sa production récente, je me suis permis de faire la seule chose que je crois savoir à peu près faire honnêtement : écrire. Ecrire sur son travail. Ca commençait de cette façon :

     

     

    "Cher Yves,

    tu as eu la gentillesse d’accueillir en souriant ma prétention à résumer ton travail exposé par la formule de « la pensée en couleur ». Or, les minutes passent et je ne peux que confirmer cette impression. Parce que je vois de l’intelligence qui s’interroge, de la pensée qui grave son chemin, sur chaque toile présentée. Les rouges, les ors, les mauves et les noirs colorés développent leur surface et se côtoient, et ta pensée déroule des arguments plastiques, une rhétorique de la lumière, qui leur permet de jouer ensemble, sans blessure, avec jubilation."

     

    Ensuite, j'évoquais plus spécifiquement certains thèmes de son oeuvre, mais ça, ça reste entre lui et moi. Cette petite lettre suivait un certain nombre de discussions amicales en tête à tête, dans son atelier. Et l'autre jour, alors que j'allais le voir une fois encore, Yves clôt notre conversation tous azimuts en posant sur la table une enveloppe. C'était pour moi. Un des travaux préparatoires aux cartons d'invitation de l'exposition que j'avais commentée. Tout frémissant et confus, j'étais. Et heureux.

    Pour en savoir plus, parmi les publications consacrées à ce peintre, je ne saurais trop vous conseiller la lecture de cet ouvrage, réalisé par Thoba's éditions, sous l'impulsion de deux amis dont je parlerais forcément un jour ici.

  • La ballade de Narayama

     de Shoei Imamura – 1983.

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    Difficile de parler de ce film terrible. Dans le Japon du XVIIè, un village isolé au fond de la montagne survit. La vieille Orin est honteuse d’elle-même : à 69 ans, dans ce monde impitoyable, elle devrait être morte. Mais elle est en pleine santé, elle a toutes ses dents, et elle est une bouche à nourrir. Elle exige de son fils d’appliquer la tradition : l’emmener sur la montagne sacrée et l’abandonner là aux corbeaux. C’est la loi, elle entend bien que son fils ne se dérobera pas, contrairement à son mari, incapable de sacrifier sa propre mère de cette façon, et préférant fuir le village à jamais.

    Le premier personnage du film, c’est la nature. Elle est omniprésente, violente, dévorante, sans pitié pour les faibles. Elle dépasse les conceptions humaines, supporte avec indifférence l’existence des villageois, mais ne leur accorde rien. Toute nourriture doit lui être arrachée. Et les paysans crèvent de faim, l’hiver est une hantise permanente. On survit dans la peur du manque, il n’est pas rare de découvrir un cadavre de bébé au bord de la rivière, on enterre vivantes les familles de voleurs de nourriture, on sacrifie les vieux inutiles. A ce niveau de misère, que sont les valeurs morales ? On copule avec les bêtes quand le besoin est trop fort, on fait le deuil de sa petite amie le lendemain de sa mort atroce, on tue son père désobéissant. La vieille Orin casse ses dents sur une pierre pour ne pas paraître trop jeune, avançant ainsi sa propre mort. Pendant ce temps, les animaux meurent, se dévorent et s’accouplent, avec autant de conscience.

    Qu’est-ce qui distingue l’homme de l’animal ? La morale ? Ici, elle est inversée : il est juste de tuer les bouches inutiles. La faim est l’unique nécessité sociale. La morale s’est adaptée aux besoins barbares de la survie. Dans cette sauvagerie, cette débauche révulsive et désespérante, engluée dans une photographie anti-esthétique, le sacrifice consenti d’Orin, enfin, élève la condition humaine au-dessus du sordide. Le seul geste de tendresse est cette main du fils posée sur sa joue, furtivement. La seule belle image du film est celle de la vieille femme, assise parmi les corbeaux, au milieu d’un paysage couvert de neige. Un linceul immaculé, une rédemption pour les âmes humaines, affamées d’une tendresse que la vie leur refuse.

  • Le quai des brumes

    Carné-Prévert.

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     Il y a des classiques intouchables. Des films tellement tellement, que toute critique est paralysée d'avance. C'est pénible. "Le quai des brumes" (pourquoi "le" ? s'interrogeait encore, vieillissant, Carné), est représentatif de ce que l'on a pu qualifier, par amour des étiquettes, de réalisme poétique. Un des films français les plus connus à l'étranger.

    Des mêmes auteurs, j'avais adoré "les enfants du paradis" et "les portes de la nuit", plus récent, et moyennement apprécié "les visiteurs du soir". Mais jamais vu "le quai des brumes". Je l'ai donc découvert récemment, lors d'une soirée-conférence. Appris plein d'anecdotes sur le tournage (la brume qui donne la chiasse, par exemple, les baffes de Gabin à Brasseur, très réalistes parce que les deux avaient un petit contentieux, nommé Morgan, etc.), réfléchi grâce à Paul Jeunet sur la validité de ce concept abusif qu'est le "réalisme poétique". Bref. Sur la théorie, j'étais conquis, ravi, pressé de découvrir ce grand film. Et voilà : Tatain ! Ze film. Au bout de dix minutes. Tout compris, tout vu, de l'intrigue et de son dénouement. Les personnages épais comme des bons d'alimentation, les bons mots plein de bon sens franchouillard et de désespoir poétique comme on en pratique sous forme de gravures sur les tables décole. Le mélo ridicule, le scénario médiocre, médiocre, médiocre... Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? On sauve Michel Simon ? Qui fait ce qu'il peut dans un rôle de salaud taillé pour lui. Et Gabin râle des "chiennes de vie" en avançant la mâchoire. Désolé les fans, cinéphiles aveuglés d'amour, mais "Le quai des brumes", ça vaut pas tripette.

    Si j'ai le courage, je vous conterai ma passion pour "Quai des orfèvres", "la kermesse héroïque", "Le voleur de bicyclette", et d'autres, et d'autres... tellement plus originaux. Je me demande si Prévert n'est pas un peu beaucoup surestimé.

  • Des nouvelles de l'Autre

     

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    Christian est au Liban en ce moment, où son programme de rencontres avec des personnalités politiques est quelque peu malmené par les tensions actuelles. En attendant, comme si le destin voulait nous obliger à garder le contact avec lui, par delà terre et mer, la revue "Chasseur d'images" N° 290 publie un dossier complet sur son reportage précédent au Kosovo, "l'inconnue européenne". Grandes double pages couleurs, interview de l'auteur, contexte... 12 pages, carrément ! Comment dire ? On est fiers de lui, nous, ses potes.

  • Vidéo Club (1)

     Tandis que je choisis une vidéo, j’écoute la conversation entre un client et le commerçant.

    Le client : « Et… Die Hard 3, c’est bien ? »

    Le vendeur : « Ah oui oui, c’est très bien. »

    Le client : « Et Bad boy’s, c’est bien, ça ? »

    Le vendeur : « Oui, bien, bon film. »

    (Je souris, je me dis que de toute façon, le vendeur trouve forcément tous ses films excellents),

    mais le client poursuit son enquête : « Et Vercingétorix de Lambert là, c’est bien ? »

    Et le vendeur, dans un élan : « Ah non, non non. C’est nul. »

    Mon sourire s’élargit. Il y a donc une déontologie du vendeur de vidéo club. Mais il doit falloir faire fort, quand même, pour rebuter son sens critique.

  • Vertigineux

    Dali aimait raconter cette histoire. On y retrouve sa fascination pour l’argent (qui lui valut de la part de Breton le surnom-anagramme de « Avida Dollars ») et pour la monarchie.

    L’empereur Charles Quint est en visite en Espagne. Un Don doit le recevoir. Il prévoit de faire les choses en grand, en très grand. Il parle d’une de ses idées à un ami. « Tu sais, en hommage à mon impérial invité, je fais paver toute la cour d’honneur de mon palais avec des pièces d’or à son effigie ! » Son ami est soudain pris de frayeur : « Mais c’est un cas de lèse-majesté ! Tu vas obliger l’empereur à marcher sur son visage ? » Le Don sourit « Non non, j’y ai pensé : les pièces d’or… Je les fais mettre sur la tranche. »

  • HOMME 2/2

    Grecs et latins ont puisé dans le Ghiom indo-européen (terre), leur khtôn et homo (voir la note d'hier). La logique inverse est possible : le Wiro indo-européen qui désigne l’homme en tant que principe masculin, a abouti au world anglais et au welt allemand : le monde. Il reste encore un peu de l’humain wiro dans le werewolf (le loup-garou anglais), dans la virilité, la virago et même la vertu (du latin virtus, courage, force). Enfin, une autre racine : Ner, le guerrier, a donné les préfixes andro et anthro, et les prénoms André (viril) et Alexandre (qui protège les hommes).

     

  • HOMME 1/2

    L’homme s’est longtemps considéré -étant seul juge- comme l’aboutissement de la création, et les mots témoignent de cette ambition. Revenons dans le passé lointain pour dépoussiérer la racine indo-européenne Ghyom, la terre. Les Grecs y puisent le mot khtôn de même sens, qu’on retrouvera dans chtonien et autochtone. Les latins fabriquent un « homo », littéralement « né de la terre » (idem pour l’Adam hébreu, issu également du sol), dont on retrouve la facture terrienne dans l’humus et aussi, souvenons-nous en, dans l’humilité. Le genre humain, lui, est entièrement représenté, le savez-vous, quand vous dites ou écrivez « on ». Car dans « on » il y a l’ « homme ». Un concept à utiliser avec plus de circonspection, désormais.

  • M. Martin

    Il s’appelle disons, M. Martin. Il a 70 ans. Il est hébergé depuis des mois dans ce foyer pour personnes sans abris où je fais un peu de bénévolat.

    Il présente bien, est très poli, s’exprime avec élégance, ne fait pas le difficile sur la cuisine. On devine qu’il a eu une autre histoire avant d’atterrir ici. Et en effet. M. Martin fut un garagiste en vue, toujours au turbin, avenant et soigneux. Quand il n’était pas le nez dans le moteur, il roulait en Mercedes. Les affaires marchaient bien. Son divorce a d'abord sérieusement entamé le bas de laine. Ensuite, lui qui ne s’était jamais occupé de ses comptes, a découvert qu’il n’avait jamais cotisé une retraite convenable. Il avait une belle maison, mais impossible d’assumer le coût de l’entretien et du chauffage, alors le petit bonhomme a investi le garage attenant et a tenté d’y survivre jusqu'à ce que le froid l'expulse. A côté, la belle maison devient un squat. « M. Martin, pourquoi vous ne retournez pas dans votre maison ? » « Mais c’est qu’il y a dedans des gars qui ont des couteaux grands comme ça ! » (il illustre en écartant ses mains de trente centimètres). Que se passe-t-il, pourquoi ne vend-il pas cette maison, située dans un terrain convoité pour sa situation ? En tout cas, il est hébergé ici depuis longtemps, et on le voit prendre petit à petit la voussure d'échine qui est le stigmate des délaissés.

  • Distributeur de billets (1)

    J’entre dans le sas d’une banque pour retirer de l’argent. Sur la borne à côté, une vieille dame s’énerve : « Aaahh, ça marche jamais ces machins ! » Je me tourne vers elle. Elle me prend à témoin : «  Regardez, je fais pourtant bien comme ils disent : je tape mon code : 1 – 1 (elle tape d’un doigt énergique en répétant les chiffres avec force) 3 – 7 ! » Elle observe le résultat. Nouvelle exclamation de dépit. « Raah c’est pas vrai. Pourtant, c’est bien mon code, bon sang (elle recommence) Un – Un - Trois – Sept ! Aaahh » Bon, J’explique à la dame : « Vous ne devriez pas insister, le distributeur va avaler votre carte. Et puis, ce n’est pas prudent de donner votre numéro comme ça. N’importe qui peut écouter… » Elle me regarde, soudain soupçonneuse. Je viens de passer du côté des « n’importe qui ». Et je la vois retirer len-te-ment sa carte, la glisser dans son sac sans me quitter des yeux, et sortir du sas comme si j’allais lui sauter dessus. C’est drôle, je devrais hausser les épaules ou sourire, mais je me sens vexé. Oui. Et merde.

  • Tes vingt ans cabossés

    Elle s’appelle disons, Sandra. Elle n’a pas 20 ans. Elle revient voir, en starlette, l’équipe des permanents de ce foyer pour personnes sans abris où je fais un peu de bénévolat.

    Sandra a été pensionnaire dans le foyer pendant plusieurs mois, il y a quelque temps. Depuis, la structure qui s’occupe d’elle l’a lancée sur une énième piste de formation professionnelle. Elle loge dans un autre foyer, mais pour jeunes travailleurs, celui-là. Dans l’équipe de l’association personne ne se fait d’illusion : comme les autres formations, celle-ci (coiffeuse, cuisinière ou je ne sais quoi), va motiver la gamine pendant 3 semaines et puis basta. Sandra, comme d’hab’, va se lasser (se lever le matin, être propre, travailler, obéir…), va s’enticher d’un garçon, et se barrer avec. Pour mieux revenir dans le giron du foyer, cabossée et paumée. Chaque fois la même histoire.

    Sandra entre donc dans le foyer, fait la bise à tous les permanents, les éducateurs, les bénévoles… Elle se pense très sexy. Mais sa jeune beauté est déjà vulgaire, ses gestes sont sans grâce et son regard voudrait être hautain. En faisant la bise à un de ses éducateurs préférés, elle lui glisse un mot à l’oreille. Mais j’ai entendu. « Je suis enceinte ». L’éducateur fait : « Tu plaisantes ? » Et il me raconte, tandis que Sandra minaude au milieu des autres. « C’est la troisième fois cette année. J’arrive pas à suivre. » Je crois que mes sourcils forment un arc élevé au dessus de mes paupières. Il poursuit : « Elle se maque avec les plus cons, les grandes gueules, les violents. Elle couche, sans protection bien sûr, se fait tabasser… Et recommence. C’est à désespérer. »  Sandra revient vers nous, balance une vanne et s’éloigne. L’éducateur lui lance : « Et inutile de tortiller des fesses, ça sert  à rien. » Elle se retourne vers nous, je capte son regard au passage. Elle m’adresse un écoeurant sourire de séduction. J’ai la nausée. 20 ans. Je pense à ma propre fille. Ma petite à moi, elle est préservée, elle ne connaîtra jamais cette merde. Jamais. Impossible.