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kronix - Page 35

  • 3170

    La main dans le sac. Violette Leduc. Éditions du Chemin de Fer.

    Quand Violette Leduc propose Ravages, son récit autobiographique, à Gallimard, le comité lui demande de supprimer toute la première partie, à cause de l' « obscénité énorme et précise » du texte (histoire d'amour entre deux jeunes étudiantes). La suppression de cette partie essentielle, censure que l'auteur considère comme un assassinat, entraîne celle d'un épisode fondateur : le souvenir d'un premier émoi érotique, quand sa professeure, Mademoiselle Godfroy, demande à Thérèse (le vrai prénom de Violette), d'aller chercher son sac à main dans la bibliothèque des professeurs.
    Les Éditions du Chemin de Fer rendent justice à l'auteure en offrant au public ce texte inédit. Ajoutant à cette initiative la merveilleuse idée (et l'exigence), de restituer trois versions de ce texte. Je vous propose d'écouter un passage choisi au mitan de la première version, la plus complète. Ravages est paru en 1955.





     

    La main dans le sac. Violette Leduc. Éditions du Chemin de Fer, 2014. 80 pages. 13 €

  • Critique de "La vie volée de Martin Sourire"

    "Ni roman historique ni moins encore roman en costumes, son livre explore magistralement ce temps d'exacerbation des différences de classes et de prises de conscience."
    "Un formidable esprit dialectique fonde la singularité de ce roman, véritable leçon de lecture historique"

    Jean-Claude Lebrun s'exprime sur "La vie volée de Martin Sourire" et le mien (de sourire) s'élargit à la limite du possible. C'est à lire dans "L'Humanité" de ce jeudi 9 mars.

  • Conte horrifique

    C'était une tessiture aigre, haute, avec un accent russe caricatural. Il venait de s'enregistrer et la voix que rendait l'appareil n'était pas la sienne. Il recommença, en surveillant son élocution et son timbre, et écouta la nouvelle prise. S'éleva alors une diatribe véhémente, un discours de colère mitraillé par des hurlements inarticulés. Pris de panique, il s'en fut trouver sa femme. Quand il s'adressa à elle, elle tenta de le calmer avec une belle voix de baryton à l'accent italien qu'il ne lui connaissait pas.

  • 3167

    Le jour neuf traîne de vieux nuages incontinents qui s'oublient au dessus de nos têtes.

  • 3166

    Aux éditions Le Réalgar, il y a la collection L'Orpiment, dirigée par Lionel Bourg. L'un des derniers titres parus, fin 2016, est Tectoniques d'Antoine Choplin. Le très joli recueil est illustré par des dessins de Corinne Penin.

    Lecture d'un court extrait, donc.


     

    Tectoniques. Antoine Choplin, éditions Le Réalgar. 80 pages. 14 €

  • 3165

    Une idée piquée par ailleurs, sur le net. Plutôt que de m'autoriser à donner mon avis si peu argumenté et instruit à propos des textes poétiques que je lis, je vais désormais vous proposer dans de tels cas des lectures d'extrait(s). Ici, un des textes de Christian Degoutte, choisi (très arbitrairement) dans son dernier recueil : Ghost Notes. Ces « notes fantômes » sont une série d'images, des instantanés écrits comme on photographie, depuis une terrasse, une rue, un parvis, un belvédère, une route. Des moments souvent traversés de lumière, toujours en état de grâce. En note, justement, à la fin du recueil, l'auteur cite le Petit précis de clarinette basse de Michel Pellegrino (Christian Degoutte est clarinettiste, au passage), pour définir ce que sont en musique, ces Ghost Notes : des notes « à peine audibles » qui « contribuent énormément à l'esprit swing. Elles se réalisent en posant très légèrement la langue sur l'anche le temps de la note, de telle façon que l'on entende imperceptiblement sa résonance dans le tube de l'instrument. » Cette subtilité d'impression caractérise en effet chaque court texte de ce recueil.
    Je vous propose d'écouter, donc, un de ces jolis instantanés. Ici, c'est On aurait dit Eugenio Montale.


    Je n'ai pas demandé son autorisation à l'auteur, mais je crois qu'il ne m'en voudra pas.

    Ghost Notes est paru en décembre 2016 chez Potentille : 8 allée Marcel Paul ; 58640, Varennes-Vauzelles. 40 pages. 8 €

  • 3164

    Quand on observe un lamantin, objectivement, on a du mal à comprendre comment des marins ont pu prendre ces outres grises à nageoires, au mufle patatoïde et velu, pour des sirènes. Ou bien faut-il croire à une autre légende : la consommation de rhum et le manque de femmes à bord des voiliers au long cours.

  • 3163

    Ce que je retiens des Évangiles, c'est qu'à une époque on pouvait se balader pieds nus en disant qu'on était le fils de Dieu, sans risquer l'asile.

  • 3162

    Le 28 février au soir, à Romorantin, plus de quarante personnes s'étaient déplacées pour découvrir mon travail. C’est beaucoup, pour un auteur inconnu et pour une ville de 15000 habitants (19000 ! corrige l'adjointe à la culture, avant que d'autres habitants me confirment la baisse de la population suite au départ de l'usine Matra. Wikipédia, que j'appelle en juge de paix, compte 17459 en regroupant Romorantin et Lanthenay. Restons-en là), et l'on doit cette sorte de succès à l'entregent de François Frapier, comédien réputé et célèbre figure locale, et au travail de fond de l'équipe de la bibliothèque conduite par Guillaume Georges, son directeur (Guillaume étant le prénom). Découverte opérée par la lecture d'une dizaine d'extraits, choisis principalement dans les romans. Troublant, d'écouter la voix de François prononcer la monodie sordide du « Baiser de la Nourrice » ou les anathèmes du « Psychopompe ». Textes revenus de ces lointains (il y a 8 ans seulement) où j'écrivais sans savoir que je serai publié un jour. Ente chaque, j'ai pu situer le contexte, décrire  l'objectif, raconter les aléas de l'écriture de ces romans.
    Je ne viens plus sur Kronix relater les rencontres en médiathèque ou librairie. Non que cela m’indiffère ou m'ennuie, mais elles commencent à être nombreuses et décrire chacune serait redondant, tout de même. Ici, il s'agissait pour les organisateurs et pour François, qui fut à l'origine du projet, de tenter de dessiner les contours de mon univers, de mes thèmes, de jeter des passerelles entre mes livres. C'était inédit, c'est marquant pour moi. Qu'on ait pu s'adonner à cet exercice, faire l'effort de se plonger dans ma production romanesque, est une grande source d'émotion.
    Je tenais par ce court rappel à remercier ceux qui ont mis en place de rendez-vous. Au passage, comment dire mon admiration pour Guillaume, qui avait lu tous mes livres (hors Les Nefs, par manque de temps, ce que je conçois aisément) et en parlait savamment ? Avec ce petit mot, au moins. Et puis, il y a les promesses d'autres invitations à « Romo ». Et la perspective d'un nouveau projet avec François. De l'écriture théâtrale cette fois. Mais c’est une autre histoire.

  • 3161

    « Mais où voulez-vous en venir, à la fin ? » et en effet, il réalisa que depuis un quart d'heure qu'il parlait à son patron, il avait évoqué ses vacances, les forfaits de ski, les bouchons au retour, les études de sa soeur, les probabilités d'un prochain voyage sur la lune, la traduction des manuscrits de Qumran, la recette du kinoa aux épices, le dernier Sollers, mais toujours rien sur la raison de son irruption dans le bureau directorial de ce fabricant de pneus. Quelque chose le retenait de révéler sa commande ferme de soixante-mille tonnes de raisins secs, petite erreur due à sa distraction naturelle, qu'il avouerait bien volontiers d'ailleurs si par extraordinaire on lui demandait des comptes.

  • 3160

    Une grande première pour moi. A l'initiative de François Frapier (qui joua excellemment Dédale dans la pièce Pasiphaé), la médiathèque de Romorantin-Lanthenay organise une lecture d'extraits de mes textes. François lira des passages de :

    •Le Baiser de la Nourrice. Jean-Pierre Huguet, 2008
    •Le Psychopompe. Jean-Pierre Huguet, 2010
    •J’habitais Roanne. Thoba’s, 2012
    •Mausolées. Mnémos, 2013
    •Lucifer Elégie. Sang d’encre, 2014
    •L’Affaire des vivants. Phébus, 2014
    •Les Nefs de Pangée. Mnémos, 2015
    •La Vie volée de Martin Sourire. Phébus, 2017

    Attention, la lecture n'a pas lieu dans la médiathèque mais dans le très bel auditorium de la Fabrique Normant (2, Avenue François Mitterrand).

    Comme toute première, c'est intimidant et enthousiasmant. C'est un superbe cadeau. J'espère que c'est enregistré. Pour ma part, j'interviendrai entre deux lectures pour situer le contexte, évoquer certains aspects. Bref, je serai là, même si la seule voix de François et sa qualité de jeu bien connue sont une raison suffisante pour assister à cette représentation. C'est demain, à 18h30. François, dont "Romo" est le fief aimé, m'assure qu'il y aura du monde. Je vous raconterai.

    Les détails, à suivre, ICI.

  • 3159

    Le sac poubelle fait des prouesses pour éviter les voitures. Les automobilistes tentent de l'écraser, mais c’est un virtuose de l'esquive, il s'échappe in extremis, virevolte et s'envole dans un looping. Le voici à nouveau sautillant sur le bitume, provoquant les véhicules qui rugissent autour de lui. Hop, une nouvelle pirouette, on sent qu'il ricane quand soudain, une bête et impassible glissière de sécurité le prend dans ses filets et le maintient au sol. Piégé. L'autoroute, c'est la jungle.

  • 3158

    Tsilla s'effondre, ses épaules se voûtent, sa tête pend sur sa poitrine, elle s'étrécit et s'amincit davantage à chaque minute, vidée exsangue ainsi que l'avait énoncé son cauchemar, tu te souviens, et sa main est trop loin pour que je la saisisse. Impuissance révoltante. Le futur est une vieille idée qui unissait nos cœurs. Ce que nous avons perdu, ma sœur, mon amie, ma tendresse, mon ennemie, ma potence et mon berceau de bras, ce que nous avons perdu n'a pas de nom. La bouche de Tsilla que je ne vois plus, bée sans haleine, ente ses dents coulent des insultes adressées aux leurres du monde. Quelles promesses ont été tenues me dit-elle, qui m'a offert ce cadeau dérisoire de la vie ?

     

    Extrait de"Le radical Hennelier". Écriture en cours.

  • 3157

    Nous sommes tout de même une majorité à ne pas vouloir Marine Le Pen, non ? Il n'y a pas de fatalité, alors.

    (Ce matin, j'essaye de me rassurer)

  • 3156

    Le choix de mon éditeur, concernant La vie volée de Martin Sourire, a été de concentrer la communication du livre sur ses aspects historiques. C'est un risque, considérant que, malgré mes sincères efforts, les historiens pourraient relever de probables erreurs dans mon travail. Cependant, il arrive que le risque paye. Ainsi, cet article du magazine Historia, pour le mois de mars. 3/4 de page. Et on me dit que la chronique serait accompagnée d'un extrait du roman. Ma foi, que demande le peuple, (à part la Révolution) ?

    HISTORIA-MARS 17-chavassieux.jpeg

  • 3155

    Cette note a été supprimée. Sa version remaniée sera publiée par les éditions "Le petit moulin" sous le titre "étrangères" en 2018. Merci de votre compréhension.

  • 3154

    La patience a des limites. Je parle de la fleur.

     

    (c'était un billet du lundi soir)

  • 3153

    Le projet "Merveilleux Flaubert" s'étoffe. Les deux tomes prévus initialement (soit : rééditions luxueuses de Salammbô et de Voyages en Orient), seront enrichis d'une post-face de Frédéric Weil et... d'une (longue) préface de ma pomme ! Je suis très heureux et flatté (ne le cachons pas), de cette décision des éditeurs. Frédéric m'avait juste demandé un texte sur ma passion bien connue du Roman carthaginois du grand Gustave. J'y suis allé un peu fort, sans doute. Enfin, j'ai tenté d'amorcer quelques pistes originales (je crois), et donc, me voici catapulté préfacier de Salammbô, ça alors ! j'en suis tout retourné. N'hésitez pas à partager, et à participer à ce beau projet. Si le nombre de souscripteurs dépasse les 30, un nouveau volume s'ajoutera aux deux précédents : La Légende de Saint-Julien L'Hospitalier. L'un des Trois contes. Récit puissant, émouvant, dont le finale vous hante longtemps (et là, rassurez-vous, je n'ai pas fait de préface)

  • 3152

    Prendre des messies pour du long terme.

  • 3151

    Aujourd'hui, le Martin Sourire's Tour se rend à Charlieu, à la libraire "Le Carnet à Spirales". Amis qui vivez dans les parages, n'hésitez pas (l'entrée est libre "et curieuse" dit l'affiche, et personne ne vous obligera à acheter un livre), surtout si vous ne connaissez pas encore cette superbe librairie.

    Affiche-CArnet-18-02-2017.jpg