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choses vues - Page 31

  • Géniteurs de génies

    Je songe à tous ces couples qui, dans les années 90, payèrent pour que leurs enfants soient issus d'un sperme de prix Nobel. Les enfants ont aujourd'hui 20 ans, soumis à une pression insupportable ils ont sombré dans l'alcoolisme, se sont suicidés ou ont assassiné leurs parents imbéciles.

  • Drug'story

    Il y a certainement un rapport entre le fait que la France est le pays qui compte le plus d'athées et le fait qu'il est le plus pessimiste, ainsi que celui qui consomme le plus de médicaments. C'est que, le peuple, sans son opium...

  • Chut !

    Les seuls secrets que nous avons l'un pour l'autre : la cachette de nos cadeaux de Noël.

  • Bonne résolution

    J'avais formidablement envie de prouver à cet ami que les « miracles du Coran » (prémonition de la rotondité de la terre et du big bang, « racines » des montagnes, etc.) sont une vaste fumisterie. Je craignais d'avoir à beaucoup chercher, à me documenter longuement, mais finalement les démonstrations contradictoires sont tellement bon enfant que ça a été vite fait. Sauf que, soudain, une grande lassitude m'a gagné. A quoi bon ? Qu'il se démène avec ce fardeau que toutes mes explications ne lui ôteront pas, parce qu'il est passé au-delà du rationnel. Alors, j'ai replongé dans les derniers articles scientifiques, où l'on décrit la chasse au boson de Higgs, tandis que mon ami est persuadé que l'eau de mer et l'eau douce ne se mélangent pas.

  • Assistés

    Ma douce et moi sommes l'incarnation de la bienveillance que nous espérons de nos élites. Je m'explique : notre goût pour l'assistanat se manifeste jusque dans l'entretien de nos chats, absolument improductifs. Comment expliquer autrement que nous ne nous agacions pas de les voir, couchés mollement, regardant passer une souris à protée de griffes, sans qu'ils bougent une oreille ?

  • Paradoxe (un de plus)

    On se souviendra peut-être de cette période de récession et d'urgence de l'économie d'énergie comme de celle où les magasins, pour Noël, restaient grand ouverts sur la rue, distribuant le chauffage au ciel froid d'hiver, et où les particuliers, autrement si sourcilleux sur le respect des normes environnementales, déployaient des théories de loupiotes sur leur toit et autour de leurs fenêtres.

  • Miss Univers

    J'ai rencontré miss lentilles 2011 à Débats-Rivière-d'Orpra (Loire, 147 habitants). Et bien, elle n'est pas du tout comme on dit. Très sympa, très simple. A aucun moment n'a cherché à me faire ressentir une quelconque supériorité. Tout ce qu'on pourrait éventuellement lui reprocher c'est peut-être un petit manque de lucidité, une tendance à la rêverie, mais alors à peine.

  • La mauvaise réputation

    Je suis cloué au lit, fiévreux, assommé, emmitouflé dans les couvertures, assoupi en regardant la cassette que ma fille m'a prêté, avec sur la table de chevet des livres achetés récemment par souci d'objectivité. Mais je sursaute : imaginons que je meure là, soudain. Et on me retrouverait, tout habillé dans mon lit, calanché devant Kung-Fu Panda 2, avec un Musso et un Lévy à portée de main !

  • C'est pour quand ?

    Les aléas de l'édition donnent une image opposée de celle que nos lecteurs se font. Des auteurs de mon niveau (je veux dire : confidentiels), s'entendent souvent demander : « Alors, le prochain est pour quand ? » Mais c'est que cela ne dépend pas de nous, mon brave monsieur, ma bonne dame ! Nous ne faisons que produire des textes, les plus travaillés, les mieux construits, les plus pertinents possibles. Mais au-delà de cette limite, tout nous échappe. Il faut qu'un éditeur veuille bien publier les manifestations de notre égocentrisme, et prenne le risque financier qui va avec (même si, pour les auteurs auxquels je pense, et que je rejoints par la pensée, le risque n'est pas grand). Et là, aujourd'hui, rien n'est gagné. La preuve : En septembre, après treize mois de travail, je rendais le manuscrit de « J'habitais Roanne », à l'éditeur à qui je le destinais et qui le voualis. L'éditeur en question dut se désengager, pour cause de contentieux avec un autre éditeur chez qui il est aussi directeur de collection, tout cela est assez complexe. En tout cas je me retrouvais avec ma bizarre étude autobiographico-littérairo-géographico-érudite de ma ville sur les bras. J'en étais à me dire que, finalement, c'était peut-être aussi bien ainsi. Après tout, personne n'attend ou ne désire un travail de cette nature. Et puis, c'est un livre qui renferme un peu de ma honte, aussi. Cette dimension si nécessaire à la qualité de l'écriture. Alors, conserver les souvenirs, les failles, les faiblesses et les élans dans un tiroir, après tout... Et puis, j'ai osé le proposer tout de même à un éditeur qui fait depuis des années un beau travail au niveau local, et dont la réputation dépasse le petit royaume où nous sommes confinés. J'étais convaincu que ce texte était trop hors-norme, trop singulier pour trouver si vite un nouvel éditeur. Ce qui semblait l'évidence pour ma douce s'est réalisé la semaine dernière.
    Je peux annoncer aujourd'hui que ce livre sortira en mai-juin 2012. Je vais en profiter pour enrichir le propos, nourrir l'un des chapitres qui me pose problème depuis le début. Tel que je vous adresse cette nouvelle, là, vous me verriez heureux mais aussi stupéfait. Enfin, c'est ainsi. Maintenant, beaucoup parmi ceux qui savent me confient que c'est mieux ainsi. Je réalise que c'est vrai. « J'habitais Roanne » aura une vraie chance auprès du public, avec ce nouvel éditeur (j'en dirai plus l'an prochain). Il y a quelques jours, j'ai rencontré celui à qui ce livre était initialement destiné. Il ne m'a pas demandé si j'avais pu trouver une solution. Aucun regret, donc.

  • Retraite

    Entendu Serge Rezvani déclarer que, vu la politique vomitive qui salissait la vie, il préférait se retirer dans sa campagne (avec Marie-José) et se tenir à l'écart de tout ça. Attitude d'écrivain ou de lâche ? Ou de sage...

  • Allez, viens

    On peut comprendre les bienfaits de la compagnie des chiens sur le mental de leurs maîtres. Regardez quelle fête fait ce dogue quand on l'emmène pisser. Maintenant, essayez de faire la même chose avec un banquier. Par exemple.

  • Bête à Bon Dieu

    La coccinelle se fout complètement que vous lui caressiez la carapace.

  • Microbe N°68+1

    Microbe_68etUn.jpgMicrobe existe sans subside institutionnel depuis plus de dix ans grâce à ses créateurs : Eric Dejaeger et Paul Guiot. Vaillant amibe sur papier que le corps assimile sans autre effet secondaire qu'un surcroît de vitalité et d'enthousiasme. Le dernier numéro de la minuscule revue belge a été concoctée par Marc Bonetto. Le garçon a exercé sa curiosité sur la planète web pour glaner les textes courts et percutants qui font la réputation de la revue. Il m'a fait le bonheur de choisir plusieurs phrases venues de Kronix, et je suis en bonne compagnie, lisez plutôt le sommaire de cet « opus névrotique » :


    « Pas de filouxeras, d'escroquants nazillards, de traficoteurs d'âmes, d'orfèvres en matières fécales, d'oncles désincarnés d'Amérique au sommaire de ca numéro 68 (+1), mais vous découvrirez les textes de Pierre Anselmet, Armand le Poête, Fernand Chocapic, Eric Dejaeger, Patrick Frégonara, Cathy Garcia, Carmelo Marchetta, Virignie Holaind, Hervé Merlot, Véra Mund, Emmanuel Régniez, Maria Semarre, Marlène Tissot & Thomas Vinau, Jac-Zap(?). » Ainsi que des photos de Corine Leridon.

    Tout ça dans ce format 10X15, avouez...

    L'abonnement pour 10 microbes est de 10 euros ; pour 15 : 17 euros.
    Renseignements : http://courttoujours.hautetfort.com

  • Martyr

    Je retrouve ce type que je connais (une sorte de cube de muscles sur pattes, très macho, fanfaron et leste, absolument inculte),  à un vernissage au musée, à un concert de viole de gambe, à une conférence sur l'avenir du livre. La cause de ce soudain appétit pour les choses de l'esprit ? Le pauvre fait la cour à une charmante secrétaire qui se pique de culture. De le voir débarquer au milieu d'un cercle de lettrés ou s'espérant tels, agrippé à sa conquête comme à une bouée, ça me fait de la peine. Je m'imagine draguant une pom-pom girl et contraint, à cause de cet égarement, de fréquenter les troisièmes mi-temps et les gradins en béton en hurlant des insultes et je mesure mieux vers quel sacrifice l'amour a entraîné l'infortuné. Je crois que je n'en serai pas capable. Il n'y a qu'un macho pur et dur pour être aussi soumis à sa chérie.

  • Privée des sens

    Quand la jeune intervenante entrait dans la pièce où se réunissaient les détenues, elles l'entouraient d'abord quelques minutes, pour s'enivrer de l'odeur des parfums auxquelles elles n'avaient pas droit.

  • Héros

    Il s'élève, s'élève, les passants rapetissent. Sa tête déjà tutoie le ciel. L'aventure commence ! et puis l'électricien stoppe l'engin pour réparer les fils.

  • Mille pattes

    Mais franchement, le nombre de pattes des insectes est invraisemblable, non ? On voit bien ces pauvres bêtes, maudites par leur Créateur, ne savoir que faire de tous ces appendices !

  • Réflexion des flaques

    Nos rues, nos places, que notre distraction nous fait croire planes comme des marbres, mais dont la pluie dénonce soudain les enfoncements, les dépressions, l'âge, par l'accumulation de grandes flaques sombres dans la nuit. Ces larges taches agitées de néons où se peut lire l'annonce de la défaite inéluctable des goudrons et des pavés. Le naufrage de nos illusions.

  • So british

    Ce pub, si impeccablement british : bois patinés, objets victoriens distribués intelligemment, lampes magnifiquement old fashion, fauteuils club... On peut y croire, tant le décor est soigné. Mais il y a le manque de rigueur de la figuration. Client qui entre en lançant un « bonsoir » clairement roannais, secrétaire heureuse d'avoir fini sa semaine, commerçant qui drague sa vendeuse et serveurs du cru, fatigués d'avance de demander : « Qu'est-ce que je vous sers ? » pour s'entendre répondre : « Les couilles, mais pas trop fort », ce qui ne leur arrache plus qu'une moue blessée.

  • La routine

    « Des images d'une rare violence » s'émeut le commentateur. Mais ce mois-ci, nous avons déjà eu droit à un attentat à la bombe, une décapitation et un incendie meurtrier. La rareté devient discutable.