rencontres avec des gens biens - Page 22
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En (très) bonne compagnie
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La chasse
Bon allez, ce soir, pour des raisons que j'expliquerai un jour, je vous mets juste cette vidéo en ligne. Mon cher Abdel, respect.
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Critique de Mausolées
Je trouve celle-ci particulièrement soignée et riche. C'est sur YOZONE, par un nommé Hilaire Alrune.
Permettez-moi de citer le dernier paragraphe, qui me fait plaisir et fait écho au pari de mon éditeur :
"Une réussite manifeste pour un auteur à la prose exigeante, et une belle publication pour les éditions Mnémos qui avec « Mausolées » ont le courage de sortir des sentiers battus pour proposer au lecteur un de ces romans qui ne s’oublient pas sitôt la dernière page tournée, et qui, tête haute – ils ne sont pas si nombreux – sont capables de venir s’inscrire à la fois dans le registre de la littérature dite de genre et dans celui de la littérature générale."
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Que je vous dise
Hier, vendredi, j'ai donné par téléphone à Agathe, la très gentille et patiente et sympathique assistante du directeur d'édition, les ultimes corrections de « L'Affaire des vivants ». Corrections orthographiques (très peu, j'avais bien travaillé) et typo (beaucoup, à cause d'un parti-pris assez inédit de code particulier pour les dialogues). Voilà. Bouclé, terminé. La prochaine étape, c’est l'impression. Puis les services de presse.
Un quart d'heure après ce long échange téléphonique, j'écrivais à Agathe pour lui demander d'apporter deux petites et ultimes corrections. J'avais eu le malheur de relire les deux premières pages.
Il faut savoir lâcher son bébé. C'est difficile. -
ALIROULU 2-E3
Un lecteur anonyme évoque "Chronique d'hiver" de Paul Auster. C'est le dernier ALIROULU.
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Critique de Mausolées
Une nouvelle critique de Mausolées, sur Bifrost, par un nommé Eric Gentile. Très bien, bien écrite, donnant quelques clés malignes sur les enjeux.
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Contact
Ta peau sur moi subsiste
Ma peau découverte
Sait ton goût
ton odeur -
Bel endroit pour une rencontre
J'aurais pu, toute honte bue, me contenter de vous renvoyer au billet d'hier qui liait celui de Laurent Cachard sur son blog (excellent, où tout est dit et notamment que mes livres « parlent principalement d’écriture, et réécrivent la vie telle qu’elle devrait être », pertinence d'analyse qui me touche, en plein cœur), mais tout de même, j'aurais quelque remords. Je veux au moins rendre hommage ici à l'équipe de la bibliothèque de Fleury-la-Montagne. Bibliothèque toute neuve, animée par des bénévoles actives depuis longtemps (on n'arrache pas la construction d'une bibliothèque dans un village de 700 habitants en agitant seulement l'oriflamme de la culture, il faut se battre sur le long terme, prouver que « ça a un intérêt »). Enfin, j'étais en bonne compagnie et vraiment très heureux de l'invitation.
Habituellement, il s'agit pour un écrivain de parler de son dernier livre. J'estimais hier que, Mausolées étant du mois d'octobre et le prochain étant pour septembre, nous nous trouvions dans une zone de calme éditorial qui me permettait de tenter une expérience. Évoquer le parcours d'un auteur publié sur le tard, à la production encore réduite. Et puis, si les deux heures dévolues n'étaient pas écoulées, tendre la main au dessus des piles de livres apportés (de Proust à Brussolo en passant par Degoutte ou Michon) et, au hasard, dire les livres que j'aime, les raisons qui font qu'un auteur me parle. La deuxième partie a été tronquée : elle réclame une séance à elle seule. Le temps que je le réalise, je n'avais empoigné que les ouvrages les plus populaires (dont le Tarzan de Rice Burroughs, qui a permis à Laurent de faire une photo amusante). Car je dois à la littérature populaire, j'ai une dette envers elle et je voulais la saluer. Ce sont les bandes-dessinées et les récits de W.E. Jones qui m'ont donné à comprendre que les mots avaient une puissance d'évocation, qu'avec une phrase, il était possible de transporter le lecteur, de lui faire sentir et ressentir des choses. Plus tard, il m'est apparu que la narration seule m'ennuyait, mais la notion de récit a été un viatique pour la forme littéraire que j'affectionne aujourd'hui (celle des Chevillard, Meltz, Michon, Gracq ou Volodine) où, à même niveau d'exigence que ce qui est dit, se manifeste la façon de le dire.
Bien sûr, comme nous ne sommes pas loin de Roanne, un certain nombre des lectrices présentes étaient venues pour évoquer leur ressenti à la lecture de « J'habitais Roanne ». Ce qui m'a valu des marques de reconnaissance, des extraits choisis très bien lus et fort à propos, puis des échanges encore, au moment des signatures. Quand on écrit, quand on est dans le mouvement de l'écriture, on est seulement acharné à produire le meilleur livre possible. Dès sa sortie, on est en présence d'un nouveau phénomène, plus ou moins évincé pendant la période de travail : ce qu'on écrit a des conséquences. Personnellement, je n'y songe jamais assez, je crois. Je ne considère jamais l'impact et les effets d'un texte. Heureusement, jusque là, les effets sont plutôt positifs (« merci de m'avoir fait redécouvrir la Loire »), mais enfin, c'est une dimension que je n'ai pas intégrée encore. Et peut-être est-ce aussi bien, d'ailleurs. Je ne sais pas. On voit dans cette inconséquence que je suis encore un jeune écrivain, finalement.
Il fut question du vocabulaire. De la difficulté de lire mes livres à cause de la richesse de leur langue. Pour qui est-ce que j'écris, alors, puisqu'il semble que je multiplie les filtres ? Une élite ? Je m'en voudrais. Je m'en veux, tiens oui, au fait : j'aimerais que tout le monde ait l'attitude que j'ai en tant que lecteur, la gourmandise du mot nouveau. Et puis, comme j'aime la justesse, la précision du mot (un sens, un mot), j'écris à sa place celui qui doit être là et qui exclut, par sa pertinence, tous les autres. Il fallait ce mot. Il est difficile, vous ne le connaissez pas ? Et bien, je l'offre à votre avidité. Il faut savoir qu'il m'est arrivé de me voir refuser un manuscrit avec cet argument : « trop de vocabulaire ». Je suis conscient que ce peut être une limitation, mais je ne suis pas prêt à y renoncer. Il fut question aussi des sonorités (question illustrée par une lectrice intervenant très à propos, avec un extrait du début de Mausolées). J'écris aussi pour qu'un texte s'écoute. L'influence de mes premières lectures, là aussi, peut-être. En tout cas, des auteurs que j'aime. J'avais prévu d'évoquer Hugo et « La Légende des siècles » (on est vraiment dans les plaisirs coupables), mais je n'ai pas eu le temps ou plutôt pas eu le réflexe d'en parler à ce moment-là. C'est au contact du vieil Hugo et de ses poèmes monumentaux taillés à grands coups d'Alexandrins, que j'ai appris le goût de la scansion, du rythme. Il m'a fallu des années pour me débarrasser de la césure de l'hémistiche. Il me reste aujourd'hui une attention particulière à la musicalité d'un texte, dans ce que j'écris aussi bien que chez les autres. Il fut aussi question de ce que j'appelle, dans notre bibliothèque, les textes fondateurs. Bible, Coran, Kalevala, Véda, L'Iliade, et surtout Gilgamesh, puisque ce premier texte de l'humanité m'a inspiré une nouvelle qui fera bientôt mon actualité éditoriale.
Nous sommes tous, auteurs ou non, débiteurs, voleurs, héritiers d'une galaxie de passants anodins ou essentiels. Il est vain de vouloir honnêtement rendre hommage à chacun, mais il me semblait que même un court aperçu valait pour tous les autres. Il y aura cependant un hommage particulier, il se fera, dans les mêmes lieux, à celui qui vint me voir tenter l'exercice. Cette fois-ci, mathématiquement, je suis en position pour produire un compte-rendu avant qu'il ne le fasse. Mais je n'ose rien promettre -
Langue Fleury
La bibliothèque de Fleury, pour moi, c'est dix minutes. Pour Laurent Cachard, ça doit être dans les deux heures ou pas loin. Le bougre a le temps de produire un billet avant même que je réalise que je devrais peut-être tenter d'essayer de vouloir parler de la rencontre. Et en plus, c'est gracieux et pertinent. Moi, je vous le dis tout net : je ne sais pas comment il fait.
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Le 15 à 15 heures
A l'invitation de son équipe, je serai à la bibliothèque de Fleury-la-Montagne (Saône-et-Loire), ce samedi 15 mars (aujourd'hui, donc) de 15 h. à 17 h. J'y parlerai de chacun de mes livres et des auteurs que j'aime. Je suis très heureux de cette invitation : on n'a pas tous les jours la chance de se rendre dans une bibliothèque qui peut se prévaloir d'un nombre d'abonnés équivalant à un tiers de la population de sa commune.
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Chez les fleurandins
Samedi 15 mars, de 15 à 17 heures, je suis accueilli pour la première fois à la Bibliothèque de Fleury-la-Montagne. Je viendrai en voisin (je n'habite pas loin) pour évoquer mon travail. Je ne parlerai pas seulement de mon dernier roman, Mausolées, mais de mes autres livres, de certains inédits, de théâtre, de nouvelles, et de mes influences et de pas mal d’autres auteurs que je connais. C’est l’avantage d’avoir du temps et je ne peux que remercier Françoise Leroux, bénévole de l'équipe, à qui je dois cette initiative.
Petit village du département de Saône-et-Loire dans la région de Bourgogne, Fleury-la-Montagne compte 649 habitants appelés les Fleurandins (source : site de la mairie). Ce qui signifie que je vais pouvoir mettre à l'épreuve, une fois de plus, la pertinence du principe de Cachard. -
ALIROULU 2-E02
Un nouvel épisode de la deuxième saison de ALIROULU. On reste à la Médiathèque de Charlieu, cette fois. Pour parler d'un seul livre. Ici, on prend le temps de parler d'un auteur. C'est ça, ALIROULU.
On remarquera que j'en fais de moins en moins.
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A paraître
Jackie Plaetevoet, auteure et éditrice (Sang d'Encre), met la dernière main à un petit livre de sa collection Opuscules. Il s'agit de deux textes réunis en un seul recueil : « Lucifer Elégie » et « Nos futurs ». Deux textes au propos et aux tonalités très éloignés voire antagonistes quoique parents, dont la genèse et la forme semblent si différentes qu'elles paraissent issues de deux auteurs. C’est le cas, d'une certaine façon : le premier a été écrit par le quadragénaire que je fus, le second par le quinqua que je suis. Ce doit être suffisant pour créer des contours physiques autour des manières d'écrire.
La poésie actuelle se préoccupe peu des grandes figures mythologiques. La poésie actuelle n'a pas tort. Les grandes figures mythologiques m'ont cependant toujours paru proches et touchantes, tangibles comme les membres de ma famille et mes amis. Je les sollicite souvent pour bénéficier du raccourci que permet leur caractère universel. « Lucifer Élégie » est une suite de confidences de la figure de Prométhée, confondue ici avec celle de Lucifer. Parce que, étymologiquement, Lucifer (lux, ferre) est le porteur de lumière, celui qui n'admet pas la décision injuste de(s) Dieu(x) d'abandonner l'humanité à son innocence. Lucifer et Prométhée sont des philanthropes. Mais une bonne action est toujours punie. Ces confidences sont émises depuis les lieux où le grand révolté est enterré, par volonté divine. Elles font écho bien sûr, aux colères enfouies chez chacun de nous par souci de conventions sociales, mais aussi aux regrets des défunts, quand il est trop tard pour exister. Ce sont des paroles de spectres.
Ces paroles (à peu de choses près, car j'ai réécrit certains passages) ont été entendues une fois, une seule, lors d'une représentation de la pièce « Le Rire du Limule », où elles constituaient des parenthèses entre deux séquences. Il y était question de toutes les occasions de révolte et de tous les renoncements. Elles étaient restées inédites.
« Nos Futurs » est une série de variations autour de l'idée de lendemain, de futur, d'avenir, autour de la notion du temps. Un embryon de cette série de textes courts avait été initiée après une première collaboration avec Jérôme Bodon-Clair, compositeur de la musique du « Rire du Limule », justement. Tout se tient. Laissé en jachère, « Nos Futurs » a trouvé sa forme définitive grâce à l'élan donné par Sang d'Encre. Il me semblait que c'était le texte inédit le plus adapté pour accompagner « Lucifer Élégie ». Jackie a approuvé ce choix, par goût littéraire bien sûr, mais aussi parce que des passages font écho à certains aspects de sa vie.
Aujourd'hui, ces deux textes rassemblés bénéficient du travail de l'artiste Corie Bizouard, qui les a illustrés (n'ayons pas peur de parler d'illustrations, me disait-elle), prolongeant les peurs et les ténèbres, révélant des images à peine esquissées entre les lignes, maniant un certain humour parfois. Des images d'une grande intelligence et d'une grande force graphique, car nées dans la puissance de la spontanéité. Les corps y apparaissent en creux dans la texture de l'encre noire ou en surfaces pleines, contours déchirés par la sécheresse d'une brosse (et essayez de répéter dix fois très vite cette dernière partie de phrase). Plusieurs dessins ont été faits à la peinture rouge, ils apporteront des ruptures bienvenues. Corie a vraiment fait un travail de grande qualité, et c’est toujours intimidant, déstabilisant même, de se voir épauler par tant de talents. Pour cela, je dois beaucoup aux femmes, remarqué-je : Anne-Laure Héritier-Blanc (« Les chants plaintifs » édition La petite Fabrique) ; Yveline Loiseur (« Dans les plis sinueux des vieilles capitales » chez Huguet), et puis Christine Muller, et puis Catherine Chanteloube, Jackie et Corie enfin.
J'ai tellement conscience de la chance que j'ai, que tout cela me paraît illégitime. -
Ce qui nous relie
Je comprends l'agnostique, je tolère le croyant, j'admire le spirituel. Le problème, c'est le religieux. Ceux qui ont la foi devraient se défier des religions, au moins autant que les athées.
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ALIROULU - Saison 2 - Premier épisode
Oui, car on ne considère pas un hors série (fut-il consacré à Proust et servi par l'immense François Podetti) comme un "vrai" numéro. Voici donc enfin, le premier épisode de la seconde saison de l'émission ALIROULU. On retrouve Jean-Baptiste Hamelin, de la libraire Le Carnet à Spirales de Charlieu, et on découvre la Médiathèque de cette petite ville, le tout dans une bonne lumière estivale.
Au sommaire Razvan Radulescu et Lidia Jorge.
A lire, si vous ne les avez pas lus.
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Mausolées chauffé à 233°
Une nouvelle critique de Mausolées, toujours du côté des internautes, qui se prennent au jeu.
Sur 233°C.
Ah, et puis, j'avais oublié de lier celle-ci, sur Wagoo.
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Le tourbillon de la vie
Ma douce a entrepris de classer notre bibliothèque commune. Après les poches et les documentaires, elle ressort les bandes-dessinées. Je l'entends s'exclamer soudain. Elle m'appelle. Sur l'une des miennes, en page de garde, elle me montre une petite annotation au crayon. J'ai acheté cet album il y a plus de trente ans. Et la libraire... c'était elle.
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Mausolées sur e-maginaire
Une nouvelle critique de Mausolées. Un certain STEPH a bien compris le virage souhaité par Mnémos en publiant ce livre.
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Bouffée d'oxygène
Samedi dernier, à Tarare, tandis que la ville se recroquevillait sous une pluie froide et déprimante, j'ai eu le plaisir d'être interviewé par Marie-Louise Hansen, chroniqueuse d' Oxygène-Radio. L'habillage de la radio (ah, les bons vieux effets de réverb' sur le logo), la couleur des voix qui s'y font entendre, m'ont rappelé le temps où nous sévissions sur les ondes, avec notre accent et notre bonne volonté, au micro des premières radios libres. Le web permet de réinventer ce médium, en tout cas de faire renaître la veine enthousiaste de ses pionniers. Je me suis plié avec grand plaisir à cet exercice, dont voici l'enregistrement intégral en deux parties. Merci à Marie-Louise, merci à son technicien. Vivent les radios libres !
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Dédier
Samedi 1er février, de 9 heures 30 à midi (et peut-être même en début d'après-midi, si la foule ne s'est pas résorbée), j'aurai le grand plaisir d'être accueilli à la librairie Elizeo, à Tarare (Rhône), près de Lyon.
Depuis Paris, c'est facile. Depuis New York, rejoignez Paris et demandez votre chemin. Depuis Katmandou, je ne sais plus, mais un moment, il faut tourner à droite. Enfin, c'est bien indiqué.