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kronix - Page 178

  • Vanité

    Voilà ce que j'écrivais, il y a moins d'un an :

    " Quelques amis et collègues savent, de plus rares ont vraiment lu. Je pourrai me résoudre à n'écrire que pour eux, mais je vise l'universel, rien que ça. Récemment, j'écrivais à un ami précieux que j'avais fini de m'exciter là-dessus, parce que je considérais enfin, paisiblement, que j'étais un écrivain raté. Ce n'est pas si mal. Au moins ne me suis-je pas contenté de l'illusion d'une compilation autobiographique, comme j'en bouscule sur les stands de tous les salons du livre de la région. J'ai une ambition littéraire, chaque roman comporte un enjeu, mes sujets m'engagent, m'imposent un remuement d'idées et de concepts. Je prétends faire une oeuvre. C'était un secret naguère ; maintenant que plusieurs personnes le savent, c'est juste dérisoire. La fréquentation de bibliothèques monstrueuses où des milliers de livres oubliés additionnent leur reliure dans un pastiche de rempart, m'a habitué à l'idée que publier était vain. Mais écrire. Ecrire est un élan qui m'oblige et m'élève. On n'écrit pas pour soi, me disait un ami écrivain. Oui, j'écris pour un autre, multiple, qui ne me lira jamais. Je ne prétends à rien d'autre que d'élaborer, roman après roman, un univers. Et la création de cet univers m'impose l'éclaircissement de ce qui s'y trouve, et l'exploration de ses limites. C'est un enrichissement suffisant. La diffusion de la production que cette création engendre est une autre affaire. N'a pas d'intérêt en soi."

    C'est que je n'imaginais pas être édité. Aujourd'hui que c'est à ma portée, aujourd'hui que c'est presque fait, comment me situer, par rapport à cette vanité ? En fait, s'il existe une véritable solennité à la métamorphose de son écriture sur un écran en cet objet aux charges magiques qu'on appelle un livre, cela ne change rien. Je n'ai pas choisi d'écrire, je le fais comme la pierre s'effondre, comme le bateau chavire, comme le regard se porte sur l'horizon. J'écrirai tant que cette inclination me mobilisera l'âme.

  • Le baiser quand il mord

    Juste une info : Sortie de mon roman le 15 décembre.

     

    On en reparle (bien sûr qu'on en reparle)

  • Alors...

    Bon, voyons, tentons d'être clair. Il s'est passé beaucoup de choses depuis mon dernier billet. L'actualité est chargée. Je crois que je vais revenir. Pas pour réagir sur le monde comme il va (mal, vous savez bien, merci quand même), plutôt pour raconter comment les choses se déroulent, étape après étape, pour un graphomane, quand soudain ce qu'il a produit intéresse un éditeur.

    Je suis cette fin de semaine à Paris, et j'ai nombre de choses en chantier, comment trouver le temps désormais pour évoquer tout ça ?

    Surtout, j'aimerais parler aussi des autres projets, des amis, des jeunes auteurs qui s'émeuvent et palpitent sur ma planète, tout près de moi...

    Oui, nous verrons, on y vient, on y va. L'année 2009 va être extraordinaire.

    J'arrive, j'arrive. (mais à qui je m'adresse, là ? il n'y a plus personne sur ce site. Bref. demain, lundi, mardi, bientôt, je reviens). Il suffit que je ferme l'application "Spider solitaire" et que je me mette à vous écrire. Pas compliqué, hein ? je vais y parvenir, je sais que je. Que je. (ferme ce jeu, quoi !). Voilà. Ah : au passage, j'écoute tandis que je vous écris, les chansons de Joanna Newsom, notamment "Emily" et "Only Skin" des bijoux, des vrais bijoux je vous assure ! Mettez-vous du feu au coeur, écoutez-moi ça !

    Je vous laisse un bref espace-temps de quelques jours et kilomètres, et après, promis me revoici, revoici Kronix.

    Revoici Kronix.

  • La question du pseudo -3

    Les lecteurs de Kronix m’ont, pendant des années, vu signer Léo Kargo. Encore un personnage de mon petit univers. Le héros de « A la droite du Diable ». Toujours une histoire de sonorité. Un personnage que j’aime bien. Plus jeune que je ne l’étais à l’époque de la rédaction, mais aussi veule, incertain, pusillanime que moi. Je l’ai gardé longtemps.

    L’an dernier, ce questionnement autour du pseudonyme revint au devant de mes préoccupations à l’occasion de l’édition d’un livre sur la vie dans les bordels, à Roanne, ma ville. L’éditeur que je connaissais bien, me demanda si j’aurais envie d’illustrer « Elles sont closes, nos maisons… ». J’acceptai, pour le plaisir de reprendre crayons et pinceaux. D’emblée, je souhaitais…

    Je tergiversai longtemps sur la signature, décidai que Christian Daniel conviendrait (Daniel est le nom de jeune fille de ma mère), et puis…

  • Ah ça ! Siné...

    Bon, les conneries, ça suffit maintenant.

    Je résume : Vous préféreriez passer l'éternité en enfer avec Siné et Bedos, ou au paradis avec BHL et Val ?

    Moi, j'ai fait mon choix, mais bon, je suis probablement un antisémite qui s'ignore (ça me ferait mal aux seins, tout de même).

    Bonnes vacances à l'abri des cons et des bien-pensants.

  • Les choses sérieuses

    Une vente aux enchères. La première de ma vie. Un public d'habitués, la commissaire-priseur connaît tout le monde, l'ambiance est sympathique. La vente commence. On vend des livres par cartons entiers. Je suis là pour ça, au terme de circonstances pas très gaies mais que vous me pardonnerez de ne pas expliquer davantage. Les cartons de beaux livres montent à 200, 400 euros. Etonnement des p'tits gars derrière moi, pour qui le livre est un objet bizarre, sans valeur. Qu'ils se rassurent, on arrive aux bouquins d'occasion, et là des séries de un, deux, puis trois gros cartons pleins se négocient à 3 ou 5 euros. Même pas le prix du papier. Enfin, le calvaire s'achève et le préposé aux cartons s'empare du premier objet de la suite de la vente aux enchères : un vieil escabeau. J'entends une voix, derrière, soulagée : "Ah, on passe aux choses sérieuses !" En effet.

  • Indy 4

    Indy 4, c'est pas la peine.

    Je ne vois pas ce que je pourrais vous dire de mieux pour vous faire comprendre l'idée.

  • Des vérités

    "Pisser dans un violon, comme nous l’enseigne le proverbe, ne sert à rien. Pire : tu peux terminer fâché avec un luthier."

    Hérald est de retour, joie !

     

    http://veritas.hautetfort.com/

  • La peur

    Savez-vous qu'on commande de plus en plus souvent "Mein Kampf" dans les librairies ?

    Personne n'en parle, n'est-ce pas ?

     Puisqu'on parle de peur, un petit rendez-vous : un apéro-philo, le 6 juin à 19h00 à Saint-Haon le Châtel (Loire), au "passage secret", lieu délicieux et propice.

  • Réponse d'un éditeur

    Je vous l'avais promis.

    Ce même jour que l'on me rend mon ordinateur, blessé mais guéri, je reprends le clavier pour vous annoncer la grande nouvelle :

    C'est fait.

     

    Je serai édité à la fin de l'année ou début de l'an prochain. Plus d'infos quand les faits auront évolué vers une réalisation imminente.

  • Censure toujours

    Si je m'écoutais, je reviendrai ici chaque matin, parce que, chaque matin, il y a un truc qui cloche dans ce pays. Comme ceci, au passage :

    http://www.rue89.com/2008/02/21/courrier-international-et-sarkozy-lagardere-censure-aussi

  • Réponse d'un éditeur

    Coucou. Je passe par là deux minutes, histoire de vous tenir au courant, comme promis, de mes pérégrinations littéraires.

    Toujours un refus, mais un refus qui fait très plaisir. Vous allez comprendre. Les éditions de l'Olivier me répondent (en me renvoyant le manuscrit, ce qui est rare), mais surtout, il y a LA lettre d'accompagnement. Je cite, in extenso :

    "Cher (...)

    Nous avons bien reçu votre roman et, si nous avons tant tardé à vous répondre c'est que nous avons été plusieurs à le lire et que Le baiser de la nourrice a fait débat au sein du comité. Finalement, il nous est malheureusement apparu que votre roman aurait du mal à trouver sa place dans notre ligne éditoriale. En effet, il est incontestablement ancré dans un genre littéraire très peu représenté aux éditions de l'Olivier.

    Néanmoins, nous avons tous trouvé que vous aviez du talent, que votre écriture était d'une grande maîtrise et que vous saviez parfaitement conduire votre récit. Certaines scènes sont saisissantes, certaines images et métaphores inoubliables... Néanmoins, votre écriture talentueuse reste, pour nous, au service d'une esthétique et le récit, lui, au service d'une action, d'une histoire qui évoque plus un univers codé, proche du roman d'anticipation, qu'une imagination proprement littéraire. c'est donc bien une question de genre, de ligne éditoriale qui nous a en fin de compte arrêtés.

    Nous vous remercions de votre confiance et vous souhaitons de rencontrer un éditeur plus à même de soutenir votre projet."

    Voilà. des réponses négatives comme ça, je veux bien enr ecevoir d'autres (même si ce doit être aussi usant, à force...). De toutes manières, tant qu'ils sont chauds et qu'ils ont repéré mon nom, je vais vite leur envoyer (en remerciant l'auteur de la lettre), deux autres romans qui pourraient convenir. J'ai le sentiment qu'un pas est franchi.

     

  • Kronix en apnée

    Comme chaque année, à une date variable, mais inévitable, Kronix suspend son activité. J'ai beaucoup négligé mon travail d'écriture "sérieux", et les commandes affluent, se précisent, qu'il faut que j'honore.

    Il y aura bien de temps en temps un petit billet d'humeur, si les frasques de Machin n'épuisent pas tout intérêt à les décrypter à nouveau. Je vous laisse ainsi, à la fin de cette année exceptionnelle à plus d'un titre. De mon côté, comme je l'avais dit à des amis, lorsque menaçait l'hyperministre de devenir hyperprésident "je combattrai", à ma manière, oui, mais le combat continue. Je vous laisse mais, par pitié, soyez bienveillants envers notre démocratie, elle n'est pas parfaite, mais elle ne mérite pas les humiliations et les mutilations que Machin lui fait subir chaque jour.

    Je ne m'arrêterai pas.

  • Une blessure supplémentaire

    Tandis que Machin vante les valeurs chrétiennes de sa France, il durcit la répression contre ceux qui, simplement, aident leur prochain :

    http://www.rue89.com/2007/12/22/sans-papiers-les-soutiens-sur-ecoute-informatique

    Souvenez-vous qu'à une époque, on jugeait de même ceux qui aidaient les juifs à échapper à la mort.

    Etes-vous du côté des "Justes" ?

  • Pol Prox

    Je me souviens de ce déni ignoble de Machin à l'encontre d'un groupe de policiers de proximité. La répression, seul credo des imbéciles depuis Javert, continue d'inoculer son poison dans les âmes. La police de proximité faisait du bon travail, il faut le rappeler. Mais le public (pourquoi parler d'électorat ?) de Machin et de Jean-Marie, qui confond intelligence et laxisme, ne l'entendait pas de cette oreille.

    http://www.rue89.com/2007/12/21/toulouse-a-la-retraite-le-flic-de-gauche-se-lache-contre-sarkozy

  • L'Enfer

    Dante. Traduction (scrupuleuse - magnifique) de Jacqueline Risset.

    C'était vendredi dernier, le 14, dans une superbe bibliothèque, conservée presque dans l'état où l'avait laissé son propriétaire, en 1914, j'étais Virgile.

    Grâce à François Podetti, acteur et metteur en scène, j'ai pu approcher cette oeuvre, et la lire. Travailler ainsi sur un texte est passionnant parce que, surtout, comme me le confiait François, on peut vraiment dire qu'on l'a lu. C'est-à-dire qu'aucune nuance n'échappe, on relit, on analyse, on devine, on comprend, le sens s'éclaire, les périphrases se révèlent, les images apparaissent. Ensuite, il est facile d'aimer.

    Inferno, le premier livre de la Divine Comédie, est d'une richesse dont les siècles n'ont pas eu raison. D'abord, il ne s'agit pas d'un monument de marbre dont les français font vite la réputation pour toute oeuvre littéraire essentielle; Non, Inferno mérite mieux que ça : invention, délire, drôlerie, grotesque, fantaisie, tendresse et compassion.

  • Réponse d'un éditeur

    Les Presses de la Cité.

    Surprise : le manuscrit m'est renvoyé (exceptionnel ; d'habitude, les éditeurs vous invitent à envoyer la somme correspondante au retour par la poste - rien de scandaleux d'ailleurs, vu le nombre qu'ils reçoivent).

    Autre surprise : le refus est argumenté ; quelque chose de plus complet pour expliquer pourquoi mon livre n'entre pas dans leur ligne éditoriale. C'est rien, mais ça console.

  • Sarko, c'est de Funès en moins rigolo

    "Je serai un président comme de Funès dans le Grand Restaurant: servile avec les puissants, ignoble avec les faibles. J’adore"

    bons mots de notre nouveau président, rapportés par le Parisien le 7 mai 2007 ; tandis qu'il s'ébattait dans la piscine de son hôtel. Il a dit ça ? Non ?! Sérieusement ?  Non, pas sérieusement, rigolait, il se marrait bien, il déconnait.... Mais il l'a dit. Vous n'êtes pas obligé de me croire, alors : http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=47961

  • Rien

    J'ai commencé à écrire quelque chose sur une lecture de l'Enfer de Dante, faite il y a peu (plus que lu : presque joué, l'Enfer, et dans un cadre exceptionnel), mais fatigué. Si j'ai du temps demain...

    Bonne journée à tous.