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Il arrive !
Cet après-midi, bref passage à Roanne... Pour aller chercher MON BOUQUIN !!!La diffusion devrait suivre dans la semaine (je vais caler ça avec l'éditeur). Premier rendez-vous : le 26 mai, 18h00 à Gilly sur Isère, dans le cadre d'une table ronde sur Rousseau et l'autobiographie, Premier rendez-vous roannais : Galerie Pikinasso, dimanche 3 juin à partir de 16 heures, dans le cadre d'une exposition spéciale Roanne. Rendez-vous suivants : le 8 juin chez Mayol à partir de 15 heures, le 9 juin espace Culture Leclerc à partir de 16 heures, le 16 juin de 10 h à 12 heures : chez Ballansat (Renaison), le 23 juin à partir de 9 heures librairie Le carnet à Spirales, Charlieu. D'autres dates à confirmer : fin juin (Rencontres Dialogues en humanité), en septembre (Médiathèque de Roanne), en octobre (Livres au Lycée : Albert Thomas), plus tard lectures à Saint-Haon le Châtel, salon de l'écrit... Je vous tiens au courant. Merci de votre soutien. -
Apartheid
A l'accueil de ce musée que je connais bien, un couple de retraités se présente. Le monsieur tient un caniche sous le bras. Le garçon à l'accueil a des consignes strictes : les chiens sont interdits dans les salles. Scandale des touristes, réponse aimable du fonctionnaire. Ils insistent, il tente d'expliquer. Enfin, le couple abandonne mais madame glisse une phrase triomphante avant d'abandonner le terrain : « En plus, je suis sûr que les étrangers peuvent entrer, eux. » Le petit caniche était tout blanc.
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Muser
Tu tapes deux ou trois mots sur le clavier dans l'espoir que, comme les pas de la marche, ils finiront par trouver une direction et révéler un sens. Et voici que tiens, comme en ce moment, ça se met à fonctionner et que, allez, la phrase poursuit son chemin et te guide, laisse-toi faire, laisse aller, tu verras, aucun risque, ça ne peut pas faire de mal. Et en effet, tu passes quelques lignes, tu évites un paysage ou un portrait, tu files la métaphore de l'écrit et de la promenade. La balade est finie, ma foi, elle fut courte mais agréable, tu as dégourdi le clavier, tu arrives au point final, tu réalises que mine de rien, tu viens de pondre un billet pour demain. Tu as bien fait de remuer les touches, c'est bon pour la circulation.
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Principe de Heisenberg
Écrivain, tu as une conscience aiguë du principe d'incertitude. Observant tes créatures, tu déranges l'ordre des choses, et le hasard s'invite pour te surprendre. Et ça, la surprise, tu aimes.
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Haonthologie de la poésie
Nous devons ce beau mot-valise reprenant le nom du village amoureux de la poésie : Saint-Haon-le-Châtel, à Jean Mathieu. Jean est un féru de littérature. On peut retrouver un savoureux portrait de lui dans le dernier livre de Jean-Yves Loude "Voyage en Côte roannaise avec mes ânes". Surtout, Jean est l'organisateur avec la Bibliothèque dudit village et l'association Demain dès l'Aube, de rencontres autour de la poésie exceptionnelles cette année (pas cette ânée, ne soyez pas bêtes).
Au programme :
Samedi 19 mai 2012 à 17h dans "Les Ruines" (ce sera fléché) : LECTURE d’Antonin ARTAUD par Thierry Mortamais
A partir de 19 h Salle Bel Air, au cours d’un Repas –Buffet (15€ -inscription au 06 45 88 79 73) : CONFERENCE MUSIQUE ET CHANSON sur ARAGON (je sens que ça va plaire à Cachard, ça) "Au bout des brouillages" par Suzanne Vengeon et Edouard PioletEt à 21h 30 : SLAM par José Simon NARVAEZ (accompagné par la guitare Jean-Philippe Géressy). José-Simon Narvaez dédicacera son livre "Excursion nocturne" lors de la soirée.
Dimanche 20 mai de 14h30 à 17h, Jardin Cazamian ( ce sera fléché on vous dit). Table ronde animée par Michèle Naravez, entre quatre poètes et non des moindres :
René Pons, Pierre Présumey, Lionel Bourg et Jean-Luc Lavrille.C'est un week-end chargé, je sais bien, mais prendre le temps d'écouter ce qu'ont à dire des poètes, aujourd'hui, c'est de l'ordre de l'urgence.
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Si ça continue, vous allez le lire entièrement et gratuitement sur Kronix...
"Roanne a accueilli nombre de championnats, de rencontres internationales dans de nombreux domaines, et je suppose qu'il faut s'en féliciter. Roanne a aussi accueilli le Tour de France. Qui se souvient de l'acmé brusque et bref qu'il provoqua, admettra que tant d'agitation suivie de tant de silence laisse un goût d'hébétude. On objectera le sens de la fête, le prestige, le gain en terme d'image médiatique... Comment le solitaire, rétif aux glorioles sponsorisées, peut-il expliquer aux foules enthousiastes son incapacité à frémir aux exploits d’athlètes rémunérés ? A y bien réfléchir, tout ça n’est peut-être qu’un problème de vérité. A celui pour qui importe avant tout de ne pas mentir, ou à tout le moins, de ne pas être dupe des mensonges des autres, l’immense foire bariolée qui bouscula la quiétude de nos rues paraît une synthèse de tout ce que la société peut générer de superficialité. Sueur médicamentée et bicyclettes incroyablement sophistiquées, vertige publicitaire, klaxons multi-tons, triomphes, défaites et jusqu’au corps des athlètes aux mollets hypertrophiés : tout est déformation, artifice, mythologie factice d’une société qui paye ses héros. S’il reste une vérité, miraculeusement indemne au milieu de cette tempête abrutissante, c’est l’enthousiasme des spectateurs, sincèrement émus d’une chute, réjouis d’une victoire. Concédons à l’épreuve cet unique éblouissement : deux rives d’émotion vraie que traverse un fleuve de cynisme acidulé. J'ai bien encore quelques flèches susceptibles de filer contre la pratique du sport collectif en général mais à quoi bon ? Et puis j'avais promis d'être court."
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J'habitais Roanne - Nouvel extrait (pour patienter)
Tapon-Fougas ! le poète invraisemblable naquit déjà vieux probablement à Thiers en 1810 mais vint vivre les dernières de ses 83 années à Roanne, où il a enfin trouvé un imprimeur « honorable et sérieux qui a mis ses presses à [sa] disposition, pour tous [ses] ouvrages ». Le « Lamartine de l'Auvergne » comme il se nommait lui-même, est entré dans la postérité grâce au dictionnaire des fous littéraires d'André Blavier (...). Tapon-Fougas fut comptable, pion, secrétaire de diverses administrations mais, toujours écrivant, accumulera des milliers de vers mis en pièces (ou de pièces mises en vers si l'on veut), de grands drames, de projets fous, de diatribes et de pamphlets. Sa prolixité enviable ne lui permettra pas de dépasser la subtilité scripturaire de « Je préfère acheter du radis noir aux halles ; que l'étrange français des Belles Cannibales » ou ne le retiendra pas de faire rimer « anthropophage » avec « œsophage » (...). Une plongée dans les archives Coste à la bibliothèque du Musée Déchelette réjouit le cœur en même temps que l'on se sent traversé de tristesse à la lecture de ces délires maladifs. Tapon-Fougas (...) se plaint constamment de son absence de succès. Ses livres peinent à trouver plus d'un acheteur, ses revues plus d'un abonné. Une telle injustice faite à tant de talent ne peut s'expliquer que par un complot international ! Découvrant tardivement Rousseau, il est aussitôt pris en chasse par les voltairiens, les d'holbachiens et leurs épigones, tels que Victor Hugo, à qui il voue une haine tenace (...). Persuadé que Hugo l'a caricaturé dans Les misérables sous les traits de Thénardier, il prend la plume pour se venger et pond Les anti-misérables. Et toc. Poursuivi par la vindicte des franc-maçons et les intrigues de « l'école jésuito-dynastico-gréco-littéraire » qui voulait le « pousser à se suicider », il fuit en Suisse où il organise des lectures désespérément solitaires. Devant cet échec renouvelé, il accuse la presse d'avoir rejoint le complot qui tente de bâillonner sa voix, pourtant nécessaire au redressement national. Le journal reproduit in extenso la protestation du poète et s'excuse ensuite de façon un rien sarcastique et très savoureuse. Les titres de ses satires ou grands poèmes lyriques sont aussi stupéfiants que leur contenu : La lumière électrique par un vrai Diogène – Au feu la fausse Némésis ; la Pétronéide, Pour relever et régénérer la France ; la Washingtonéide... La préface de ce dernier texte, grand poème lyrique écrit en hommage au premier président des États-Unis et à son pays, est adressée par ses soins (évidemment : par qui d'autre ?) aux organisateurs de l'exposition universelle de Lyon en 1872, « pour servir de prospectus au livre d'or de l'exposition lyonnaise ». Il explique sans fausse-modestie : « Ce doit être le véritable prix d'honneur de votre grande et si belle exposition universelle, à laquelle il manquait une grande œuvre littéraire et morale à produire à la grande lumière... Je vous l'apporte ! ».
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J'habitais Roanne - Extrait
"Nous nous éloignons donc du centre en même temps que s'efface le jeune adulte que j'étais. La trentaine, âge où se révèle que nous ne serons plus immortels désormais, est dépassée, on n'y revient pas sans régression stérile. Je grossis les statistiques impitoyables du mâle français moyen (je grossis tout court, d'ailleurs) et me voici quadragénaire, entamant un divorce, jetant dans l'incertitude mes chers enfants, éradiquant d'un coup des années de vie commune. Isolé, remué par la honte de faire tout ce mal, je tente de trouver un centre, un projet de vie. Je reviendrai à la fin de ce livre sur les éléments mêlés qui y ont contribué mais disons simplement qu'à ce moment-là de ma vie, je prends la décision de me consacrer à l'écriture. J'arrête toutes mes activités associatives (festival de SF, articles de presse, cours de dessins, émissions de radio, bénévolats divers), je cesse de pratiquer d'autres formes de création (illustration, vidéo, peinture) que je considère soudain comme des évasions chronophages. J'ai besoin de temps, du moindre quart-d'heure interstitiel récupéré le soir, le matin, à midi. J'écris encore à la main, sur des feuilles volantes, dans la cuisine, avant que les enfants se lèvent, quand la famille est couchée. Tout le temps."
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Vocable OGM
On pourrait imaginer former des mots autrement. Les sculpter par exemple, avec des gants face à un écran d'ordinateur. On pétrirait une pâte virtuelle, et voilà qu'un néologisme paraîtrait, tout neuf. Ou bien comme on manipule un code génétique, on couperait un bout de sanskrit, on le collerait dans un noyau sémitique, on ajouterait un accent nordique, créant une chimère lexicale... Le sens ? Parce qu'il faut que les mots aient un sens ? Tout de suite...
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L'équitable des matières
Une injustice flagrante, aux yeux de M. Smith, était que son feignant de voisin, incapable de se payer une piscine, un 4X4, une terrasse couverte et des vacances à Londres, reçoive plus d'amis que lui et arbore un sourire satisfait chaque fois qu'ils se croisaient.
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"j'habitais Roanne" - Nouvel extrait
« Pourquoi fais-tu du théâtre ? »
« Parce que j'ai peur de la mort » me répond François, sur le ton de l'évidence. Nous prenons une pause méritée avant la seconde représentation de Peindre au théâtre de Roanne. François est assis un rang derrière moi, dans la salle vide. Depuis la scène plongée dans l'ombre nous devons ressembler à des balises flottant sur la crête des vagues de fauteuils. Le théâtre est silencieux, la coupole déploie au dessus de nous un ciel d'allégories naïves et dans le registre immédiatement inférieur, des cartouches ornent les noms d'auteurs dramatiques et de musiciens qu'on considérait comme des modèles en 1885, lors de l'inauguration de ce petit bijou architectural. Certains noms sont restés dans les mémoires (Hugo, Dumas, Molière, Corneille, Massenet, Chopin, Rossini...), d'autres (Auber, Sardou, Boïeldieu...) sont presque oubliés du grand public. Je repense à l'ironie d'un passage de Cyrano de Bergerac, quand un bourgeois énonce une liste des premiers académiciens « Boudu, Boissat, et Cureau de la Chambre ; Porchères, Colomby, Bourzeys, Bourdon, Arbaudé » et conclut avec admiration : « Tous ces noms dont pas un ne mourra... ». Des auteurs inconnus aujourd'hui. Souvenez-vous de la phrase qu'un esclave répétait à l'homme qu'on portait en triomphe, dans la Rome impériale : « N'oublie pas que tu vas mourir », souvenez-vous du nostalgique « Et in Arcadia ego » des bergers de Poussin, et encore de l'avertissement des Vanités du XVIIème siècle, ou du « tout est vanité et poursuite de vent » de l'Ecclésiaste. Passant ! les sagesses de toutes les époques ne cessent de te mettre en garde : toute réussite supposée ne change rien à ta postérité, tu disparaîtras et on t'oubliera. Pour un écrivain, l'avertissement se cristallise dans les grandes bibliothèques et leurs monstrueux alignements de reliures. Tout cela est dérisoire. Il faut s'en convaincre. Tout cela n'est rien et pourtant. Pourtant nous nous dévouons à la vanité de cette tâche. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que j'écris ? « Pourquoi fais-tu du théâtre ? » « Parce que j'ai peur de la mort ». -
Entre deux eaux
Le petit chrétien ne devrait rien connaître de plus pénible et de plus humiliant qu'un coulis d'eau fraîche à son baptême et une légère aspersion d'eau bénite pour son oraison. Pourtant, malgré cette bénédiction, entre les deux, ce qu'il prend comme douches froides !
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J'habitais Roanne - extrait
Dans le chapitre qui concerne le faubourg Clermont.
"Le mouvement, voilà ce que je retiens de ma vie ici. Le mouvement, la conscience physique du mouvement, car le faubourg s'est construit sur l'axe d'une pente forte qui culmine vers Saint-Clair. Je suis un sédentaire, j'aime l'alanguissement et l'attente, la méditation et la sensation du temps qui s'égrène ; mais un pas dehors dans ce quartier, et tout semblait se mobiliser pour m'extraire de ma fixité, m'amener bénévolement à la noria de la vie. Descendre, monter, le tout à pieds bien souvent, comme les trajets de nos enfants pour l'école. Eux ne connaîtraient pas le déroulement immobile de mon enfance à Mulsant avec ses trottoirs aplatis sous les yeux, mais la dégringolade ou l'escalade, la vitesse de l'aller et l'essoufflement du retour. Tous les deux se tenant la main, ils allaient vite, saluaient les commerçants, sortis sur le seuil pour le recevoir, d'un « bonjour » rituel, lancé comme un coup de clairon. Le dimanche, s'ajoutait à cela l'agitation tourbillonnante du marché le matin, sur l'ancienne « Place du Peuple », devenue place Gabriel Péri en 1945."
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Observation
Mais l'arrosoir, qui accumule l'eau et restitue la pluie, n'est-il pas un nuage à la forme excessivement étrange ?
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Bientôt à Roanne
"Il me semble que Roanne se résumait initialement à notre chambre, à la vue depuis la fenêtre, et au trajet vers l'école dans quelques rues. Quelques rues, empruntées à pieds toujours et regardées avec la myopie de l'enfance : les trottoirs de ciment ou de terre battue, les rues goudronnées, les pavages fragmentaires, les façades limitées au rez-de-chaussée, des carrefours examinés gauche et droite pour la seule intelligence du danger automobile, soit un champ de vision réduit à peut-être une douzaine de mètres autour de nous et à trois mètres au dessus des visières de nos casquettes de cuir."
Extrait de "J'habitais Roanne", 300 pages, 19 euros. Thoba's éditions.
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Un jour, tu verras
Reprise d'un billet écrit en 2008. Franchement, je n'étais pas sûr qu'on y arriverait :
Un jour, il sera seul, sa belle femme l'aura quitté, aucun éditeur ne trouvera intéressant de publier ses mémoires et ses amis seront morts ou auront fui, on ne l'évoquera plus nulle part, et nous, à l'occasion d'un souvenir, verrons sa figure resurgir, et nous nous demanderons bien quel accident s'est produit, quel abrutissement des foules a bien pu le créer, comment une majorité de personnes ont pu le mettre au pouvoir. Des électeurs dont on ne trouvera d'ailleurs plus trace. Son règne sera le sujet d'études de sociologues, de psychologues, de spécialistes de l'opinion publique et de ses dévoiements. Et des copains me diront : "tu te souviens, quand tu disais qu'il serait un danger pour la démocratie ?", et je rirai de mes peurs, étonné de nous avoir cru si faibles alors, tandis qu'en fait, nous le tenions en respect. Grâce à notre vigilance. -
A peu près
Et Venise cette-fois, submergée totalement. Saint-Marc coule corps et âme. Mais l'amateur de fromages n'est pas affligé : il préfère les saints vénitiens bien coulant.
(Hum...)
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Bon, parlons d'autre chose
« J'habitais Roanne », mon prochain livre, sort la semaine prochaine. Vous ne le trouverez qu'à Roanne, c'est logique : il est écrit pour cette ville, pour ses habitants. La première critique parue dans La Muse n'est pas enthousiasmante, même si elle est plutôt positive. Que voulez-vous, on aimerait chaque fois emporter l'adhésion la plus complète. Et puis, on pense à l'éditeur, aux risques qu'il prend, au travail effectué par toute une équipe, aux treize mois passés sur l'écriture, aux sacrifices demandés à l'entourage pour obtenir ce résultat. Je mets ICI le lien de l'article de Franck Guigue pour la Muse (lire pages 24-25). Même si, comme dit un copain « ça donne pas envie de le lire », je soutiens la liberté critique.
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Corie chez les Belges
Pour les amis Belges de passage sur cette page : vous avez jusqu'au 20 mai pour découvrir une artiste exceptionnelle : Corie Bizouard. Peintre, graveuse, exigeante et subtile, elle expose à la galerie [Image]². 59, rue de la Madeleine, à Bruxelles, ville de toutes les surprises. Si vous n'êtes pas loin, allez voir, parce que Corie possède et délivre un univers riche, bien à elle. je vous donne ce conseil, c'est juste pour votre bien.
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Ejection précoce
Ce n'est pas fait, rien n'est fait ! Avec les marges d'erreur et sept millions d'indécis (qui sont des gens qui voudraient bien voter à droite mais ont un peu honte de l'avouer), il y a une possibilité qu'on se retrouve avec un Président sortant triomphant du haut de ses 50,3 %. Vous ne viendrez pas dire que je ne vous avais pas prévenus. Allons plus loin : OK, Sarkozy gagne. Il terrorise son camp, fusille à tout va. La droite, de toute façon, explose, l'extrême-droite se rengorge, la gauche, à mon avis, se renforce dans l'adversité (passée si près, elle ne peut pas accabler Hollande). Forte de près de la moitié des électeurs, elle peut faire du barouf autour de deux ou trois dossiers sulfureux (Karachi, Kadhafi). Les législatives arrivent. Sarkozy n'est toujours pas en position de force, malgré son élection. La gauche soudée l'emporte, et... cohabitation. Hollande, premier ministre de Sarkozy. Hein ? Franchement, je préfèrerais qu'on en finisse plus vite.