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kronix - Page 130

  • A chaque jour suffisent deux peines

    Saluons comme il se doit la naissance d'un blog nouveau (comme il se doit, c'est-à-dire en la saluant, c'est un peu redondant je vous l'accorde, mais ce doit être l'émotion) : Calamités quotidennes. Au pluriel, "calamités", parce qu'il commence d'emblée avec deux billets, le bougre.

  • L'accident

    Quelques heures d'écriture et puis basta, ce jour-là, je sors de mon écran, de mes notes, etc. Je fais un peu de rangement dans le bureau, classe quelques dossiers, des livres, en profite pour passer un coup d'éponge dans la cuisine, nettoyer deux ou trois bricoles. Soudain, des pas dans l'escalier, une escalade précipitée. Irruption de ma douce, affolée, remontée en urgence de l'appartement du dessous où elle assiste ses parents : « ça va ? Tu es malade ? » (aucun second degré, elle est vraiment angoissée à l'idée que je m'occupe d'autre chose que d'écrire). Je la rassure : j'avais prévu un coup de balai mais comme je ne veux pas l'inquiéter davantage, je m'arrête immédiatement. Après quelques négociations, je parviens à obtenir de faire à manger, exceptionnellement. La vie est dure.

  • 5 points cardinaux

    Lu sur l'ancien blog de William Réjault (et traduit par ses soins à partir d'un article du Guardian), William Réjault alias Ron l'infirmier, blogueur dont je suivais autrefois quotidiennement les chroniques talentueuses avant que son côté people ne m'agace décidément trop :

    D'après une infirmière qui a recueilli les cinq regrets les plus fréquents avant de mourir :

    1. I wish I'd had the courage to live a life true to myself, not the life others expected of me.
    = Si seulement j'avais eu le courage de vivre ma vie selon ce que je voulais vraiment pour moi et pas selon ce que les autres voulaient à ma place.

    2. I wish I hadn't worked so hard.
    = Si seulement je n'avais pas travaillé autant, pour profiter un peu plus de mes proches.

    3. I wish I'd had the courage to express my feelings.
    = Si seulement j'avais eu le courage d'exprimer plus ce que je ressentais, au lieu de tout garder à l'intérieur; La colère ou la fuite m'ont rongé.

    4. I wish I had stayed in touch with my friends.
    = Si seulement j'avais entretenu un peu plus mes amitiés.

    5. I wish that I had let myself be happier.
    Le bonheur est un choix : si seulement je m'étais autorisé ce choix, plus souvent.

  • Roanne en approche

    C'est donc Daniel Arsand qui signe la préface de mon prochain livre « J'habitais Roanne ». Je dois dire que c'est un parrainage qui m'honore. Surtout que, avant d'écrire la préface, cet auteur (dont j'ai beaucoup aimé au moins trois ouvrages : « La province des ténèbres », « Ivresses du fils » et « Un certain mois d'avril à Adana »), m'a adressé moult compliments en découvrant mon texte. « Vous êtes un écrivain, un vrai de vrai » étant la phrase qui dépasse les autres à mes yeux, vous vous en doutez (toujours cette hantise de l'imposture, vous savez...).
    La couverture est signée de Jean-Marc Dublé, mon ami mon frère mon poteau. Et elle est superbe. De son côté, Jean-Luc Rocher peaufine une mise en page de grande qualité (belle typo, belles grandes marges blanches, format opulent, lecture confortable). Enfin, ce livre qui a vocation a n'être lu que par des Roannais (et encore), sera sans doute un bel accomplissement. Et moi, et bien, ça me suffit.

  • Le retour de la vengeance de Cloclo

    Je vois approcher avec inquiétude la sortie du biopic sur Cloclo. Vais-je devoir devant tous, tandis que la France entière se recueillera dans la dévotion, qu'une nouvelle génération aura accès à ce phénomène musical, avouer mon aversion pour ce chanteur, sa musique, ses mouvements de danse, sa voix, ses costumes, ses paroles, sa vie, sa coupe de cheveux ? Vais-je pouvoir, aurais-je le droit de seulement murmurer à quel point sa carrière me fut insupportable, à quel degré d'agacement physique ses bêlements m'amenaient ? Au point, je le jure, d'avoir ressenti dès l'enfance et encore aujourd'hui, une sorte de picotement le long des vertèbres dès les premières mesures de « Alexandrie » ou du "Téléphone pleure". Quant à « Si j'avais un marteau », en l'écrivant, déjà, je sens une sorte de haine m'envahir. C'est inexplicable, viscéral, ce chanteur en plastique avec ses paillettes m'a toujours donné des envies de meurtre. Comment faire ? Comment vivre la cloclomania qui va tout submerger dans les jours qui viennent ? On va me jeter des cailloux, on va me trouver anormal, on va me suggérer l'exil par charité. Dire que ce type et ses épigones ont pourri mes années d'innocence. Enfin, voyons les choses de façon positive : Claude François m'a endurci et préparé aux dures lois de l'existence. Sans lui, enfant protégé, j'aurais pensé que le monde, dehors, ne recelait aucun danger, n'était que bonté et authenticité. Petit, ambitieux, colérique, factice, bling-bling... finalement, il m'aura préparé au pire, qui allait survenir des années plus tard.

  • Imprévu

    Il n'avait ni les moyens ni le courage de construire un abri anti-atomique comme ses voisins. Enfin, ce n'était pas si grave : on annonçait un tsunami et, à l'air contrarié de tout le monde, on voyait bien que les bunkers n'étaient pas prévus pour ça.

  • Essaye encore

    Oui, j'avais promis de vous tenir au courant : un de mes textes avait été sélectionné en première lecture chez un éditeur dont je peux maintenant révéler le nom : Gaïa. Un mail récent m'a annoncé que, finalement, il ne sera pas retenu. La directrice de collection a eu la gentillesse d'argumenter son refus et je dois dire que, plutôt que de me désespérer, les suggestions qu'elle fait me donnent envie de reprendre le propos et d'opérer les coupes nécessaires. Car il y a de bonnes choses et, après tout, je me dis qu'on peut réinventer, « réenchanter » dirait un autre, une version mal en point. J'attends d'autres réponses, d'autres romans. Toutes les révélations ne se feront pas ici, pour certaines raisons (il y a du pseudo dans l'air). Enfin, malgré cet échec relatif, ça va pas mal pour moi, merci.

  • Le talisman

    Pourquoi une préface ? Le post-scriptum d'un récent billet de l'ami Cachard m'a imposé à moi-même une réflexion sur ce mode, qui a ma préférence (et puis aussi, ça me donnait un sujet de billet, en ces temps de disette je vous assure, c'est pas du luxe). Pour l'instant, chaque livre, et il en sera ainsi du prochain (sortie en avril, attention, préparez-vous), est préfacé -voire préfacé doublement comme ce fut le cas du « Baiser. » Pourquoi ? qu'est-ce qui me pousse à aller solliciter mes amis mais aussi un auteur que je connais à peine (Jean-Pierre Andrevon) ou pas du tout (Daniel Arsand -personnellement veux-je dire, je connaissais les livres, et pour cause) pour qu'il se donne la peine de dire « quelque  chose » à propos de mes petits machins ? D'abord, justement, il faut distinguer ces deux types de demandes. En ce qui concerne les amis : Jean Mathieu avait eu assez d'enthousiasme pour le manuscrit du « Baiser... » pour me donner le courage d'oser le présenter à des éditeurs. D'une certaine manière, il était responsable en partie de la publication du livre. Quant à Jean-Marc Dublé, je lui devais carrément le sujet du Psychopompe. Pour ceux-là donc, les inviter entre les pages du livre était comme les inviter chez moi, les accueillir, leur faire partager un bon moment. Juste une histoire d'amitié, donc. Quant aux autres préfaciers, et notamment Daniel Arsand, il y a d'abord une logique de complicité : je cite plusieurs fois l'auteur du terrible « un certain mois d'avril à Adana », parce qu'il a habité Roanne et y revient, illustrant idéalement mon petit concept du jokari (lire « J'habitais Roanne » pour comprendre) et que ses propos font parfaitement écho au texte. Mais ça c'est : pourquoi cet auteur ? La vraie question est : pourquoi une préface ? Je pense que ça a à voir avec mon peu d'assurance, ma réticence à me considérer comme écrivain, malgré tout. Il me semble que le préfacier (quelqu'un que j'estime, dont j'apprécie le travail, la culture et le rapport à la littérature de façon générale) ajoute une couche à ma cuirasse, me donne de l'assurance, me dit : « Mais oui, allons, tu es bien un écrivain, tu peux présenter ce livre, ça vaut la peine, tu as mon assentiment. » Quelque chose de cet ordre. Un talisman.

  • Comme un pot

    Je mets la radio, mais le son très bas. Comme je deviens sourd avec l'âge, je n'écoute plus les informations. Et à peine les bribes de chansons médiocres. Pourquoi mettre la radio, alors ? Ben, pour ne pas l'écouter, c'te question...

  • Bilan carbone

    La ville est sillonnée par d'énormes 4x4, noirs et luisants comme des corbillards, conduits par de petites blondes, seules. Chacune ne doit pas peser plus de 50 kilos, sac à main et bijoux compris. Ça fait cher le transport, au kilo de pétasse.

  • Hier, Golden Triangle à Villeurbanne

        Le dispositif est une architecture ouverte, aérienne et blanche, où se lit pourtant le présage  d'un enfermement possible. Dès la première seconde, on assiste à la course éperdue d'un homme entre les montants de la structure. Fugitif, souris de laboratoire jetée dans un labyrinthe, simple symbole de la condition humaine ? L'identification est instantanée. La structure à base de carrés entrecroisés, ce sera tout l'espace scénique, ce sera tout l'univers. Aux spectateurs de le comprendre, de s'y inviter, de participer. La circulation du danseur se heurte aux frontières que deux hommes, mécaniquement, froidement, matérialisent par des sangles de couleurs tendues entre les solives blanches. Une angoisse naît. Angoisse du danseur, montée de la musique, anxiété à laquelle concoure plus ou moins volontairement le spectateur qui se décide à pénétrer entre les montants de bois.
        Il existe une tentation peut-être cruelle d'anticiper le jeu, d'aller au bout de la logique et de participer au confinement du fou qui se débat dans des espaces de plus en plus petits, pour voir. Les sangles se multiplient, s'additionnent toujours aussi mécaniquement, par gestes chorégraphiés au millimètre. Au fil du temps, le réseau de sangles réduit l'espace d'expression du danseur, le public le plus volontaire s'est aventuré au plus près du danseur. On pourrait craindre l'emprisonnement, la peur. Mais les ruades révoltées ont eues lieu, les secousses et les velléités de dépassement, tout cela s'est effectué sous le regard de tous. Nous n'en sommes déjà plus là. A la fin, quand il ne reste plus au danseur qu'un triangle restreint, c'est l'apaisement qui survient. Pas la résignation ou le découragement, mais la certitude qu'enfin, chacun a trouvé sa place. Et, les bras ouverts, solaire, l'homme en son triangle irradie de sérénité.

        En une demi-heure, grâce à la complicité entre un musicien (Jérôme Bodon-Clair), un danseur (Philip Mensah) et un plasticien (Mark Klee et son assistant), ce spectacle hors-norme construit une histoire muette, fait vivre à tous, public et « agents », une expérience absolument commune, une symbiose rare. Tous lancés dans le même élan, les humains accueillis ce soir-là au Mikrokosm : spectateurs, danseur, musicien, plasticiens, ont vécu et généré quelque chose de l'ordre du mythe.

     

    Golden Triagnle est une coproduction NU laboratoire Compagnie, Mikrokosm (Villeurbanne) et Carré Currial (Chambéry), sur une idée orginale de Jérôme Bodon-Clair.

  • Face à face

    Du jour au lendemain, une personne qui jusque là s'acharnait à écrire dans la solitude, est publiée, propulsée en tête de liste des ventes, traduite en plusieurs langues. Désormais on la regarde différemment. Elle est pourtant toujours la même.

    Je suis assis en face de Carole Martinez. Elle sourit. Je lui dis « Ce doit être étrange pour un être normal d'être vu comme une bête curieuse ? » Elle ne répond rien, déploie ses ailes et disparaît.

  • GOLDEN TRIANGLE

    Ce soir, à 18 heures, au L.E.D. à Villeurbanne, 61, cours de la République, la compagnie NU vous propose d'entrer dans la danse (enfin dans l'espace du danseur, plus exactement). Une expérience NeUve.
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    Golden Triangle est une pièce qui combine danse, arts plastiques et musique dans une proposition d'exploration spatiale, de repoussement des limites/frontières. Ainsi, Philippe Mensah, corps en giration perpétuelle, optimise son appréhension de l'espace qui lui est imparti et se réduit peu à peu sous les amputations successives de Mark Klee (Stephan Koehler). Finalement contraint à un confinement extrême, c'est aussi l'immobilité qui guette le danseur, mais sans véritable angoisse : plutôt le sentiment d'avoir trouvé sa place, son triangle d'or.

    Plus qu'une simple pièce chorégraphique ou plastique, Golden Triangle questionne le spectateur ; en effet, ce dernier investissant progressivement les espaces confisqués au danseur, c'est à une nouvelle perception du spectacle que l'on assiste, loin des habitudes culturelles frontales.

    CONCEPTION : Jérôme Bodon-Clair
    SCENOGRAPHIE : Mark Klee, Jérôme Bodon-Clair
    DECORS : Mark Klee
    UNIVERS MUSICAL : Jérôme Bodon-Clair
    CHOREGRAPHIE : Philippe Mensah
    ASSISTANT : Willem Besselink
    COSTUMES : Alexia Schlaudecker

    Création le 25 février 2012 au L.E.D (Villeubanne 69), puis recréation les 22, 23, 24 mars à Chambéry (73).

    Une coproduction NU Laboratoire Compagnie, Chapiteau Théâtre Compagnie et Adhoc Project.

     

    Pour voir le travail en coulisses, rendez-vous sur le blog du spectacle.

  • Vie minuscule

    Je relis la note des courses : ce n'est pas la mienne ! Je regarde autour de moi : je ne suis pas dans le bon supermarché et d'ailleurs, me souviens-je, je ne vais jamais dans les supermarchés. Je paie cependant, un peu abasourdi, et je fonce vers le parking de cette ville que je ne connais pas, poussant devant moi un caddie plein de fournitures pour la robinetterie, moi qui ne suis pas bricoleur. A côté du véhicule patiente une femme inconnue, une petite dame replète, un peu vulgaire, avec des cheveux trop rouges et un accent parigot, qui me houspille et nous rejoignons une grosse maison à la décoration déplorable. Je découvre que j'ai beaucoup de grands enfants qui m'appellent pour me demander de l'argent, qu'il n'y a pas de vin à table et que mes analyses ont révélé un affreux cancer du colon. A la fin d'une journée terriblement ennuyeuse, je reçois un diplôme : « Félicitations. Vous avez vécu une journée de Nicolas Sarkozy en 2040. »

  • Sur une musique de John Williams

    J'ai quelque regret à le dire, mais il faut se faire une raison : Hollywood ne produira jamais de biopic sur moi.

    Imagine : la vie du type qui prend le car chaque jour pour compter des vieilles gravures, mange chez sa maman à midi et rentre le soir s'installer devant son écran pour écrire des romans que personne ne lit.

    Faudrait un sacré talent pour rendre ça supportable plus de cinq minutes.

    Mais soudain, il rentre et... Oh, un chat miaule ! Un autre non loin réclame pitance. Quelle action, quel suspens !

    Non, décidément, Hollywood est trop loin.

  • En attendant

    Drôle de période, hein ? On continue de travailler, de faire des projets, d'accepter des demandes, tandis qu'une ombre couvre tout, avance sa nuit, tonne au loin. Papillons oublieux de l'orage à venir, nous folâtrons, une vague angoisse tout de même, faisant trembler nos ailes.

  • Esprit d'entreprise

    Nouvel échec professionnel, nouvelle reconversion. Il abandonna l'élevage ruineux du gnou, inadapté aux alpages, pour se consacrer à la culture du genêt, prolifique sur les plateaux d'Ardèche. Pourtant les restaurateurs haut-de-gamme à qui il destinait sa production, renâclaient. Mais que veulent-ils à la fin ? Se lamentait l'entrepreneur, dépassé. Son fidèle ami Dédé haussait les épaules, également impuissant. « Allons, retroussons les manches, à coeur vaillant, etc. Nous n'avons pas dit notre dernier mot. Cette fois sera la bonne ! » On venait de lui apprendre que tout un lot de minitels était à vendre pour une bouchée de pain. La fortune lui souriait enfin.

  • N.

    Je ne l'avais vue que deux ou trois fois, beaucoup appréciée parce qu'elle était le symbole d'une exigence dans l'écriture, j'avais lu ses textes impeccables et inspirés. Mais je n'étais pas un proche. Quand un ami à elle (presque un parent tellement ils se connaissaient bien), nous a appris la mort de N. dans un mail laconique, hébété, assommé, j'étais sous le choc. J'ai appelé cet ami, redoutant les précisions qu'il allait me donner, et en effet : N. s'était suicidée. Submergé d'émotion, j'ai fondu en larmes incontrôlables, malheureux de cette démonstration, tandis qu'à l'autre bout du fil, un de ses amis les plus proches serrait les dents et affrontait sa douleur avec dignité.
    J'ai mal dormi ensuite, enfin encore plus mal que d'habitude je veux dire. Remuant les souvenirs de N., le peu de souvenirs que j'avais, le visage de N. souriant, N. lisant un texte, etc., mais surtout, mêlé à l'émotion que je ressentais, le sentiment que ma souffrance était illégitime. Que moi, qui l'avais si peu connue, je n'avais pas le droit de sembler plus accablé que ses amis intimes. Je voyais ma peine comme une indécence et m'insultais intérieurement d'une telle obscénité.
    J'ai longtemps hésité à me rendre aux funérailles, pour la même raison. Finalement, in extremis, j'ai décidé de m'y rendre, ma douce m'a accompagnée. Elle connaissait bien N. aussi. Nous sommes restés au fond pour ne pas être vus. Je n'ai pas pleuré, cette fois. Comme un qui a compris ce qu'est la vraie douleur.

  • Générique

    « Prédictions », « agents secrets », « burn after reading », quel est le point commun à tous ces films ?

    Chacun d'eux commence par une vue de la terre depuis l'espace et un zoom avant sur la zone où se passe l'action. C'est ce que j'appelle le syndrome « Google earth ». j'ai listé ceux-là mais cherchez bien : depuis quelques années, c'est devenu une véritable convention visuelle.

  • Qualifié

    Télérama disait du film « comment un tournage aussi épique appuyé par un casting  irréprochable, ont-ils pu aboutir à cette œuvre enflée et grotesque ? ce pourrait être mystérieux, si on oubliait que la mise en scène a été confiée à l’un des réalisateurs les plus confits et les plus fades d’Hollywood… » Quant aux inrockuptibles, ils dénonçaient : « Un monumental pudding, un nanard vertigineux, un ratage grandiose ! » Il fallait donc une bonne dose de cynisme pour oser afficher au dos de la jaquette du DVD : « Epique », « Mystérieux » « Irréprochable » (Télérama) « Monumental », « Vertigineux », « Gandiose ! » (Les inrock).