Cette fatale prétention des chats à croire qu'ils peuvent stopper une voiture avec leur seul regard, la nuit.
Matières à penser - Page 27
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Hypnose
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Au carré
Une vision ouverte du monde ? Mais voyez nos écrans, désespérément rectangulaires.
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La reconquête
Il est bien bon, notre président. Le voici qui se cultive, on nous le claironne à tout va, grâce à sa Carla. Devait être un peu honteux d'être toujours à la remorque question culture, de s'entendre dire à tout bout de champ (enfin, d'entendre les autres penser très fort tout le temps : "Oui, mais Mitterrand, sa culture..."). Du coup, dîne avec des philosophes et des écrivains, se met à lire Camus. Se tape des dizaines de films par mois, et du sérieux : du Dreyer, du Welles, tout ça. Se présidentialise, quoi. On est content pour lui. 170% d'augmentation sur son salaire pour passer ses soirées devant son home cinéma tandis que le pays sombre, ça ne manque pas de panache. Aurait pu y penser avant ; aurait pu se cultiver d'abord, histoire de saisir une certaine douleur du monde, d'apprendre la compassion par exemple. La culture aurait pu le sauver, et peut-être, aurait évité notre damnation. Pour 2012, laissons-lui du temps pour parfaire sa nouvelle culture. Va lui en falloir.
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Tree of life
C'est étrange, l'effet apaisant d'une vaste bibliothèque. Comme peut l'être la présence murmurante d'un arbre très ancien et très sage. Est-ce dû à l'empilement de tant de savoirs et d'amour ? Leur disponibilité ? Mais je ne me sens pas pareillement serein devant une fenêtre internet... alors, peut-être faut-il considérer le volume de papier replié dans les codex, volume par lequel un arbre immense déploie sa ramure fantôme. Un arbre impossible, à l'écorce scarifiée par les pensées humaines, et sous l'ombre duquel, souriants, aimés, reconnaissants, nous venons nous reposer.
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Ma vieille capitale, déridée par Yveline Loiseur
Sur Roanne comme sur toutes les villes qu'elle a déjà parcourues, Yveline Loiseur porte un regard bienveillant, parfois amusé, mais jamais tenté par la sublimation ou l'édification. Voici la ville, notre ville, ma ville. Je la reconnais dans ces visions parcellaires, malgré l'étrangeté des images ; étrangeté d'un autre regard, plus attentif, qui s'est posé sur ces lieux que nous fréquentons sans conscience. Où sont les gens ? Certainement pas dans le champ de l'appareil. Ils sont trop grands pour le cadre urbain. L'humanité déborde les marges, elle est trop vaste pour être confinée dans les « plis sinueux » de la ville. On les voit donc ailleurs, de la manière la plus appropriée qui est le portrait. La photographe présente les personnes qui ont bien voulu s'offrir une fraction de seconde à son objectif dans de larges portraits au format carré qui apportent la vie à la ville et au lieu que l'artiste a choisi d'investir.
Nous sommes dans une maison du 19ème siècle aux tapisseries et aux peintures fatiguées, une vaste bâtisse probablement hantée. Les grandes cheminées de marbre ou taillées dans le noyer, les corniches, les dallages, les miroirs racontent une splendeur passée. Dans cet environnement désolé où s'étiole une solennité un peu ridicule, les alignements de vues de Roanne sur de petits formats aux couleurs veloutées, font surgir un présent plein de vie. Ce sont des vues parcellaires : une déroute des lieux, une énonciation, dans le droit fil d'auteurs comme Ponge ou Pérec. Des images littéraires ; il n'était pas difficile d'écrire à partir de ce matériau. Énumérer, énoncer, mettre l'humain entre parenthèses puisque là aussi, les habitants sont plus grands que la description de leur ville*. Pour déceptives qu'elles aient pu être reçues par certains Roannais, les images urbaines rapportées par la photographe après des mois de déambulation et de rencontres avec ses habitants disent Roanne, parlent de son passé, de son quotidien, du temps particulier des « vieilles capitales » industrielles de la province. Il faut admettre que c'est notre ville.
Les portraits explorent ce même aspect avec autant de vérité et autant de subjectivité. Plus grands que nature, ils ponctuent le parcours de gestes, d'attentes, de méditations simples. Leur succession, sur les murs de la vieille maison, évoque les galeries d'ancêtres. Mais on a affaire à des Roannais du 21ème siècle, aucun doute là-dessus. Pour ceux qui les reconnaissent, on devine dans le choix de ces personnes, une préférence, une connivence de Loiseur avec une forme de pensée et une attitude dans la vie. Voici des Roannais qui, peut-être, voient la ville d'une façon similaire à la sienne. Voici notre ville, une certaine ville ; voici ses habitants, une certaine catégorie de ses habitants. Ces Roannais-là, comme je le dis par ailleurs dans le livre que je prépare, sont le sel de la terre, ceux par qui la vieille capitale deviendra autre chose, j'en suis convaincu. Comme tout artiste authentiquement sensible, Yveline Loiseur a su capter, en quelques mois passés ici, ce qui se passait de plus pertinent dans ma ville.
« Dans les plis sinueux des vieilles capitales », Photographies d'Yveline Loiseur. Maison « coeur de Cité » à Roanne, jusqu'au 25 juin 2011. On rentre par les jardins.*Le travail photographique d'Yveline Loiseur sur Roanne a donné lieu à la réalisation d'un livre d'artiste aux éditions jean-Pierre Huguet, pour lequel j'ai eu l'honneur d'écrire un texte.
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Fragile bouclier
Ne pas arrêter, écrire, écrire écrire, ce n'est pas si mal, cela défend des hommes, cela dit non parfois avec vérité, cela dit non du cœur et de la tête et protège les gens. Pense à tous les maux qui menacent, à ton fils à ta fille à tes proches, à ceux que tu ne peux protéger autrement que par les mots car quelles sont tes armes, aucune, tu n'en as pas d'autres, elle est seule à te connaître à te faire forge et armure ; la voilà c'est ton écriture tu le sais bien.
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La fin
La fin de l'écriture d'un roman, vue depuis sa première phrase, ressemble un peu à la fin du monde. On sait qu'elle arrivera, mais ça semble tout de même assez improbable.
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Court
Le Diable est toujours de bonne foi.
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Questions de vie et de mort
Quel est le QI d’un zombie ? Si un zombie mord un zombie, est-ce que ça fait antidote ? Un zombie peut-il mourir de faim ? Quelle est la vitesse maximum d’un zombie qui court ?
J’ai le plaisir de connaître des gars pour qui ces questions sont essentielles.
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Poubelle la vie
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Ben mon colon...
Histoire de rappeler les maux à la racine. Je crois beaucoup, disais-je récemment à des amis, à la phrase de Gandhi : "A l'origine de chaque malheur, il y a un manque d'amour".
Prenez cinq minutes pour écouter ça.
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Qui triche ?
En invalidité depuis des années, on exige de lui qu'il se présente à un rendez-vous pour -tout de même- chercher une piste de travail. Bonne pâte, parce qu'il se dit qu'il faut faire preuve de bonne volonté, il se débrouille, fait l'effort, vient au rendez-vous. Une fois, deux fois, malgré le manque de mobilité, la souffrance. Enfin, on remarque : « dites-moi, mais vous n'êtes pas si invalide que ça, vous ? Puisque vous pouvez venir à nos rendez-vous, vous pouvez aller bosser n'importe où, non ?» Allez hop : valide. Pas compliqué.
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Môssieur l'écrivain...
Pour qui est-ce que je me prends ? Je me morfonds depuis qu'une innocente plaisanterie m'a profondément bouleversé.
Dans une rédaction que je connais bien pour y avoir travaillé et que je visite parfois, une jeune femme arrose son départ vers d'autres cieux professionnels. Ses collègues lui font les traditionnels cadeaux et quelques surprises plaisantes, dont une parodie du journal auquel elle participe. Au hasard, je saisis ce faux amusant, lis quelques articles très drôles et tombe sur une liste des moments les plus affligeants de sa carrière de rédactrice. Et je découvre notamment « les interviews d'auteurs qui se prennent pour Houellebecq ». La jeune journaliste m'a interviewé, lors de la sortie du « Psychopompe ». Je ne pense pas être paranoïaque en prenant le trait pour mon compte ; je sens même une certaine gêne autour de ma lecture.
Mince alors ! Je donne donc cette image ? Celle d'un type qui « se prend pour » ? Moi qui n'ai accepté le titre d'écrivain qu'après l'édition de mon cinquième ou sixième roman, à plus de quarante ans, et encore : en baissant la voix et le regard. Peut-être ai-je parlé avec trop de sérieux de ce livre-là, peut-être ai-je cru devoir convaincre que c'était « bien », et dans cet exercice, me suis-je montré trop sûr de moi, prétentieux. La prétention, en fait, nous y sommes, petits auteurs, un peu conduits. C'est que l'on nous l'autorise, malgré notre modeste statut. On nous donne la parole, soudain, parce que nous avons écrit. Et nous voici pontifiant, discourant, donnant notre avis, à la demande d'un public qui écoute. Pourtant, nous ne sommes pas plus renseignés du monde que les autres, pas plus subtils, pas plus cultivés mais voilà : nous prenons l'habitude de cette autorité artificielle. J'ai dû semblé tellement sûr de moi...
Une dure leçon d'humilité en tout cas. -
Auto tamponnage
Même s'il s'épouvante ou s'enthousiasme de la vie des autres, le subterfuge est vite éventé : Kronix parle de celui qui l'écrit. C'est sa principale fonction pour son auteur. Le roman et les autres formes d'écriture n'ont pas ce précieux avantage. Elles ne sont pas en prise directe avec soi, elles laissent le temps de la réflexion, du repentir, du polissage. Pas le billet diariste. C'est peut-être pour cela que Kronix a été longtemps en panne. Car d'autre part, j'écris « J'habitais Roanne ». Forme curieuse mêlant histoire, érudition, géographie, littérature et autobiographie, où je me livre plus crûment que dans tout ce que j'ai pu écrire jusqu'ici. Ce livre prend la place que Kronix tenait, en fait. Difficile dès lors d'ajouter à cette manière de confession, celle, quotidienne, du blog. Trouver une piste parallèle.
Nous aborderons ensemble cette question de l'écriture autobiographique à la Bibliothèque de Saint-Haon-le-Châtel, le 14 mai prochain.
En attendant, vous pouvez lire le passionnant ouvrage de Jean-Philippe Miraux, sur ce sujet, intitulé assez logiquement et avec la sobriété qui est la marque de cet auteur : "l'autobiographie".
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Des fois
Je crois en l’Homme. J’ai foi en lui. Même si mes prières au genre humain n’ont pas plus de chances d’être entendues que celles des religieux adressées à leur dieu éthéré.
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Sale climat dans le pays
Les Français (quels Français ?) ne se sentent plus chez eux (c'est quoi, « chez eux » ?). De raffarinades en zemmourages, épaulées par une télévision abrutissante et terroriste, les élites politiques au pouvoir depuis moins de dix ans (moins de dix ans ! Dévastation fulgurante !) ont dévalué la République, ses principes et sa capacité de cohésion. Le gouvernement désigne avec acharnement ceux dont il faut avoir peur, et la stigmatisation, au lieu de prendre le pas devant l'imminence du danger fasciste, s'accélère. Le bouc émissaire est nommé. Celui-là, inutile de lui faire porter de signe distinctif : les bons Français, ceux qui tremblent devant leur télé depuis le fond de leur campagne, sauront le reconnaître. Le reste est affaire de temps. Désormais, les Sarkozy, Zemmour, Finkielkraut et Guéant, les Hortefeux et consorts, rejoindront les pages noires de l'Histoire, et les générations futures auront des comptes à leur demander. Ils ne seront plus là, sans doute, épargnés du chaos qu'ils auront engendré et peut-être même auront-ils rejoint l'innommable pour s'en protéger. Ceux qui restent paieront l'ardoise.
Sale climat dans le pays.Lien permanent Catégories : actu, Matières à penser, Nouvelles/textes courts, Sarko et moi 1 commentaire -
La poncée du jour
Quand on commence à trouver plus de plaisir à poncer un parquet qu'à écrire un livre, il faut commencer à s'interroger sur son statut d'écrivant. Ou en tout cas, sur l'intérêt de ce qu'on écrit.
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La carte qui raconte et le territoire qui veut parler
La carte et le territoire
de Michel Houellebecq
Ce soir, à l'espace Noirot de Villerest, rencontre littéraire autour du dernier roman de Michel Houellebecq. L'imminence de cette rencontre, animée par un ami, fin lecteur et habile manipulateur de passerelles sémantiques et de paradoxes, m'a obligé à noter quelques idées sur ce roman et, puisque le sommeil ne vient pas, à les reprendre ici pour les soumettre à votre réflexion.Je ne prends pas la peine de résumer l'intrigue : vous la connaissez ou bien vous la trouverez sur le net. J'ai lu ce livre dès sa sortie, avant sa consécration annoncée au Goncourt. C'est effectivement plutôt un bon Goncourt, ni plus ni moins mauvais que ses prédécesseurs. C'est un bon livre, riche, fluide, intelligent (mais est-il pour autant pertinent ? Je crois que non et je vais tâcher de dire pourquoi en conclusion de cette petite chronique). Le style ? Houellebecq est dans la post-littérature, il écrit sans amour et sans dandysme littéraire, sans lyrisme. S'il va au bout de sa logique (ne doutons pas qu'il récidivera ses échappées vers le cinéma), il abandonnera cette forme vieille qu'est le roman pour autre chose : une littérature orale, une expression détachée de l'activité scripturaire. Cela n'empêche que « la carte et le territoire » est un bon roman. Pourtant, si les deux premières parties sont excellentes, vraiment, la troisième est d'une telle fadeur, d'une telle innocuité, que je continue de m'interroger. N'y aurait-il pas quelque malignité cachée dans cette apparente vacuité ? On est assez proche de la démarche des photos que fait Jed des objets à ses débuts : la neutralité de leur représentation frise l'étrangeté.
Houellebecq est pour moi -et c'est ce que j'aime en lui (si tant est qu'on puisse « aimer » un tel auteur et ses livres)- un auteur qui aiguillonne, précipite, dérange, agace, annonce. Me voici bien désemparé. La carte et le territoire, présenté comme son ouvrage le plus abouti, le plus accompli, est aussi le plus gentil, le plus policé, le plus inoffensif, le moins subversif. J'allais dire : un roman normal, comme il s'en produit beaucoup. Une critique sur le monde de l'art ? Même pas : c'est bien mal connaître le monde de l'art contemporain pour voir dans le portrait que l'auteur en fait autre chose qu'un simple constat. La démarche du peintre Jed Martin avec ses déclinaisons sont même plutôt intéressantes et bien vues. Une critique de la télé people et autre poncifs ? La charge serait bien légère. Sarcastique, oui, mais sans goût de la destruction. MH, qu'as-tu fait de tes crocs ?
Ce qui reste, au bout du compte, de la lecture ? Deux choses : l'idée géniale d'intégrer un Houellebecq personnage de roman. Idée magnifiquement conduite, donnée avec panache et humour. Une réussite. Et puis, et puis, justement, l'exploration du thème porté par le titre : la carte, le territoire. La carte plus passionnante, plus chargée de vérité et d'enseignements que le territoire. La carte qui dit plus que le lieu. Il n'est donc pas surprenant de se trouver confronté, à plusieurs moments du livre, aux fameuses notices Wikipédia. C'est qu'elles ont le même projet : définir un lieu, le décrire, le vider de sa substance par le simple effet de survol. En dire assez pour prouver l'existence d'un lieu et par là, créer un champ de possibles. Le lieu décrit, le lieu donné par l'activité descriptive, qu'elle soit cartographique ou scripturaire, a autant de réalité que le vrai. Souvenons-nous que Marco Polo, de retour de Chine, fut pris pour fou et que Jules Verne n'a pas bougé de chez lui pour écrire des récits de voyage auxquels plusieurs générations ont prêté foi. Le récit du lieu vaut le lieu, pour qui n'y est pas allé... et peut-être aussi pour qui s'en détache à force d'isolement. Des tyrans en ont fait récemment l'amère expérience, en découvrant que leur territoire avait une réalité. A ce titre, on peut imaginer que Houellebecq est en retard d'une époque. Il a considéré la virtualité du monde, façon Google earth, comme une donnée majeure du XXIème siècle. Nous assistons peut-être, en ce moment-même, à l'inverse exact. C'est bien ce que je disais : Houellebecq n'annonce plus rien et a perdu ses crocs.
Pour explorer encore le thème de la carte et du territoire, je vous suggère deux lectures :
Pfitz d'Andrew Crumey
La frontière invisible de Fr. Schuiten et Benoît Peeters -
On ferme
La forme papier est peut-être bien désuète (quoique le prochain salon de l'édition originale et du livre d'artiste qui aura lieu à Roanne en mai tentera de prouver le contraire), mais il reste que la lecture ne saurait faire l'économie des passeurs que sont les librairies et les bibliothèques. Avant que le phénomène ne prenne pied chez nous, la Grande-bretagne essuie les plâtres de la disparition de ces lieux aimés que sont les bibliothèques. Pour vous faire une idée du phénomène, je ne saurais trop vous conseiller de lire l'article d'Assouline sur son blog.
M'est avis qu'il serait bon de prendre les devants, par cheu nous.
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Dolorisme et renoncement
J'ai pu m'interroger récemment sur cette idée que le dolorisme du christianisme (version Paul de Tharse), justement décrié par Michel Onfray, a peut-être un autre but que la seule défiance de son propre corps, et l'horreur de la sensualité. Il m'est apparu (mais je clame que cela n'entre pas dans le projet des religieux, d'abord concernés par l'intimidation et le prône de l'abjection de tout ce qui est chair, aimant le pouvoir qui en résulte) que, du dégoût du corps pratiqué une vie entière, pouvait résulter une attitude plus sereine face à la mort. Dans la conviction que l'enveloppe de chair est méprisable et encombrante, pleine de souillures et fautive, le moribond peut trouver une grande consolation à en être délivré enfin. En tout cas, peut-il s'en détacher plus aisément. Vivre son corps, chercher les jouissances qu'il procure, aimer s'en repaître et en repaître l'autre, bref : le considérer comme la vie-même, doit causer j'imagine la grande souffrance d'avoir à l'abandonner à l'humus.
Disant cela, je ne sais pas si cette proposition tient vraiment ; c'est qu'il faudrait savoir quantifier la peur des uns et des autres à mourir. Un handicapé moteur sera-t-il plus indifférent face à la mort, qu'un danseur accompli ? Je vous laisse ruminer ça et je dois conclure avec ma satisfaction de vous avoir fait perdre bien deux minutes.