Le mois de mars, et surtout les jours qui viennent, sont assez chargés, pour moi. Je me permets ici une petite synthèse. J'en profiterai pour évoquer l'actualité d'un autre écrivain, à propos d'un livre majeur, puissant, dont je vous parlerai plus longuement bientôt.
Vendredi 18 mars à 19h 30, je suis accueilli à la médiathèque d'Arenthon (joyeuse équipe, à ce qui m'a semblé lors de premiers contacts) das le cadre de Lettres-Frontière, pour évoquer surtout L'Affaire des Vivants, coup de cœur pour la sélection française cette année. On m'a parlé d'un jeu… Je ne suis pas inquiet, je sais qu'on va aborder les choses avec légèreté. C'est bien.
Le Week-end qui vient est celui du Salon du Livre de Paris. Dimanche 20 mars, par exemple, n'hésitez pas à rendre une petite visite sur le stand des Indés de l'Imaginaire (Mnémos, ActuSf, Moutons électriques) où de nombreux auteurs seront présents pour signer leurs ouvrages. Pourquoi dimanche ? Eh bien, ce jour m'intéresse particulièrement parce que c'est celui de ma participation (à votre vais, de qui on parle, sur Kronix?). Je serai là, entre 10 heures et 15 heures. Je signe et je fais des petits dessins sur la page de garde. Si, si.
Jeudi 24 mars, retour dans la région occupée par les troupes de Wauquiez. Une rencontre que j'attends avec impatience. Aurélien Delsaux et moi avons été les heureux bénéficiaires d'une bourse d'écriture DRAC + Région. Cette aide est allouée après l'étude d'un dossier, c'est-à-dire, pour un projet de livre. Celui d'Aurélien, Sangliers, et le mien, La Grande Sauvage, approchent de leur conclusion. Ce rendez-vous organisé par l'ARALD est le second d'un cycle intitulé La Fabrique de l'écrivain. Il s'agira pour nous, avec l'aide de Danielle Maurel, de tenter de décrire le processus qui aboutit à un livre (roman en ce qui nous concerne). C'est un exercice difficile, parce que chaque roman est un prototype, que les engouements ou résolutions initiales connaissent des détours et des renoncements, c'est difficile parce que c'est intime. Disons que d'essayer de jeter de la clarté sur ces longs et mystérieux moments nous apportera sans doute beaucoup, à Aurélien et moi. Ensuite, j'espère que de remuer ce magma indécis apportera aussi à notre auditoire. Ce sera à partir de 18h30, à l'amphithéâtre, Bibliothèque de la Part-Dieu (30 boulevard Vivier-Merle, 69003 Lyon) La pression, croyez-moi. Je prends ça très au sérieux.
Ensuite, une actualité qui ne me concerne qu'indirectement, puisqu'elle est celle d'un ami très cher et d'un auteur remarquable. Daniel Arsand sera le 26 mars de 9 heures à 12 heures, à la librairie Ballansat, à Renaison (Loire), pour dédicacer son dernier ouvrage : Je suis en vie et tu ne m'entends pas paru chez Actes Sud. Un roman incroyable, dévastateur, implacable, qui raconte le retour d'un jeune allemand du camp de Buchenwald, où il a passé quatre ans, pour la simple raison qu'il est homosexuel. Arsand nous rappelle qu'en 1990, lors d'une cérémonie du souvenir en France, on repoussa des homosexuels venus inscrire leur mémoire dans le cortège des autres douleurs, au cri de « Au four les pédés ! ». Je vous parlerai bientôt de ce roman formidable, enragé, et je vous conseille dores et déjà de le lire. Je suis surpris et un peu atterré du peu d'écho qu'il rencontre, malgré son intérêt. Pour information, Daniel Arsand sera également accueilli à La Grande Ourse à Dieppe, le 8 avril, et à la librairie Ombres blanches à Toulouse, le 13 avril. Je me fais fort de le recevoir dans l'année à la libraire de ma petite ville d'adoption, Charlieu.
Le mois d'avril est aussi très chargé pour moi ; Kronix vous en dira plus dans une semaine.